La relation entre politique et religion est remise d’actualité dans le contexte des révoltes dans les pays arabes. El Watan
Favorable à la séparation entre le politique et le religieux, l’ancien mufti de Marseille estime que cette séparation est bénéfique aux deux sphères. «Je ne dis pas séparation entre Etat et religion mais entre politique et religion», précise-t-il néanmoins pour bien situer la problématique.
Normalement, c’est, selon lui, au plus croyant des citoyens de revendiquer cette distinction pour se prémunir contre la mainmise des politiciens sur la religion qu’ils utilisent de manière malsaine. On assiste alors à un «gavage» religieux mais qui n’est basé sur aucune conviction, cette notion étant l’essence même de la foi. L’Etat est défini comme étant basé sur des critères rationnels et faisant appel à une intelligence partagée mais dont on peut adopter, refuser ou critiquer les orientations.
Ce développement n’est pas fortuit et c’était pour aboutir à l’exemple français jugé radical et unique au monde, preuve en est que l’adjectif dérivant du terme laïcité n’a d’équivalent direct dans aucune autre langue. Il estime qu’en France, la laïcité a beaucoup plus à voir avec son histoire (conflictuelle au départ puis séparation à l’amiable ayant abouti à une neutralité positive) qu’avec la définition du terme lui-même. «Importé dans le contexte algérien, dès que vous prononcez le mot, LAÏCITÉ vous provoquez automatiquement un blocage, car on vous renvoie à l’idée d’une action contre la religion, ce qui n’est pas forcément vrai», explique Soheib Bencheikh qui avance la notion de «crispation psycholinguistique» qui freine les mécanismes de compréhension et de débat sur la question.
Il n'existe en arabe aucun mot traduisant "Laïcité" La traduction de la notion de laïcité participe à la confusion car le terme «Ilmania» concerne la science et non pas la religion.
Chercheur en théologie, Soheib Bencheikh
s’est intéressé au «statut de la religion dans l’Etat post-colonial».
s’est intéressé au «statut de la religion dans l’Etat post-colonial».
Favorable à la séparation entre le politique et le religieux, l’ancien mufti de Marseille estime que cette séparation est bénéfique aux deux sphères. «Je ne dis pas séparation entre Etat et religion mais entre politique et religion», précise-t-il néanmoins pour bien situer la problématique.
Normalement, c’est, selon lui, au plus croyant des citoyens de revendiquer cette distinction pour se prémunir contre la mainmise des politiciens sur la religion qu’ils utilisent de manière malsaine. On assiste alors à un «gavage» religieux mais qui n’est basé sur aucune conviction, cette notion étant l’essence même de la foi. L’Etat est défini comme étant basé sur des critères rationnels et faisant appel à une intelligence partagée mais dont on peut adopter, refuser ou critiquer les orientations.
Ce développement n’est pas fortuit et c’était pour aboutir à l’exemple français jugé radical et unique au monde, preuve en est que l’adjectif dérivant du terme laïcité n’a d’équivalent direct dans aucune autre langue. Il estime qu’en France, la laïcité a beaucoup plus à voir avec son histoire (conflictuelle au départ puis séparation à l’amiable ayant abouti à une neutralité positive) qu’avec la définition du terme lui-même. «Importé dans le contexte algérien, dès que vous prononcez le mot, LAÏCITÉ vous provoquez automatiquement un blocage, car on vous renvoie à l’idée d’une action contre la religion, ce qui n’est pas forcément vrai», explique Soheib Bencheikh qui avance la notion de «crispation psycholinguistique» qui freine les mécanismes de compréhension et de débat sur la question.
Doit-on ou peut-on séparer le religieux du politique ?
Soheib Bencheikh, chercheur en théologie musulmane a écrit:J’ai une bibliothèque bien fournie, mais je n’ai rencontré aucun livre qui est intitulé Charia, car cette notion nous renvoie automatiquement vers l’histoire et se cramponner à un moment de l’histoire est toujours dangereux.(...)
La conception de la justice dans un siècle donné peut s’avérer injuste le siècle suivant et de la même manière une idée de progrès peut devenir une régression plus tard.
Il n'existe en arabe aucun mot traduisant "Laïcité" La traduction de la notion de laïcité participe à la confusion car le terme «Ilmania» concerne la science et non pas la religion.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum