Révélations de la Commission Nationale des Recours :Les Détails officiels sur le scrutin de l' @ump
Ven 30 Nov - 1:07
Message du Président de la Commission Nationale des Recours
à l'attention des militants
Je tiens à vous donner toutes les informations concernant la décision de la Commission Nationale des Recours (CNR), qui a procédé, dimanche 25 novembre et lundi 26 novembre, à la vérification et au contrôle des élections internes pour la présidence de l'UMP du 18 novembre 2012.
1º) La commission est la Cour suprême de l'UMP, elle est composée de membres qui ont été élus par les militants du Conseil National, en majorité sous le mandat de Xavier Bertrand. Cette commission était pluraliste et équilibrée : certains de ses membres ont soutenu Jean-François Copé, d'autres ont soutenu François Fillon, d'autres encore étaient neutres. Les membres de la CNR n'ont pas siégé en tant que partisan de l'un ou de l'autre des candidats, mais ont jugé en droit de la régularité de cette élection. Ils étaient assistés par le conseil d'un avocat, spécialiste du droit électoral, agréé par les deux candidats. Toutes les délibérations se sont déroulées en présence d'huissiers et ont été enregistrées.
2º) Les recours des deux parties, François Fillon et Jean-François Copé, ont été étudiés durant près de 22 heures dans la plus grande transparence et la plus grande indépendance. La décision de la Commission a été prise à l'unanimité. Cela veut dire que même les membres de la Commission qui ont soutenu François Fillon ont validé cette décision sans réserve. Ils avaient pourtant tout à fait la possibilité de la refuser. Aucun d'eux ne l'a fait. La décision de la Commission des recours est incontestable.
3º) À l'appui de preuves irréfutables et de constats d'huissiers, à l'unanimité des membres, la CNR a notamment décidé d'annuler le vote de Nouvelle-Calédonie, en raison du déroulé non conforme des opérations électorales, et les bureaux 1 et 3 des Alpes-Maritimes au motif d'irrégularités graves. Il en résulte que la victoire de Jean-François Copé a été confirmée par 952 voix d'avance. Conformément à nos statuts, Jean-François Copé a donc été déclaré
Président de l'UMP.
4º) Je souhaitais par ce message que chacun d'entre vous puisse prendre connaissance de l'intégralité de notre décision que vous trouverez en cliquant sur ce lien.
[NDLR : Dispo sous un autre format ci-dessous]
Yanick Paternotte,
Président de la Commission Nationale des Recours
Ancien député
Maire de Sannois
----------------------
Le document essentiel fourni par Monsieur Paternotte est un "pdf image" pour le rendre "inviolable" Certains d'entre vous ne peuvent le lire. Le voici ci-dessous converti et recopié afin que tout le monde y ait accèsCommuniqué de la Commission Nationale des Recours de I'UMP
Après 22 heures de délibération, les membres élus de la Commission ont examiné I'ensemble des recours pour lesquels elle était saisie et a statué à I'issue. Les résultats ont été adoptes à l'unanimité des membres présents.
L'analyse, purement juridique, s'est basée sur les statuts de I'UMP, Ie règlement intérieur, Ie guide électoral, mais aussi sur les grands principes du droit électoral, tels qu'ils sont appliqués pour toutes élections, notamment grâce à la présence permanente d'un avocat spécialisé en droit électoral et agréé par les deux parties.
La Commission a travaillé sous contrôle permanent d'huissiers de justice, les débats ont été enregistrés et ouverts à I'ensemble des parties. La légitimité de notre Commission, prévue par les statuts de I'UMP, a été reconnue par Ie dépôt de recours de la part des deux candidats. Notre unanimité est gage de notre indépendance.
Vous trouverez ci-joint la décision. La décision est mise à disposition des parties.
COMMISSION NATIONALE DES RECOURS
Séance du 26 novembre 2012.
Décision N° 2012-11.01
Séance du 26 novembre 2012.
Décision N° 2012-11.01
- Vu Ie Congrès de l'Union pour un mouvement Populaire (UMP) en date du 18 novembre 2012
- Vu la décision de la Commission d'Organisation et de Contrôle des Opérations Électorales
(COCOE) en date du lundi 19 novembre 2012 avant proclame Monsieur Jean-François
Copé Président de l'UMP avec 87 388 voix (50,03% des suffrages exprimes) contre
87 290 voix a Monsieur François Fillion (49,97%) - Vu la décision de la COCOE en date du 22 novembre 2012
- Vu la requête présentée par Monsieur Jean-François COPE Ie 22 novembre 2012, enregistrée au secrétariat de la CNR Ie 23 novembre 2012, complètes et précisée les 23 et 24 novembre 2012
- Vu la requête présentée par Monsieur François Fillon Ie 24 novembre 2012, enregistrée au secrétariat de la CNR Ie 26 novembre 2012
- Vu Ie code électoral;
- Vu les statuts et Ie nouveau règlement intérieur de I'UMP
- Vu Ie Guide électoral de I'UMP approuve par Ie Bureau politique Ie 28 juillet 2012 et la notice électorale élaborée par la COCOE
- Vu les autres pièces produites et jointes au dossier;
Les parties avant été régulièrement convoquées et entendues;
Sur la saisine de la COCOE
1. Considérant qu'aux termes des dispositions combinées des statuts, du nouveau règlement intérieur et du guide électoral, la proclamation des résultats est effectuée par la COCOE ; qu'une fois cette proclamation effectuée, cette instance n'a ni pouvoir ni autorité pour rectifier ladite proclamation;2. Considérant que postérieurement a la proclamation faite Ie 19 novembre 2012, une erreur matérielle a été portée a la connaissance de la COCOE, consistant dans l'absence
de saisine des résultats concernant les votes émis dans les fédérations de Mayotte, Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna; qu'il y a donc lieu de rectifier les résultats proclamés en intégrant, sous réserve des protestations formulées par ailleurs, les résultats
obtenus par les candidats dans les Fédérations respectives.
Sur la saisine de Monsieur Jean-François Copé
A. Sur Ie vote émis en Nouvelle-Calédonie3. Considérant qu'a I'appui de sa protestation, Monsieur Jean-François Copé soutient l'irrégularité des opérations électorales qui se sont déroulées dans la Fédération de Nouvelle-Calédonie, au motif que Ie procès-verbal ne permettrait pas de s'assurer de la sincérité du scrutin et qu'une procédure de vote par correspondance aurait été organisée ;
4. Considérant que pour les Fédérations de l'Outre-Mer, Ie choix leur avait été laisse de voter a l'urne ou par correspondance ; que la Nouvelle-Calédonie a opte, Ie 1er septembre
2012, pour Ie vote à I'urne ; que nonobstant ce choix, Monsieur Pierre Frogier, Président
du rassemblement UMP et de la Fédération de Nouvelle-Calédonie, a adresse Ie 16 octobre 2012 un courrier à I'ensemble des électeurs de Nouvelle-Calédonie, leur précisant qu'ils pouvaient voter dans Ie bureau de vote ouvert a Nouméa, par procuration et par
correspondance ;
5. Considérant qu'il résulte de l'instruction, et notamment du courrier adresse par Ie sénateur Pierre Frogier a la CNR Ie 26 novembre 2012, qu'un vote par correspondance a bien été mis en œuvre en parallèle du vote à I'urne ; que les modalités de mise en œuvre
de ce vote par correspondance, qui a concerne 412 électeurs, ne permettaient pas d'assurer Ie secret du vote et, partant, sa sincérité ;
6. Considérant qu'il résulte en outre du procès-verbal des opérations de vote que Ie nombre de procurations n'est pas renseigne, pas plus que Ie nombre de renouvellements Ie jour du vote; considérant au surplus qu'il résulte de l'instruction que le matériel de vote utilise a été créé localement et s'avère diffèrent en tous points du matériel spécialement imprime et livre par Ie siège national de I'UMP pour I'ensemble du territoire national; que, par suite, il y a lieu, d'annuler les opérations électorales contestées dans la fédération concernée ;
B. Sur Ie vote émis dans l'Aisne
7. Considérant qu'a l'appui de sa protestation, Monsieur Jean-François Copé soutient l'irrégularité des opérations électorales qui se sont déroulées dans la Fédération de l'Aisne, aux motifs que les bureaux de vote auraient été déplacés et que, dans Ie 4eme bureau spécialement, les horaires d'ouverture et de fermeture du bureau n'auraient pas été respectes et qu'il y aurait eu discontinuité dans la tenue du bureau de vote;
8. Considérant qu'il résulte toutefois de I'instruction que contrairement aux allégations de Monsieur Jean-François Copé, les horaires d'ouverture et de fermeture du bureau n°4 ont été scrupuleusement respectes et qu'il n'y a eu aucune discontinuité dans les opérations de vote de sorte qu'a aucun moment I'urne n'a pu rester hors de contrôle ou de la vigilance des assesseurs des parties; que, par suite, Ie grief est infondé.
C. Sur Ie vote émis dans Ie bureau n03 de Meurthe-et-Moselle
9. Considérant qu'a I'appui de sa protestation, Monsieur Jean-François Copé soutient I'irrégularité des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau n03 de Meurthe-et-Moselle au motif que Ie procès-verbal ferait mention de 94 émargements et de
57 procurations ;
10. Considérant qu'il résulte toutefois de I'instruction que les résultats départementaux confirment la teneur du procès-verbal litigieux ; que recevable, Ie moyen est mal fonde.
D. Sur Ie vote émis dans Ie bureau n04 de Cote d'Or
11. Considérant qu'a I'appui de sa protestation, Monsieur Jean-François Copé soutient l'irrégularité des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau n04 de Cote d'Or aux motifs que Ie procès-verbal aurait été établi sur papier libre, qu'il aurait été
adresse tardivement a la COCOE, et qu'il ne comporterait aucune des mentions
permettant d'apprécier la régularité des opérations électorales : que spécialement.
manqueraient Ie nombre des électeurs inscrits, Ie nombre d'émargements, Ie nombre de procurations, Ie nombre éventuel d'adhésions renouvelées ;
12. Considérant qu'il résulte toutefois de I'instruction que les résultats départementaux confirment la teneur du procès-verbal litigieux ; que recevable, Ie moyen est mal fonde.
D. Sur Ie vote émis dans Ie bureau n016 de Paris
13. Considérant qu'a l'appui de sa protestation, Monsieur Jean-François Copé soutient l'irrégularité des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau n016 de Paris au motif qu'existerait une différence entre Ie nombre d'émargements et Ie nombre de votants;
14. Considérant qu'iI résulte de I'instruction qu'une différence de 26 voix entre Ie nombre de votants et Ie nombre d'émargements a été constatée ; qu'en pareille circonstance et en I'absence de manœuvres établies. iI y a lieu de retenir Ie moins élevé des deux et de diminuer corrélativement Ie nombre de suffrages obtenus par Ie candidat arrive en tête dans ce bureau (Cons. Const. 28 Nov. 2002 AN Seine-St-Denis, 5ème circ. ; CE 8 Mars
1972, EI Mun. de Thiais, ree p 197).
E. Sur Ie vote émis dans Ie bureau n01 des Alpes-Maritimes
15. Considérant qu'a I'appui de sa protestation, Monsieur Jean-François Copé soutient I'irrégularité des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau n01 des Alpes-Maritimes au motif qu'existerait une différence entre Ie nombre d'émargements et Ie nombre de votants ; qu'il soutient en outre qu'un nombre élevé de procurations frauduleuses aurait été utilisées ;
16. Considérant qu'iI résulte de I'instruction qu'une différence de 128 voix entre Ie nombre d'émargements et Ie nombre de votants a été constatée ; qu'il résulte également de I'instruction que près de 50 procurations Iitigieuses ont été saisies par Maitre Olivier Hyvert, huissier de justice; qu'en outre, ledit huissier relève un nombre important d'électeurs qui ne « se rendent pas dans les isoloirs pour mettre leurs bulletins sous plis ».
17. Que la différence ainsi constatée, outre la matérialité des griefs tires des procurations litigieuses et de I'absence de passage par l'isoloir, doit être regardée, compte tenu de son
importance, comme révélant une manœuvre de nature a altérer la sincérité des opérations
électorales de ce bureau (C.E, 28 janvier 1987, n070301; 12 mai 1978, El.mun. d'Egletons, Rec, p.822) ; que par suite, les opérations électorales de ce bureau doivent être annulées.
F. Sur Ie vote émis dans Ie bureau n03 (liste n02) des Alpes-Maritimes
18. Considérant qu'à l'appui de sa protestation, Monsieur Jean-François Copé soutient l'irrégularité des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau n03 (liste n02) des• Alpes-Maritimes au motif qu'existerait une différence entre Ie nombre d'émargements et Ie nombre de votants ; qu'i1 soutient en outre que Ie bureau, nonobstant I'opposition du représentant d'un candidat et de I'huissier de justice présents, aurait été rouvert pour permettre Ie vote de nouveaux électeurs ;
19. Considérant qu'il résulte de I'instruction qu'une différence de 29 voix entre Ie nombre de votants et Ie nombre d'émargements a été constatée : qu'en pareille circonstance et en l'absence de manœuvres établies, il y aurait lieu de retenir Ie moins élevé des deux et de diminuer corrélativement Ie nombre de suffrages obtenus par Ie candidat arrive en tête dans ce bureau (Cons. Const. 28 Nov. 2002 AN Seine-St-Denis, 5e7ne eire. ; CE 8 Mars 1972, EI Mun. de Thiais, rec p 197)
20. Considérant toutefois qu'il ressort de I'instruction, et notamment du procès-verbal de Maitre Olivier Hyvert, huissier de justice, qu'alors que Ie dernier votant a exprime son vote a 18h45, Ie bureau n'a été fermé qu'a 19h15, pour être rouvert a 19h55 sans que soit connue in fine I'heure de fermeture effective du bureau;
21. Considérant en outre qu'i1 ressort de I'instruction, et notamment du procès-verbal de Maitre Olivier Hyvert, huissier de justice, qu' « un assesseur dans Ie but de faciliter Ie vote des personnes amassées devant Ie bureau, récupère les enveloppes et les glisse dans les urnes ».
22. Considérant qu'il résulte de I'ensemble des faits susvisés que la régularité des opérations électorales dans ce bureau ne peut être tenue pour acquise; qu'en conséquence, celles-ci doivent être annulées ;
G. Sur Ie vote émis dans Ie bureau Castagniers 2 des Alpes-Maritimes
23. Considérant qu'a I'appui de sa protestation, Monsieur Jean-François Copé soutient l'irrégularité des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau Castagniers 2 des Alpes-Maritimes aux motifs que Ie nombre de procurations dans ce bureau est élevé [ ... ] et représente près d'un tiers des suffrages; qu'en outre iI aurait été constaté la distribution de procurations pré-remplies dans I'enceinte même du bureau, par des assesseurs représentant François Fillion; iI sollicite en conséquence I'annulation du vote par procuration dans ce bureau;
24. Considérant qu'il ressort de I'instruction, et notamment du procès-verbal de Maitre
Jean-Marc Cotto, huissier de justice, que la matérialité des faits est établie, un stock important de procurations vierges étant constate dans la sacoche d'une personne assise à
la table de contrôle; qu'a la demande de Monsieur Condomitti, qui se présente a cette personne et lui demande de cesser, ce dernier obtempère.
25. Considérant toutefois que, pour regrettable que soit cette irrégularité, laquelle a cesse des signalement par I'huissier, cette-ci demeure sans incidence sur la régularité du scrutin ce d'autant plus que pour être élevé, Ie nombre de procurations ne parait pas révélateur d'une manœuvre.
H. Sur Ie vote émis dans Ie bureau Castagniers 5 des Alpes-Maritimes
26. Considérant qu'a I'appui de sa protestation, Monsieur Jean-François Copé soutient
l'irrégularité des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau Castagniers
5 des Alpes-Maritimes aux motifs que Ie nombre de procurations dans ce bureau est élevé [ ... ] et représente près d'un tiers des suffrages; qu'en outre iI aurait été constate la distribution de procurations pré-remplies dans l'enceinte même du bureau, par des assesseurs représentant François Fillon; il sollicite en conséquence I'annulation du vote par procuration dans ce bureau;
27. Considérant qu'il ressort de I'instruction, et notamment du procès-verbal de Maitre
Jean-Marc Cotto, huissier de justice, que la matérialité des faits est établie.
28. Considérant toutefois que, pour regrettable que soit cette irrégularité, laquelle a cesse des signalement par l'huissier, celle-ci demeure sans incidence sur la régularité du scrutin ce d'autant plus que pour être élevé, Ie nombre de procurations ne parait pas révélateur d'une manœuvre.
I. Sur Ie vote émis dans Ie bureau n03 de Cannes-Mandelieu
29. Considérant qu'a I'appui de sa protestation, Monsieur Jean-François Copé soutient I'irrégularité des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau n03 de Cannes-Mandelieu au motif qu'existerait une différence entre Ie nombre d'émargements entre Ie nombre de votants et Ie nombre d'émargements ;
30. Considérant qu'il résulte de I'instruction qu'une différence de 6 voix entre Ie nombre de votants et Ie nombre d'émargements a été constatée ; qu'en pareille circonstance et en I'absence de manœuvres étables. il y a lieu de retenir Ie mains élevé des deux et de diminuer corrélativement Ie nombre de suffrages obtenus par Ie candidat arrive en tête dans ce bureau (Cons. Const. 28 Nov. 2002 AN Seine-St-Denis, 5ème circ. ; CE 8 Mars1972, EI Mun. de Thiais, rec p 197).
Sur la saisine de Monsieur François Fillon
31. Considérant qu'en application des dispositions combinées du chapitre 3 de la partie 1 du Guide électoral et I'article 28 du nouveau règlement intérieur, approuve par Ie bureau politique Ie 18 juillet 2012, les recours formes contre les élections relèvent de la CNR et doivent être adresses a son président dans un délai de 5 jours calendaires après l'élection contestée par lettre RAR et uniquement par ce moyen postal;32. Considérant qu'en application de ces dispositions, inspirées des dispositions des articles 33 et suivants de I'ordonnance n058-1067 du 7 novembre 1958, la requête de Monsieur Fillon aurait dû parvenir au président de la CNR au plus tard Ie samedi 24 novembre à 22 heures ; ainsi jugée que la requête adressée par la poste Ie dernier jour et qui parvient au juge électoral, ou elle est enregistrée, Ie lendemain du jour prévu, doit être déclarée irrecevable comme tardive;
33. Considérant qu'invite par Ie secrétariat de la CNR a produire Ie mémoire annonce dans la presse, Monsieur François Fillion faisait porter a la Commission, Ie 24 novembre
2012, un courrier annonçant que son recours avait été déposé Ie jour même a la Poste, et
en justifiait ; que dans ces circonstances, Ie Président de la CNR informait Ie représentant de Monsieur Fillion qu'il serait donc précède a I'examen des griefs, à réception dudit recours;
34. Considérant que Ie courrier RAR de Monsieur François Fillon parvenait a la CNR Ie lundi 26 novembre a la reprise de ses travaux, suspendus la veille a Oh15 ; qu'a I'examen de la protestation de Monsieur Fillon, celui-ci contestait « les conditions, la tenue et les
résultats de l'élection interne du Président de I'UMP» ; il mentionnait que son recours porterait sur les griefs qui seraient développés devant la Commission ad hoc présidée par Alain Juppé : iI indiquait spécialement que les résultats de trois fédérations d'outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Wallis-et-Futuna) n'auraient pas été pris en compte; il faisait enfin référence au fait qu'en raison du dessaisissement de la COCOE, la CNR serait seule détentrice du matériel électoral et formulait diverses demandes ;
35. Considérant que sont irrecevables les recours lorsque les griefs sont formulés en termes généraux ou ne sont pas assortis, dans Ie délai de recours, d'éléments concrets ou des justificatifs permettant d'en apprécier Ie bien-fondé (Cons.Const, 21 juin 1978, A.N, Hérault,1re circ, Ree.p.166 ; Cons.Const, 28 juin 1978, A.N, Réunion, 3ème circ., Ree.p.174; Cons.Const, 30 janv.2003, Pyrénées-Orientales, 3ème circ.; 20 janv.2003, Moselle, Léré circ.), qu'a cet égard, d'éventuels griefs susceptibles d'être présentés ultérieurement devant une Commission ad hoc non prévue par les statuts, ne peuvent prospérer ;
36. Considérant en outre que la précision et I'indication des moyens allégués est une condition nécessaire et que tout grief invoque pour la première fois postérieurement aux délais de recours doit être, par suite, déclare irrecevable (Cons.Const, 5 décembre 2002, 0 2002-2733 AN, Lot-et-Garonne, 3ème circ. ; Cons.Const, 5 décembre 2002; nOs 2002-2669 AN Rhône, 14ème circ.;C.E., 13 juillet 2010, El.mun d' Aix-en-Provence, n° 335843).
37. Considérant de ce qu'il résulte que la CNR, qui ne saurait étendre sa saisine et sa compétence au-delà des recours formels qui lui ont été présentés et les griefs qui y sont développés, ne saurait se prononcer sur les conditions générales d'organisation du vote, qui échappent par nature a sa compétence;
38. Considérant toutefois que la CNR est valablement saisie par Monsieur François Fillon de la situation de trois Fédérations d'outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Wallis-et- Futuna) ; mais attendu qu'i1 résulte de ce qui précède que Ie sort de ces trois Fédérations a été traite comme indique ci-avant ;
39. Considérant que Ie surplus des demandes ne fait pas l'objet de griefs précis et articules, alors même que I'ensemble du matériel électoral (procès-verbaux et constats d'huissiers) conserve sous mains d'huissier était tenu a l'entière disposition des candidats.
DÉCIDE:
- Article 1: il y a lieu de réintégrer dans Ie résultat proclamé Ie lundi 19 novembre 2012 les résultats correspondants aux fédérations de Mayotte et de Wallis-et-Futuna.
- Article 2: les résultats des opérations électorales qui se sont déroulées en Nouvelle- Calédonie sont annules.
- Article 3 : les résultats des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau n016 de Paris sont rectifies et iI est soustrait 26 voix du nombre de voix obtenues par Monsieur François Fillon
- Article 4 : les résultats des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau n01 des Alpes-Maritimes sont annules.
- Article 5 : les résultats des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau n03 (Iiste n02) des Alpes-Maritimes sont annulés.
- Article 6 : les résultats des opérations électorales qui se sont déroulées dans Ie bureau n.°3 de Cannes-Mandelieu sont rectifies et iI est soustrait 6 voix du nombre de voix obtenues par Monsieur François Fillon
- Article 7 : Ie reste des recours est sans objet.
- Article 8 : Sur la base des résultats proclamés par la COCOE et approuves par les deux candidats, Ie résultat de l'élection de l'équipe dirigeante, compte tenu des articles susvisés, est Ie suivant :
Monsieur Jean-François Copé: 86.911 voix
Monsieur François Fillion: 85.959 voix - Article 9 : la présente décision sera notifiée à Monsieur Jean-François Copé et à Monsieur
François Fillon.
Délibère par la Commission nationale des recours dans sa séance du 26 novembre
2012 ou siégeaient: MM. Yanick Paternotte (Président), Monique Robineau, Monique Para, Josiane Philippon, Fabienne Labrette-Menager, Paul Midy, Sébastien Lecornu.
----------------------
Un grand merci à Herbert Tignac @Zayrault qui s'est coltiné la transformation du pdf image en version accessible à tous pour le site "Révolte"
Les médias ne publieront pas volontiers ce document alors qu'ils ont tout fait pour salir et enfoncer Jean François Copé au profit des thèses subversives de François Fillon.
Cher lecteur de "Révolte", si vous partagez un tant soit peu ma révolte, si vous voulez que les faits soient présentés tels que, et que la Vérité soit enfin reconnue, merci de RT cette lettre ou de la faire suivre.
D'avance merci de votre aide
A bientôt
Calculette
Source Site de l'UMP
- Fabienne
- Nombre de messages : 15
Re: Révélations de la Commission Nationale des Recours :Les Détails officiels sur le scrutin de l' @ump
Ven 30 Nov - 12:07
Vous prêchez une convaincue, cette élection nous a fait
beaucoup de mal, et la presse y est pour beaucoup. Sommes nous à ce point
masochiste en redemander encore ? Il est évident que nous devons avancer.
beaucoup de mal, et la presse y est pour beaucoup. Sommes nous à ce point
masochiste en redemander encore ? Il est évident que nous devons avancer.
Re: Révélations de la Commission Nationale des Recours :Les Détails officiels sur le scrutin de l' @ump
Sam 1 Déc - 11:12
UMP : Les sondages et les médias sont aussi les perdants
Comme pendant la campagne présidentielle de
Sarkozy, on a assisté à un lynchage médiatique de Copé, sur la base de
sondages qui se sont avérés complètement erronés. Copé aurait pu faire
un scandale pour ce spectaculaire déséquilibre en faveur de Fillon. Il
s'est contenté de travailler avec acharnement, de creuser son sillon et
de préparer méticuleusement sa victoire. Il est utile maintenant de bien
comprendre ce qui s'est passé en réalité, par delà les accusations et
les médisances toutes aussi nombreuses et erronées après l'élection
qu'avant.
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/ump-les-sondages-et-les-medias-126819
Comme pendant la campagne présidentielle de
Sarkozy, on a assisté à un lynchage médiatique de Copé, sur la base de
sondages qui se sont avérés complètement erronés. Copé aurait pu faire
un scandale pour ce spectaculaire déséquilibre en faveur de Fillon. Il
s'est contenté de travailler avec acharnement, de creuser son sillon et
de préparer méticuleusement sa victoire. Il est utile maintenant de bien
comprendre ce qui s'est passé en réalité, par delà les accusations et
les médisances toutes aussi nombreuses et erronées après l'élection
qu'avant.
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/ump-les-sondages-et-les-medias-126819
Re: Révélations de la Commission Nationale des Recours :Les Détails officiels sur le scrutin de l' @ump
Sam 1 Déc - 21:02
1 décembre 2012, par Henry FLECHER
Lettre ouverte à François Fillon
Lettre ouverte à François Fillon
Monsieur le Premier Ministre,
Je milite à droite depuis 50 ans (j'ai eu 68 ans le 29 novembre et à 18 ans j'étais déjà bien engagé) et j'ai connu, vous vous en doutez, de nombreux hommes politiques, petits ou grands.
Quand vous êtes apparu sur la scène politique française, vous m'êtes apparu comme quelqu'un de sympathique, calme et déterminé - bien qu'assez peu militant, je dois dire. Et tout au long des cinq années durants lesquelles vous avez été Premier Ministre, j'ai souvent admiré cet espèce de détachement qui semblait vous conférer une "force tranquille" qui s'alliait bien avec le volontarisme et la pugnacité de Nicolas Sarkozy.
Cependant, de temps à autre, vous laissiez échapper un mot, une "petite phrase", laissant à entendre que vous estimiez avoir un destin personnel, un rôle important à jouer pour l'avenir de notre pays, une "vision" de la politique qui apporterait, le moment venu, un regain d'humanisme dans ce monde si brutal de la politique. Et cela sonnait juste, tout en étant un peu prématuré selon moi.
Puis de temps à autre, le temps passant, vous laissiez entendre même votre différence voire votre désaccord face à celui qui vous avait choisi comme le premier de ses ministres, et là je me disais: mais pourquoi fait-il cela? Est-ce par opportunisme et pour préparer de futures échéances électorales?
Lors de la campagne présidentielle, j'ai assisté au meeting que vous avez tenu au Zenith, à Toulon (avec une heure de retard) et je dois dire que ma désillusion a commencé en vous écoutant et en vous regardant: vous sembliez être là en service commandé, sans chaleur et sans passion, articulant des slogans pour la foule mais manifestement sans aucune empathie.
J'en serais resté là de mes interrogations vous concernant si, par la suite, vous ne m'aviez à nouveau surpris à plusieurs reprises: en quittant la circonscription de la Sarthe pour vous présenter à Paris, faisant perdre votre circonscription à l'UMP mais vous assurant un siège au palais Bourbon dans une circonscription plus proche de la capitale.
Puis en vous précipitant pour annoncer votre candidature à la présidence de l'UMP, là où il aurait peut-être été plus sage d'être moins pressé et mieux entouré. Mais après tout, pourquoi pas? J'ai fait partie de ceux qui pensaient que quel que soit le candidat élu, nous nous rangerions tous derrière lui.
Toutefois, vous avez voulu, dès l'abord, tenter de démontrer aux militants et aux sympathisants que vous étiez le mieux placé, "le plus fort", en faisant la course aux parrainages et en demandant à des députés membres de l'UMP de faire ouvertement campagne pour vous contre Jean-François COPE.
Vous n'étiez pas privé de l'appareil de l'UMP à ce moment là, que je sache, ni durant l'élection elle-même: preuve en est le nombre d'e-mails reçus par les militants recensés sur les fichiers et émanant soit de vous soit de vos soutiens.
Mais voilà! les sondages et les médias vous avaient placé sur un nuage et vous n'étiez pas prêt à en descendre lorsque les premiers résultats sont tombés. Et c'est là que votre masque est tombé.
Vous vous disiez auparavant confiant en nos institutions, dans lesquelles vos partisans étaient largement représentés, mais à l'annonce de votre probable défaite, vous avez "perdu la tête" (passez-moi cette expression!) et changé de tactique, de stratégie, et de manière d'agir: à telle heure vous déclariez vouloir vous en remettre à la décision de la Commission de Contrôle, qui sans nul doute rectifierait les "errements de la COCOE, puis tout à coup cette CNR n'était plus légitime, plus honnête, plus recevable à proclamer quelque résultat que ce soit: non, il fallait que l'on vous déclare vainqueur, vous ou personne!
Mais comme vous n'étiez pas bien sur de vous, ni même de vos amis, il vous est alors venu à l'esprit qu'une menace de scission pourrait forcer la main à ceux qui s'apprêtaient à faire revenir le calme et à se mettre au travail.
Et, pis encore, alors que l'on vous demandait de tendre la main afin de résoudre le conflit que vos soutiens attisaient comme à plaisir, vous faisiez déposer l'annonce de la création du RUMP, provoquant outre l'hilarité de nos voisins anglais, la colère et le désengagement chez des centaines ou des milliers de militants.
Vous qui vous disiez rassembleur, vous êtes devenu diviseur.
Et pour ne pas vous avouer vaincu, vous semblez avoir préféré provoquer une profonde fracture au sein de l'UMP, qui s'apprêtait à faire son travail de parti d'opposition et qui au lieu de cela a du à nouveau se battre sur des fronts internes que vous avez ouverts.
On peut ne pas être un inconditionnel de Jean-François COPE, mais dans le cas d'espèce, c'est lui qui a été élu et proclamé comme tel par nos institutions mises en place il y a bien longtemps par Xavier BERTRAND. Et dès lors, votre devoir était d'accepter ce vote des militants, même s'il ne correspondait pas aux sondages effectués auprès des sympathisants et aux souhaits des médias.
En agissant comme vous l'avez fait, vous avez causé des blessures profondes à notre mouvement et à notre électorat, et il faut aujourd'hui vous reprendre.
Il restera des cicatrices, des plaies, des pertes. Mais, alors que le Gouvernement et ses ministres accumulent jour après jour les erreurs, les fautes, les trahisons sans que l'opposition soit en mesure de lui faire échec en bon ordre, il est urgent pour vous de lacher prise, de rentrer dans le rang, d'admettre les règles de la démocratie interne qui, quoi qu'on dise, a fonctionné.
Monsieur le Premier Ministre, si vous désirez donner l'image d'un Homme d'Etat, sachez perdre avec la dignité qu'a eue Nicolas Sarkozy.
Blog d' Henry FLECHER
Discours de Jean-François Copé à Nancy 2 déembre 2012
Lun 3 Déc - 12:24
Discours de Jean-François Copé à Nancy
Je suis très heureux de vous retrouver aujourd’hui aussi nombreux, malgré les épreuves de ces derniers jours.
Votre fidélité dans la tourmente est exemplaire. Je veux vous dire merci.
Je veux aussi rendre à Nadine Morano un hommage tout particulier.
Dans les jours si difficiles que nous venons de vivre, et qui ont fait
tant de mal à notre famille politique, il est des personnalités qui par
leur force de caractère, leur sang-froid et leur fidélité vous
permettent de tenir au milieu de la tempête. Nadine en est l’une des
plus éminentes, et je voulais devant vous ce soir lui dire un très grand
MERCI.
Mes chers amis, je suis venu aujourd’hui vous parler avec mon cœur.
J’ai tenu à le faire ici, face à vous, sans intermédiaire et très
directement. Comme je l’ai toujours fait depuis que j’ai pris la
direction de l’UMP, et pendant cette campagne passionnante qui m’a mené à
la rencontre de tous les militants de France.
Je sais votre colère, votre incompréhension, votre souffrance. Ces
sentiments, je les partage avec vous. Et il faut que nous en parlions
ensemble ce soir très librement.
Depuis maintenant deux semaines, notre famille, l’UMP, connaît la plus grave crise de son existence. Ne nous voilons pas la face.
Depuis deux semaines, nous donnons par medias interposés le triste spectacle de la division et des querelles incessantes.
Depuis deux semaines, vous, les militants de l’UMP, vous êtes les
otages de querelles lamentables qui n’ont rien à voir avec les
fondements de notre engagement politique.
Depuis deux semaines, je fais pour ma part l’objet d’attaques d’une violence inouïe, à coup de calomnies, de mensonges et d’accusations très graves.
Depuis deux semaines, après ce résultat serré, et tellement
stupéfiant pour les commentateurs parisiens qui n’avaient pas vu cette
formidable vague militante durant la campagne, je suis devenu l’homme à abattre.
Comme si on voulait faire taire cette voix que j’ai porté pendant la
campagne, cette voix du peuple de France exaspéré par le politiquement
correct, cette voix d’une droite qui refuse la domination de la gauche,
cette voix d’une UMP qui est fière d’elle-même, fière de ses valeurs,
fière de ses projets.
Comme si, à travers moi, on voulait aussi – ne nous cachons pas la
réalité – régler des comptes avec Nicolas Sarkozy, à qui j’ai promis
fidélité.
Comme si on voulait remettre une chape de plomb sur vos peurs et sur
vos espérances, sur tous ces maux que j’ai abordés pendant la campagne
et pour lesquels je propose des solutions fondées sur le courage, la
fermeté et la générosité. Ce que j’ai appelé – et qui a tant dérangé la gauche bien-pensante – la droite décomplexée.
Beaucoup d’entre vous, ici en Lorraine comme dans la France entière,
m’ont écrit pour me faire part de leur désarroi et de leur exaspération
mais aussi pour me manifester leur soutien et leur amitié.
Je vous en remercie du fond du cœur.
Pourtant, la campagne électorale s’était très bien déroulée. A
travers un tour de France magnifique à la rencontre des militants –
j’étais notamment venu ici à Nancy -, j’ai vu l’enthousiasme
exceptionnel se lever dans toutes les fédérations de l’UMP.
Je vous ai vus heureux de militer, fiers de notre mouvement.
Je vous ai entendus soutenir, pour beaucoup d’entre vous, avec
conviction la ligne politique que je portais dans cette campagne, à
mille lieues des aveuglements parisiens et des petites mesquineries qui
cherchent toujours à tout salir.
Vous vous êtes d’ailleurs déplacés en nombre dimanche 18 novembre :
vous étiez plus de 175 000 ! Un record jamais vu pour une élection
interne !
Vous avez d’abord plébiscité le travail que nous avons conduit pour
moderniser la charte des valeurs de l’UMP. Plus de 96% des militants de
l’UMP ont ainsi approuvé ce texte qui prouve que ce qui nous rassemble
est largement plus important que ce qui nous divise !
Vous avez plébiscité l’idée que je portais de faire vivre la
diversité grâce à des mouvements au sein de l’UMP. Comme moi, vous avez
voulu que chacun puisse apporter sa part de vérité dans le débat public.
Droite forte, droite sociale, France moderne et humaniste,
Gaullistes, Droite populaire… ces mouvements font la force et la
diversité de l’UMP et grâce à vous, grâce à votre confiance, ils auront
les moyens de se faire entendre et de travailler sur le fond.
Vous avez aussi plébiscité le principe de pouvoir vous-mêmes choisir
votre Président, loin des manœuvres d’appareil, des négociations
secrètes et des émissaires de l’ombre.
Voilà pourquoi je me suis tant battu ces derniers jours pour vous
laisser le dernier mot. Voilà pourquoi j’ai tout fait pour éviter que
votre vote soit confisqué par des comités Théodule ou des tractations
nocturnes…
Depuis deux semaines, deux questions me sont posées tous les jours par vous, les militants : comment en est-on arrivé là ? Et comment faire pour en sortir ?
Ces deux questions, je veux y répondre très franchement, sans tabous, ici ce soir.
Comment en est-on arrivé là ? Tout simplement parce que pour beaucoup, le scénario était écrit à l’avance.
Les sondeurs et les brillants analystes disaient que la partie était pliée, et prévoyaient une victoire tellement facile de mon adversaire qu’on se demandait pourquoi je faisais encore campagne.
Certains, dans notre famille politique, se répartissaient à l’avance les places et les postes.
Et puis, une chose incroyable est arrivée : dans les sondages,
jusqu’au dernier jour, il était acté que je n’allais pas dépasser les
25% ou 30% des voix… Et pourtant vous m’avez élu à la majorité des
suffrages exprimés.
La commission indépendante chargée de l’organisation et du contrôle des élections l’a proclamé.
La commission chargée des recours, que j’avais saisie dans un geste d’apaisement, l’a confirmé.
Cette commission a fait son travail en toute sincérité et en toute honnêteté.
On a cherché à la discréditer en mettant en cause ses membres, en les accusant de partialité. En attaquant leur honnêteté.
En réalité, elle comprenait des élus et militants de l’UMP de tous
horizons, que vous avez élus, vous les militants de l’UMP, à travers un
vote du Conseil national.
Certains des membres de cette commission avaient soutenu François
Fillon, d’autres avaient voté pour moi, d’autres étaient restés neutres.
Mais tous, à l’unanimité, je dis bien à l’unanimité, ils ont décidé d’annuler les résultats des bureaux de vote où des irrégularités graves avaient été constatées.
Je vous recommande de lire les attendus de cette décision. Ils sont
éclairants. Pas un seul média ne les a repris. C’eut été trop simple de
me donner raison.
Or, dans un bureau de vote à Nice, une urne contenait près de 130 enveloppes de trop par rapport aux listes d’émargement !
Encore à Nice, un autre bureau de vote a été fermé à 18h, puis
rouvert ¾ d’heure plus tard pour permettre opportunément à quelques
électeurs choisis de voter.
Et en Nouvelle-Calédonie, un système de vote parallèle par
correspondance a été organisé, en plus du vote à l’urne, sans aucun
contrôle, ni aucune autorisation de la commission chargée du scrutin
La commission de recours a annulé ces bureaux, comme l’aurait fait
n’importe quel juge électoral. Elle a travaillé selon le droit, et non
selon l’orientation politique de ses membres.
L’impensable est alors arrivé. Déjouant tous les
pronostics, bousculant l’ordre établi, vous avez décidé de me placer en
tête de cette élection et de m’élire Président de notre parti.
La raison commandait alors de respecter ce verdict, confirmé malgré
les pressions et les intimidations par les deux commissions
indépendantes prévues par nos statuts.
Respecter un verdict, c’est respecter les militants et respecter l’histoire de notre famille politique.
Autant vous dire que les leçons de morale que certains ont voulu me
donner sans se les appliquer à eux-mêmes m’ont fait tristement sourire.
Car la raison a disparu. Elle a cédé la place à une folie
destructrice que personne n’avait imaginée, et dont nous subissons les
dégâts chaque jour.
Alors qu’il nous fallait nous rassembler, certains ont pris le parti de la division et du chaos.
Ils n’acceptaient pas le résultat, il fallait donc tout casser : les
arbitres, le vainqueur, notre groupe parlementaire et notre parti pour
ne laisser qu’un champ de ruines et des militants désespérés.
Et oui, plutôt que de se remettre en cause devant la réalité, on a préféré remettre en cause la réalité, votre choix souverain.
Pourquoi ? En un mot et pour dire les choses clairement, il y a
certaines personnes qui avaient un intérêt objectif à ce que je ne gagne
pas.
Parce que la ligne politique que je portais pendant la campagne les
dérange. Parce que ma volonté de porter une droite décomplexée ne fait
pas les affaires de la gauche.
Mes amis, une droite et un centre-droit républicains, modernes,
libérés du politiquement correct, c’est la meilleure façon de faire
baisser le Front National et de battre la gauche, comme je l’ai fait à
Meaux, la ville dont je suis le maire.
Cette droite décomplexée, c’est la meilleure façon de sortir du piège
inventé par François Mitterrand et que François Hollande compte bien
reprendre à son compte : faire monter l’extrême-droite pour écraser la
droite républicaine.
Moi, je l’ai dit clairement, je refuse toute alliance électorale avec
le Front national. Mais, en parallèle, je refuse les tabous imposés par
la gauche bien-pensante.
Je dis les choses telles que les Français les vivent et je propose
des solutions avec une obsession : Qu’elles soient justes et efficaces !
Pourquoi suis-je la cible de toutes les attaques de la part de la
presse de gauche ? Parce que je veux être le premier opposant à François
Hollande. Parce que je veux mener une opposition combattive. Il faut
croire que cette perspective en inquiète plus d’un en face…
Je dois vous faire une confidence : jamais je n’avais pensé vivre un tel cauchemar. Et pourtant je suis réputé pour avoir le cuir solide.
On me dit combattif ? Je le suis mais contre nos adversaires, contre la gauche. Jamais à l’intérieur de notre famille politique.
Certains ont dit que, dans cette période de crise à l’UMP, j’avais gagné la bataille politique mais pas la bataille médiatique.
Et pour cause ! J’ai refusé de la mener. J’ai considéré que ma
mission de Président de l’UMP commandait que je refuse la polémique.
Les querelles internes, les guerres de clan, les réponses hargneuses aux paroles haineuses, c’est tout ce que je déteste.
J’aime les joutes politiques, à condition qu’elles portent sur le
fond. J’aime les confrontations, même quand elles sont toniques, pourvu
qu’elles reposent sur des idées. J’aime les débats « à la loyale »,
projet contre projet, argument contre argument, plutôt que les basses
manœuvres en coulisses.
On me dit omniprésent ? Oui je vous le confirme, j’essaye d’être présent sur tous les fronts :
sur le terrain auprès des militants ; au Parlement avec mes amis
députés ; dans les médias, sur tous les plateaux de télévision ou de
radio, même les plus hostiles.
Je l’assume : je ne m’économise pas.
Il serait quand même étonnant que le président de l’UMP se protège
pendant que vous, les militants de l’UMP, vous allez sur le terrain pour
porter nos idées.
Quand je vois la Une haineuse d’un magazine de gauche qui m’insulte
en reprenant les mêmes termes qui visaient Nicolas Sarkozy il y a
quelques mois, j’encaisse.
J’encaisse en pensant à ces militants UMP, professeurs dans une salle de classe, qui osent affronter les sarcasmes.
J’encaisse en pensant à ces militants UMP, qui se lèvent en pleine
nuit pour un collage ou qui sont rudoyés lors d’un tractage par des
opposants excités.
J’encaisse en pensant à ces militants UMP, taquiné tous les matins par leurs voisins, ou au travail, à la machine à café.
J’encaisse en pensant à vous, qui avez le courage d’assumer vos idées avec fierté !
Alors, oui, je suis prêt à aller partout, mais pas pour
débattre contre les personnes de ma propre famille politique ! Pas pour
répondre à des attaques qui viendraient de mon propre camp.
Si je suis prêt à me battre sur tous les fronts, c’est pour dénoncer les impostures de la gauche !
C’est pour dénoncer les inepties du Front national.
C’est pour faire tomber le masque de François Hollande et celui de ses affidés !
C’est pour porter vos idées, vos valeurs, votre voix.
Et peu importe, les procès en « droitisation ». Ce mot,
« droitisation », c’est le mot codé que me servent tous les
bien-pensants que nous dérangeons.
La « droitisation », c’est le mot inventé par la gauche pour
interdire aux responsables de la droite républicaine de parler des
souffrances des Français.
Quel malheur que ce soit des gens de notre famille politique qui reprennent ce terme à mon endroit !
On me dit aussi déterminé ? Oui, je le suis. Déterminé à
défendre notre parti, ses valeurs, son unité. A défendre mon honneur et
le résultat de cette élection.
Certains ont eu peur que je baisse la garde, que je rentre dans le
rang. Rassurez-vous : je suis déterminé à porter cette ligne politique
que vous avez plébiscitée pendant la campagne électorale, celle d’une
droite qui assume ce qu’elle est, ce qu’elle croit, ce qu’elle veut pour
la France.
Les obstacles des derniers jours n’ont rien enlevé à ma détermination. Rien.
Oh, bien sûr, j’ai mesuré une fois de plus les murs qui s’élèvent lorsqu’on refuse de céder aux intimidations de la gauche.
J’ai vu de nouveau les murailles qui se dressent lorsqu’on dénonce les silences du conformisme bobo.
Mais ces obstacles ne me découragent pas. Je les connaissais déjà
bien pour les avoir affrontés à plusieurs reprises, notamment lorsque
j’avais proposé l’interdiction de la burqa dans l’espace public. Au
début, avec mes amis députés, nous étions bien seuls dans ce combat…
Ces obstacles ne m’impressionnent pas. Je veux vous dire pourquoi :
D’abord parce qu’ils sont bâtis sur du sable. Nos contradicteurs
paraissent résistants, mais quand on est déterminé et qu’on use des bons
arguments, alors ils s’effondrent sur eux-mêmes. Et le bon sens
triomphe.
Les règles du jeu ne sont pas bonnes ? Mais pourquoi ne l’a-t-on pas dit plus tôt ?
Les commissions ne sont pas indépendantes ? Mais pourquoi ne les conteste-t-on qu’après avoir été battu ?
Le scrutin n’est pas régulier ? Après deux proclamations
successives ? Qu’attendent les perdants pour aller en justice, comme ils
en font la menace, pour ajouter le ridicule au pathétique ?
Ensuite, ces obstacles ne m’impressionnent parce que dans nos combats
pour la France, je sais que je ne suis pas seul. Je peux compter sur
vous, sur vos soutiens, et vos encouragements de chaque instant.
J’ai vu se lancer sur Internet une pétition appelant à respecter
votre vote. En 48h, elle avait déjà recueilli plus de 15 000 signatures,
uniquement d’adhérents UMP.
Oui, j’ai besoin de vous pour construire une opposition solide, rassemblée et tonique face à la gauche.
Une opposition constructive à chaque fois que cela est possible.
Une opposition implacable à chaque fois que cela est nécessaire.
Et moi, je veux être le premier opposant à François Hollande ! C’est ma priorité absolue !
Depuis 6 mois, François Hollande et sa majorité de gauche
conduisent la France à la catastrophe. Ils accumulent les décisions
néfastes, dans tous les domaines.
Et nos divisions lui ouvrent un boulevard alors que nous devons être unis pour lui faire face.
Regardez la dizaine de jours qui vient de s’écouler. Que s’est-il
passé ? Le gouvernement a profité de nos querelles internes pour essayer
de masquer ses échecs.
La France n’a jamais compté autant de chômeurs : Plus de 3,1 millions
de chômeurs. C’est un signal très clair : le gouvernement doit changer
radicalement sa politique économique !
Le matraquage fiscal des classes moyennes, des retraités et des
entreprises est un véritable sabotage de notre économie. Quant aux
reports de toutes les réformes de structures aux calendes grecques,
c’est une démission lamentable alors que tous nos voisins ont lancé des
chantiers courageux pour sortir de la crise.
A force de renoncements et de trahisons, à force d’immobilismes, il
perd la confiance de ses alliés sans satisfaire l’opposition. Oui,
Jean-Luc Mélenchon avait raison – et vous ne m’entendrez pas souvent
donner raison à ce monsieur – : François Hollande est bel et bien ce
capitaine de pédalo perdu dans la tempête. Sans cap et sans boussole,
qui se laisse porter au gré des flots et des courants.
Alors il envoie le clown Arnaud Montebourg en première ligne. Quand
Arnaud Montebourg ne pose pas en marinière avec une cafetière à la Une
des magazines, il insulte les chefs d’entreprise et demande à un groupe
qui emploie 20 000 personnes en France de quitter le territoire
national ! C’est totalement irresponsable.
Mes chers amis, j’accuse Arnaud Montebourg, par ses agitations, de
nuire à l’image de la France. Je l’accuse de dévaloriser notre pays aux
yeux des investisseurs, des entrepreneurs qui pourraient créer de
l’emploi sur notre territoire. Il doit absolument changer de registre,
ou bien partir !
D’ailleurs, le Premier ministre lui-même est mal à l’aise avec son
ministre du redressement productif. Il est obligé de prendre le relais
sur le dossier de Florange, mais rien n’avance : depuis des mois, les
revirements se multiplient et la situation n’est toujours pas réglé pour
les salariés.
Et au final, à force de gesticulations, il obtient une rallonge
budgétaire ! En clair, une prime à la mauvaise gestion et au copinage.
Est-ce vraiment comme cela que nous allons réduire le déficit de la
France ? Est-ce vraiment ainsi que nous allons inciter les collectivités
locales à mieux gérer leur budget ? Et quel message donnons-nous à tous
ces maires de communes rurales que personne n’écoute et qui se battent
seuls pour boucler leur budget sans augmenter les impôts !
Les auditions organisées par les députés socialistes sont un
simulacre de débat. On interroge uniquement des experts favorables à ce
projet. On refuse d’écouter les opposants. Et quand on reçoit les
responsables des grandes religions, on leur donne 5 minutes de parole
avant de les noyer sous les mises en cause les plus grotesques !
Je vous annonce que l’UMP va ouvrir elle-même le grand débat national
que le gouvernement de gauche refuse de lancer ! Oui, nous allons
informer les Français sur la teneur de ce projet et sur ces
conséquences.
Et pour faire entendre la voix des Français que François Hollande
refuse d’écouter, nous serons le 13 janvier à Paris, pour une
manifestation nationale. Le sectarisme et le mépris de la gauche, ça
suffit !
Vous le voyez, la France a plus que jamais besoin d’une opposition solide, rassemblée, combattive
Dans ces conditions, la division de notre famille politique serait une catastrophe.
L’UMP est la seule force d’opposition républicaine capable d’incarner une résistance face à la gauche.
Je le dis donc avec gravité, avoir un groupe dissident de
l’UMP à l’Assemblée nationale est tout simplement une folie. C’est
irresponsable.
Nous devons unir nos forces, dans l’hémicycle, dans les commissions, dans les médias, sur le terrain !
Qui osera porter devant l’histoire le poids de la division
alors que nous sommes la seule force politique capable de porter la voix
du Peuple de France et de créer demain les conditions de l’alternance ?
Pour ma part, je ne peux me résoudre au déchirement de l’UMP ! Non, je ne peux m’y résoudre.
Il se dit que Nicolas Sarkozy a lancé un ultimatum en exigeant que d’ici mardi la situation soit enfin réglée.
Je suis tout à fait d’accord avec lui. Il n’est pas possible de continuer comme cela !
Il est hors de question que mardi, lors de la séance de question au
gouvernement, une partie des députés UMP siège dans un groupe
dissident !
Nous devons donc trouver les voix de la raison et de l’apaisement.
Dans cet esprit, toute la semaine, j’ai beaucoup consulté, écouté,
pris le temps de rencontrer le plus grand nombre pour trouver la
meilleure solution. J’ai d’ailleurs déjeuné avec Nicolas Sarkozy.
C’est ma responsabilité de Président élu de l’UMP que de proposer aujourd’hui les voies de la réconciliation.
Je suis venu vous l’annoncer, à vous les militants qui êtes la seule source de notre légitimité.
Je souhaite vous redonner la parole.
C’est le seul moyen de sortir de manière incontestable et claire de cette situation surréaliste, qui nous fait tant de mal.
Alors oui, nous allons organiser en janvier un référendum auprès de tous les militants. De la manière la plus simple et la plus consensuelle qui soit, sous le contrôle permanent d’une commission ad hoc.
Ce referendum vous donnera le pouvoir de décider et de trancher une bonne fois pour toutes.
Avec ce référendum, je souhaite vous poser deux questions très simples.
D’abord, êtes-vous d’accord pour que nous réformions nos statuts afin de pouvoir enfin fonctionner efficacement, y compris en situation de crise.
Je vous fais cette proposition parce que tout le monde reconnait que
nos statuts ne sont plus adaptés. Ils datent de 2002. Il est urgent de
les moderniser. Je vous propose donc d’installer un comité des statuts
qui se chargera de ce travail.
Ce comité comprendra des personnalités représentant les différentes
sensibilités de notre famille politique, bien sûr, mais je souhaite
qu’il accueille également en son sein des professeurs de droits
reconnus, qui pourront nous apporter leur expertise et leur objectivité.
Nous devrons notamment revoir la question des parrainages pour les
candidatures à l’élection du Président de notre mouvement. Le système
actuel est beaucoup trop restrictif. Il a privé d’élection des candidats
de valeur, qui auraient pu apporter au débat.
Voici la deuxième proposition que je veux soumettre à votre
jugement par référendum : je vous propose de remettre à la disposition
des militants mon mandat au lendemain des élections de 2014.
En clair, je propose que mon mandat s’achève en 2014, et non plus en 2015.
Et je veux vous expliquer pourquoi : le cœur de mon projet à
la tête de l’UMP, c’est de mettre notre parti en ordre de bataille pour
les élections municipales. C’est ce que j’ai défendu pendant la campagne électorale.
C’est mon objectif n°1 à la tête de l’UMP : créer les conditions d’une vague bleue, pour reconquérir les territoires perdus.
J’ai la conviction que si nous nous organisons dès maintenant pour
lancer ce chantier et que nous travaillons d’arrache-pied à cet
objectif, nous pourrons regagner le cœur des Français, ville par ville,
village par village.
Dans les semaines qui viennent, nous allons ainsi lancer le plus grand plan de recrutement jamais réalisé par un parti politique,
afin d’inviter toutes les Françaises et tous les Français de bonne
volonté à nous rejoindre, pour incarner la Génération Reconquête en
2014.
Vous ne le savez peut-être pas mais parmi vous figurent sans doute les bataillons de la relève !
L’objectif, c’est une immense vague bleue pour reconquérir les territoires perdus – communes, départements, régions – et un profond renouvellement politique dans notre pays.
Pour lancer ce profond renouvellement et m’accompagner tout
au long de ma mandature, je veux d’ailleurs m’appuyer sur un comité
restreint, rassemblant les meilleurs talents de notre famille politique, d’où qu’ils viennent. Je vais aussi m’appuyer sur les mouvements que vous avez choisis lors de nos élections internes.
Alors, si je vous propose de remettre en jeu mon mandat, bien
avant la fin prévue en 2015, c’est pour montrer que ce qui m’engage,
c’est la vague bleue aux élections locales, sans laquelle il n’y a
aucune chance de gagner en 2017.
Je le dis haut et fort, relancer une élection interne avant les élections municipales serait une folie. Vous
êtes beaucoup à me l’avoir dit. Avec les statuts actuels, nous en avons
pour au moins 6 mois de procédure : parrainages, campagne, élection…
Ce serait dangereux d’enclencher aujourd’hui une élection interne
pour élire notre Président dans les mêmes conditions que le dernier
scrutin. Et d’ailleurs les mêmes causes produiraient les mêmes effets !
Mes chers amis, je vous laisse imaginer le spectacle que nous
donnerions en nous lançant dès maintenant dans une nouvelle campagne
interne, juste après la séquence que nous venons de vivre.
Ceux qui pensent que cela apporterait la paix dans notre famille sont-ils vraiment sérieux ?
Depuis deux semaines, vous nous avez dit STOP.
STOP à la guerre des chefs. STOP à l’étalage de nos divisions. STOP à la politique de la terre brûlée.
Ce message, je le reçois 5 sur 5. En vous prononçant sur cette
deuxième question, vous permettrez de stopper ce feuilleton pitoyable. Il en va de la survie de notre famille politique.
Enfin, il y a un point sur lequel je voudrais ouvrir la réflexion dès à présent. Il renvoie à un sujet essentiel.
C’est un non-dit mais tout le monde y pense. Dans les troubles qui
agitent l’UMP depuis plusieurs jours, il y a beaucoup d’arrière-pensées
en rapport avec 2017.
Pour ma part, je l’ai toujours dit pendant ma campagne, l’élection du
Président de l’UMP n’était pas une primaire avant l’heure. Il ne
s’agissait pas du tout de choisir votre candidat pour 2017. Cela
n’aurait eu aucun sens.
Mais ne soyons pas naïfs : certains se disent que si je garde le
leadership sur le parti, c’est un risque pour eux dans la perspective de
l’élection présidentielle de 2017.
En cas de nouvelle élection interne en 2014, personne n’ignore que
cette perspective peut créer à nouveau des troubles profonds et
réenclencher la machine à perdre.
Je propose donc d’ouvrir la réflexion afin que l’équipe
dirigeante qui sera en poste au moment de la primaire en 2016 soit
composée de personnalités dont il est acquis qu’elles ne seront pas
candidates elles-mêmes à la primaire.
C’est un moyen de garantir l’impartialité dans l’organisation de nos futures primaires.
C’est un moyen d’éviter le mélange des genres et de garantir la paix dans notre famille politique.
Vous le voyez, mes chers amis, ces propositions sont à la fois
claires et concrètes. Elles correspondent à des attentes exprimées par
les uns et par les autres. Elles sont la synthèse des contributions
provenant de personnalités de toute notre famille qui, quels qu’aient
été leurs choix, ont cherché à trouver le moyen le plus efficace de
sortir de cette crise.
Il n’y a avec les deux questions de ce référendum (réforme
des statuts et remise en jeu de mon mandat après les élections de 2014)
ni gagnant, ni perdant ; ni ultimatum, ni manœuvres.
C’est vous qui, par votre vote, allez définitivement permettre le retour au calme.
Je souhaite naturellement que, dans le même temps, il soit mis un terme, sans délai et tant que cela est encore possible, à l’aventure mortifère d’un groupe dissident à l’Assemblée Nationale.
Ce groupe n’a plus aucune raison d’être si le processus référendaire est lancé.
Il n’est que le stigmate intolérable des divisions que nos électeurs ont toujours rejeté avec force !
S’entêter dans cette voie sans issue, ce serait un égoïsme
insupportable, et un affront pour vous les militants et pour tous ceux
qui croient en la noblesse de la politique.
Plus personne ne comprendrait qu’au moment où vous allez vous
prononcer sur l’avenir de notre mouvement, nous ne retrouvions pas le
chemin de l’unité au Parlement.
Je suis prêt dès demain matin à rencontrer François Fillon et à
réunir dans la foulée plusieurs personnalités de notre mouvement afin
d’en discuter avec eux.
L’heure est grave. Elle implique que chacun prenne en conscience ses responsabilités.
Le moment est venu de stopper définitivement ces querelles misérables
pour dénoncer les dégâts invraisemblables que François Hollande et son
équipe font subir à notre pays.
Le moment est venu de batailler à nouveau sans relâche contre cette
gauche irresponsable, qui accumule les décisions ineptes et les
rendez-vous manqués.
Le moment est venu de montrer aux Français que nous savons retrouver
la raison et nous montrer à la hauteur de l’engagement de nos militants
et de la confiance de nos électeurs.
Oui, le moment est venu de nous retrouver enfin tous ensemble autour
de la valeur qui fonde tout notre engagement : l’amour de la France !
Vive l’UMP !
Vive la République ! Vive la France !
Dimanche 2 décembre 2012
Mes chers amis,Je suis très heureux de vous retrouver aujourd’hui aussi nombreux, malgré les épreuves de ces derniers jours.
Votre fidélité dans la tourmente est exemplaire. Je veux vous dire merci.
Je veux aussi rendre à Nadine Morano un hommage tout particulier.
Dans les jours si difficiles que nous venons de vivre, et qui ont fait
tant de mal à notre famille politique, il est des personnalités qui par
leur force de caractère, leur sang-froid et leur fidélité vous
permettent de tenir au milieu de la tempête. Nadine en est l’une des
plus éminentes, et je voulais devant vous ce soir lui dire un très grand
MERCI.
Mes chers amis, je suis venu aujourd’hui vous parler avec mon cœur.
J’ai tenu à le faire ici, face à vous, sans intermédiaire et très
directement. Comme je l’ai toujours fait depuis que j’ai pris la
direction de l’UMP, et pendant cette campagne passionnante qui m’a mené à
la rencontre de tous les militants de France.
Je sais votre colère, votre incompréhension, votre souffrance. Ces
sentiments, je les partage avec vous. Et il faut que nous en parlions
ensemble ce soir très librement.
Depuis maintenant deux semaines, notre famille, l’UMP, connaît la plus grave crise de son existence. Ne nous voilons pas la face.
Depuis deux semaines, nous donnons par medias interposés le triste spectacle de la division et des querelles incessantes.
Depuis deux semaines, vous, les militants de l’UMP, vous êtes les
otages de querelles lamentables qui n’ont rien à voir avec les
fondements de notre engagement politique.
Depuis deux semaines, je fais pour ma part l’objet d’attaques d’une violence inouïe, à coup de calomnies, de mensonges et d’accusations très graves.
Depuis deux semaines, après ce résultat serré, et tellement
stupéfiant pour les commentateurs parisiens qui n’avaient pas vu cette
formidable vague militante durant la campagne, je suis devenu l’homme à abattre.
Comme si on voulait faire taire cette voix que j’ai porté pendant la
campagne, cette voix du peuple de France exaspéré par le politiquement
correct, cette voix d’une droite qui refuse la domination de la gauche,
cette voix d’une UMP qui est fière d’elle-même, fière de ses valeurs,
fière de ses projets.
Comme si, à travers moi, on voulait aussi – ne nous cachons pas la
réalité – régler des comptes avec Nicolas Sarkozy, à qui j’ai promis
fidélité.
Comme si on voulait remettre une chape de plomb sur vos peurs et sur
vos espérances, sur tous ces maux que j’ai abordés pendant la campagne
et pour lesquels je propose des solutions fondées sur le courage, la
fermeté et la générosité. Ce que j’ai appelé – et qui a tant dérangé la gauche bien-pensante – la droite décomplexée.
Beaucoup d’entre vous, ici en Lorraine comme dans la France entière,
m’ont écrit pour me faire part de leur désarroi et de leur exaspération
mais aussi pour me manifester leur soutien et leur amitié.
Je vous en remercie du fond du cœur.
Pourtant, la campagne électorale s’était très bien déroulée. A
travers un tour de France magnifique à la rencontre des militants –
j’étais notamment venu ici à Nancy -, j’ai vu l’enthousiasme
exceptionnel se lever dans toutes les fédérations de l’UMP.
Je vous ai vus heureux de militer, fiers de notre mouvement.
Je vous ai entendus soutenir, pour beaucoup d’entre vous, avec
conviction la ligne politique que je portais dans cette campagne, à
mille lieues des aveuglements parisiens et des petites mesquineries qui
cherchent toujours à tout salir.
Vous vous êtes d’ailleurs déplacés en nombre dimanche 18 novembre :
vous étiez plus de 175 000 ! Un record jamais vu pour une élection
interne !
Vous avez d’abord plébiscité le travail que nous avons conduit pour
moderniser la charte des valeurs de l’UMP. Plus de 96% des militants de
l’UMP ont ainsi approuvé ce texte qui prouve que ce qui nous rassemble
est largement plus important que ce qui nous divise !
Vous avez plébiscité l’idée que je portais de faire vivre la
diversité grâce à des mouvements au sein de l’UMP. Comme moi, vous avez
voulu que chacun puisse apporter sa part de vérité dans le débat public.
Droite forte, droite sociale, France moderne et humaniste,
Gaullistes, Droite populaire… ces mouvements font la force et la
diversité de l’UMP et grâce à vous, grâce à votre confiance, ils auront
les moyens de se faire entendre et de travailler sur le fond.
Vous avez aussi plébiscité le principe de pouvoir vous-mêmes choisir
votre Président, loin des manœuvres d’appareil, des négociations
secrètes et des émissaires de l’ombre.
Voilà pourquoi je me suis tant battu ces derniers jours pour vous
laisser le dernier mot. Voilà pourquoi j’ai tout fait pour éviter que
votre vote soit confisqué par des comités Théodule ou des tractations
nocturnes…
Depuis deux semaines, deux questions me sont posées tous les jours par vous, les militants : comment en est-on arrivé là ? Et comment faire pour en sortir ?
Ces deux questions, je veux y répondre très franchement, sans tabous, ici ce soir.
Comment en est-on arrivé là ? Tout simplement parce que pour beaucoup, le scénario était écrit à l’avance.
Les sondeurs et les brillants analystes disaient que la partie était pliée, et prévoyaient une victoire tellement facile de mon adversaire qu’on se demandait pourquoi je faisais encore campagne.
Certains, dans notre famille politique, se répartissaient à l’avance les places et les postes.
Et puis, une chose incroyable est arrivée : dans les sondages,
jusqu’au dernier jour, il était acté que je n’allais pas dépasser les
25% ou 30% des voix… Et pourtant vous m’avez élu à la majorité des
suffrages exprimés.
La commission indépendante chargée de l’organisation et du contrôle des élections l’a proclamé.
La commission chargée des recours, que j’avais saisie dans un geste d’apaisement, l’a confirmé.
Cette commission a fait son travail en toute sincérité et en toute honnêteté.
On a cherché à la discréditer en mettant en cause ses membres, en les accusant de partialité. En attaquant leur honnêteté.
En réalité, elle comprenait des élus et militants de l’UMP de tous
horizons, que vous avez élus, vous les militants de l’UMP, à travers un
vote du Conseil national.
Certains des membres de cette commission avaient soutenu François
Fillon, d’autres avaient voté pour moi, d’autres étaient restés neutres.
Mais tous, à l’unanimité, je dis bien à l’unanimité, ils ont décidé d’annuler les résultats des bureaux de vote où des irrégularités graves avaient été constatées.
Je vous recommande de lire les attendus de cette décision. Ils sont
éclairants. Pas un seul média ne les a repris. C’eut été trop simple de
me donner raison.
Or, dans un bureau de vote à Nice, une urne contenait près de 130 enveloppes de trop par rapport aux listes d’émargement !
Encore à Nice, un autre bureau de vote a été fermé à 18h, puis
rouvert ¾ d’heure plus tard pour permettre opportunément à quelques
électeurs choisis de voter.
Et en Nouvelle-Calédonie, un système de vote parallèle par
correspondance a été organisé, en plus du vote à l’urne, sans aucun
contrôle, ni aucune autorisation de la commission chargée du scrutin
La commission de recours a annulé ces bureaux, comme l’aurait fait
n’importe quel juge électoral. Elle a travaillé selon le droit, et non
selon l’orientation politique de ses membres.
L’impensable est alors arrivé. Déjouant tous les
pronostics, bousculant l’ordre établi, vous avez décidé de me placer en
tête de cette élection et de m’élire Président de notre parti.
La raison commandait alors de respecter ce verdict, confirmé malgré
les pressions et les intimidations par les deux commissions
indépendantes prévues par nos statuts.
Respecter un verdict, c’est respecter les militants et respecter l’histoire de notre famille politique.
Autant vous dire que les leçons de morale que certains ont voulu me
donner sans se les appliquer à eux-mêmes m’ont fait tristement sourire.
Car la raison a disparu. Elle a cédé la place à une folie
destructrice que personne n’avait imaginée, et dont nous subissons les
dégâts chaque jour.
Alors qu’il nous fallait nous rassembler, certains ont pris le parti de la division et du chaos.
Ils n’acceptaient pas le résultat, il fallait donc tout casser : les
arbitres, le vainqueur, notre groupe parlementaire et notre parti pour
ne laisser qu’un champ de ruines et des militants désespérés.
Et oui, plutôt que de se remettre en cause devant la réalité, on a préféré remettre en cause la réalité, votre choix souverain.
Pourquoi ? En un mot et pour dire les choses clairement, il y a
certaines personnes qui avaient un intérêt objectif à ce que je ne gagne
pas.
Parce que la ligne politique que je portais pendant la campagne les
dérange. Parce que ma volonté de porter une droite décomplexée ne fait
pas les affaires de la gauche.
Mes amis, une droite et un centre-droit républicains, modernes,
libérés du politiquement correct, c’est la meilleure façon de faire
baisser le Front National et de battre la gauche, comme je l’ai fait à
Meaux, la ville dont je suis le maire.
Cette droite décomplexée, c’est la meilleure façon de sortir du piège
inventé par François Mitterrand et que François Hollande compte bien
reprendre à son compte : faire monter l’extrême-droite pour écraser la
droite républicaine.
Moi, je l’ai dit clairement, je refuse toute alliance électorale avec
le Front national. Mais, en parallèle, je refuse les tabous imposés par
la gauche bien-pensante.
Je dis les choses telles que les Français les vivent et je propose
des solutions avec une obsession : Qu’elles soient justes et efficaces !
Pourquoi suis-je la cible de toutes les attaques de la part de la
presse de gauche ? Parce que je veux être le premier opposant à François
Hollande. Parce que je veux mener une opposition combattive. Il faut
croire que cette perspective en inquiète plus d’un en face…
Je dois vous faire une confidence : jamais je n’avais pensé vivre un tel cauchemar. Et pourtant je suis réputé pour avoir le cuir solide.
On me dit combattif ? Je le suis mais contre nos adversaires, contre la gauche. Jamais à l’intérieur de notre famille politique.
Certains ont dit que, dans cette période de crise à l’UMP, j’avais gagné la bataille politique mais pas la bataille médiatique.
Et pour cause ! J’ai refusé de la mener. J’ai considéré que ma
mission de Président de l’UMP commandait que je refuse la polémique.
Les querelles internes, les guerres de clan, les réponses hargneuses aux paroles haineuses, c’est tout ce que je déteste.
J’aime les joutes politiques, à condition qu’elles portent sur le
fond. J’aime les confrontations, même quand elles sont toniques, pourvu
qu’elles reposent sur des idées. J’aime les débats « à la loyale »,
projet contre projet, argument contre argument, plutôt que les basses
manœuvres en coulisses.
On me dit omniprésent ? Oui je vous le confirme, j’essaye d’être présent sur tous les fronts :
sur le terrain auprès des militants ; au Parlement avec mes amis
députés ; dans les médias, sur tous les plateaux de télévision ou de
radio, même les plus hostiles.
Je l’assume : je ne m’économise pas.
Il serait quand même étonnant que le président de l’UMP se protège
pendant que vous, les militants de l’UMP, vous allez sur le terrain pour
porter nos idées.
Quand je vois la Une haineuse d’un magazine de gauche qui m’insulte
en reprenant les mêmes termes qui visaient Nicolas Sarkozy il y a
quelques mois, j’encaisse.
J’encaisse en pensant à ces militants UMP, professeurs dans une salle de classe, qui osent affronter les sarcasmes.
J’encaisse en pensant à ces militants UMP, qui se lèvent en pleine
nuit pour un collage ou qui sont rudoyés lors d’un tractage par des
opposants excités.
J’encaisse en pensant à ces militants UMP, taquiné tous les matins par leurs voisins, ou au travail, à la machine à café.
J’encaisse en pensant à vous, qui avez le courage d’assumer vos idées avec fierté !
Alors, oui, je suis prêt à aller partout, mais pas pour
débattre contre les personnes de ma propre famille politique ! Pas pour
répondre à des attaques qui viendraient de mon propre camp.
Si je suis prêt à me battre sur tous les fronts, c’est pour dénoncer les impostures de la gauche !
C’est pour dénoncer les inepties du Front national.
C’est pour faire tomber le masque de François Hollande et celui de ses affidés !
C’est pour porter vos idées, vos valeurs, votre voix.
Et peu importe, les procès en « droitisation ». Ce mot,
« droitisation », c’est le mot codé que me servent tous les
bien-pensants que nous dérangeons.
La « droitisation », c’est le mot inventé par la gauche pour
interdire aux responsables de la droite républicaine de parler des
souffrances des Français.
Quel malheur que ce soit des gens de notre famille politique qui reprennent ce terme à mon endroit !
On me dit aussi déterminé ? Oui, je le suis. Déterminé à
défendre notre parti, ses valeurs, son unité. A défendre mon honneur et
le résultat de cette élection.
Certains ont eu peur que je baisse la garde, que je rentre dans le
rang. Rassurez-vous : je suis déterminé à porter cette ligne politique
que vous avez plébiscitée pendant la campagne électorale, celle d’une
droite qui assume ce qu’elle est, ce qu’elle croit, ce qu’elle veut pour
la France.
Les obstacles des derniers jours n’ont rien enlevé à ma détermination. Rien.
Oh, bien sûr, j’ai mesuré une fois de plus les murs qui s’élèvent lorsqu’on refuse de céder aux intimidations de la gauche.
J’ai vu de nouveau les murailles qui se dressent lorsqu’on dénonce les silences du conformisme bobo.
Mais ces obstacles ne me découragent pas. Je les connaissais déjà
bien pour les avoir affrontés à plusieurs reprises, notamment lorsque
j’avais proposé l’interdiction de la burqa dans l’espace public. Au
début, avec mes amis députés, nous étions bien seuls dans ce combat…
Ces obstacles ne m’impressionnent pas. Je veux vous dire pourquoi :
D’abord parce qu’ils sont bâtis sur du sable. Nos contradicteurs
paraissent résistants, mais quand on est déterminé et qu’on use des bons
arguments, alors ils s’effondrent sur eux-mêmes. Et le bon sens
triomphe.
Les règles du jeu ne sont pas bonnes ? Mais pourquoi ne l’a-t-on pas dit plus tôt ?
Les commissions ne sont pas indépendantes ? Mais pourquoi ne les conteste-t-on qu’après avoir été battu ?
Le scrutin n’est pas régulier ? Après deux proclamations
successives ? Qu’attendent les perdants pour aller en justice, comme ils
en font la menace, pour ajouter le ridicule au pathétique ?
Ensuite, ces obstacles ne m’impressionnent parce que dans nos combats
pour la France, je sais que je ne suis pas seul. Je peux compter sur
vous, sur vos soutiens, et vos encouragements de chaque instant.
J’ai vu se lancer sur Internet une pétition appelant à respecter
votre vote. En 48h, elle avait déjà recueilli plus de 15 000 signatures,
uniquement d’adhérents UMP.
Oui, j’ai besoin de vous pour construire une opposition solide, rassemblée et tonique face à la gauche.
Une opposition constructive à chaque fois que cela est possible.
Une opposition implacable à chaque fois que cela est nécessaire.
Et moi, je veux être le premier opposant à François Hollande ! C’est ma priorité absolue !
Depuis 6 mois, François Hollande et sa majorité de gauche
conduisent la France à la catastrophe. Ils accumulent les décisions
néfastes, dans tous les domaines.
Et nos divisions lui ouvrent un boulevard alors que nous devons être unis pour lui faire face.
Regardez la dizaine de jours qui vient de s’écouler. Que s’est-il
passé ? Le gouvernement a profité de nos querelles internes pour essayer
de masquer ses échecs.
- Sur le front du chômage, nous avons eu les dernières
statistiques : elles sont catastrophiques. En octobre, + 45 500
chômeurs ! 1 500 chômeurs en plus par jour.
La France n’a jamais compté autant de chômeurs : Plus de 3,1 millions
de chômeurs. C’est un signal très clair : le gouvernement doit changer
radicalement sa politique économique !
Le matraquage fiscal des classes moyennes, des retraités et des
entreprises est un véritable sabotage de notre économie. Quant aux
reports de toutes les réformes de structures aux calendes grecques,
c’est une démission lamentable alors que tous nos voisins ont lancé des
chantiers courageux pour sortir de la crise.
- Autre événement de ces derniers jours : le rejet par le Sénat du budget de l’Etat et du budget de la sécurité sociale ! François Hollande a tous les pouvoirs mais il ne sait pas conduire sa barque.
A force de renoncements et de trahisons, à force d’immobilismes, il
perd la confiance de ses alliés sans satisfaire l’opposition. Oui,
Jean-Luc Mélenchon avait raison – et vous ne m’entendrez pas souvent
donner raison à ce monsieur – : François Hollande est bel et bien ce
capitaine de pédalo perdu dans la tempête. Sans cap et sans boussole,
qui se laisse porter au gré des flots et des courants.
- On l’a d’ailleurs vu avec cette triste histoire de Florange, qui vous concerne au plus haut point, chers amis lorrains.
Voilà encore un événement de ces derniers jours, passé presque inaperçu
à cause des dissensions internes de l’UMP. François Hollande candidat
avait fait des promesses aux ouvriers d’Arcelor Mittal. François
Hollande Président est incapable de les tenir.
Alors il envoie le clown Arnaud Montebourg en première ligne. Quand
Arnaud Montebourg ne pose pas en marinière avec une cafetière à la Une
des magazines, il insulte les chefs d’entreprise et demande à un groupe
qui emploie 20 000 personnes en France de quitter le territoire
national ! C’est totalement irresponsable.
Mes chers amis, j’accuse Arnaud Montebourg, par ses agitations, de
nuire à l’image de la France. Je l’accuse de dévaloriser notre pays aux
yeux des investisseurs, des entrepreneurs qui pourraient créer de
l’emploi sur notre territoire. Il doit absolument changer de registre,
ou bien partir !
D’ailleurs, le Premier ministre lui-même est mal à l’aise avec son
ministre du redressement productif. Il est obligé de prendre le relais
sur le dossier de Florange, mais rien n’avance : depuis des mois, les
revirements se multiplient et la situation n’est toujours pas réglé pour
les salariés.
- Toujours au cours des dix derniers jours, Manuel Valls a dévoilé les nouvelles conditions de régularisation des sans-papiers
sur notre territoire. Malgré un discours de fermeté, il a assoupli ces
critères et favorise ainsi un appel d’air migratoire alors même que
notre pays doit accueillir moins d’immigrés pour mieux les intégrer.
Manuel Valls montre ainsi l’aveuglement de la gauche face à la montée
des communautarismes.
- Autre illustration de la gestion socialiste catastrophique
au cours des dernières semaines : l’affaire de la grève de la faim du
maire de Sevran. De quoi s’agit-il ? Un maire de la gauche
écolo gère très mal sa ville, située en banlieue parisienne. Sa gestion a
d’ailleurs été épinglée par la cour régionale des comptes. Mais plutôt
que d’assumer ses responsabilités, l’élu en question réclame de l’argent
supplémentaire à l’Etat. Et pour ce faire, il organise une grande mise
en scène devant l’Assemblée nationale : avec une tente, une grève de la
faim, une foule de médias, ses amis ministres qui viennent lui faire la
bise…
Et au final, à force de gesticulations, il obtient une rallonge
budgétaire ! En clair, une prime à la mauvaise gestion et au copinage.
Est-ce vraiment comme cela que nous allons réduire le déficit de la
France ? Est-ce vraiment ainsi que nous allons inciter les collectivités
locales à mieux gérer leur budget ? Et quel message donnons-nous à tous
ces maires de communes rurales que personne n’écoute et qui se battent
seuls pour boucler leur budget sans augmenter les impôts !
- Enfin, au cours des derniers jours, la gauche a aussi
profité de la cacophonie pour continuer son passage en force sur un
projet qui divise profondément la société française : la remise en cause
des fondements de la famille, à travers le mariage et l’adoption par les couples homosexuels.
Les auditions organisées par les députés socialistes sont un
simulacre de débat. On interroge uniquement des experts favorables à ce
projet. On refuse d’écouter les opposants. Et quand on reçoit les
responsables des grandes religions, on leur donne 5 minutes de parole
avant de les noyer sous les mises en cause les plus grotesques !
Je vous annonce que l’UMP va ouvrir elle-même le grand débat national
que le gouvernement de gauche refuse de lancer ! Oui, nous allons
informer les Français sur la teneur de ce projet et sur ces
conséquences.
Et pour faire entendre la voix des Français que François Hollande
refuse d’écouter, nous serons le 13 janvier à Paris, pour une
manifestation nationale. Le sectarisme et le mépris de la gauche, ça
suffit !
Vous le voyez, la France a plus que jamais besoin d’une opposition solide, rassemblée, combattive
Dans ces conditions, la division de notre famille politique serait une catastrophe.
L’UMP est la seule force d’opposition républicaine capable d’incarner une résistance face à la gauche.
Je le dis donc avec gravité, avoir un groupe dissident de
l’UMP à l’Assemblée nationale est tout simplement une folie. C’est
irresponsable.
Nous devons unir nos forces, dans l’hémicycle, dans les commissions, dans les médias, sur le terrain !
Qui osera porter devant l’histoire le poids de la division
alors que nous sommes la seule force politique capable de porter la voix
du Peuple de France et de créer demain les conditions de l’alternance ?
Pour ma part, je ne peux me résoudre au déchirement de l’UMP ! Non, je ne peux m’y résoudre.
Il se dit que Nicolas Sarkozy a lancé un ultimatum en exigeant que d’ici mardi la situation soit enfin réglée.
Je suis tout à fait d’accord avec lui. Il n’est pas possible de continuer comme cela !
Il est hors de question que mardi, lors de la séance de question au
gouvernement, une partie des députés UMP siège dans un groupe
dissident !
Nous devons donc trouver les voix de la raison et de l’apaisement.
Dans cet esprit, toute la semaine, j’ai beaucoup consulté, écouté,
pris le temps de rencontrer le plus grand nombre pour trouver la
meilleure solution. J’ai d’ailleurs déjeuné avec Nicolas Sarkozy.
C’est ma responsabilité de Président élu de l’UMP que de proposer aujourd’hui les voies de la réconciliation.
Je suis venu vous l’annoncer, à vous les militants qui êtes la seule source de notre légitimité.
Je souhaite vous redonner la parole.
C’est le seul moyen de sortir de manière incontestable et claire de cette situation surréaliste, qui nous fait tant de mal.
Alors oui, nous allons organiser en janvier un référendum auprès de tous les militants. De la manière la plus simple et la plus consensuelle qui soit, sous le contrôle permanent d’une commission ad hoc.
Ce referendum vous donnera le pouvoir de décider et de trancher une bonne fois pour toutes.
Avec ce référendum, je souhaite vous poser deux questions très simples.
D’abord, êtes-vous d’accord pour que nous réformions nos statuts afin de pouvoir enfin fonctionner efficacement, y compris en situation de crise.
Je vous fais cette proposition parce que tout le monde reconnait que
nos statuts ne sont plus adaptés. Ils datent de 2002. Il est urgent de
les moderniser. Je vous propose donc d’installer un comité des statuts
qui se chargera de ce travail.
Ce comité comprendra des personnalités représentant les différentes
sensibilités de notre famille politique, bien sûr, mais je souhaite
qu’il accueille également en son sein des professeurs de droits
reconnus, qui pourront nous apporter leur expertise et leur objectivité.
Nous devrons notamment revoir la question des parrainages pour les
candidatures à l’élection du Président de notre mouvement. Le système
actuel est beaucoup trop restrictif. Il a privé d’élection des candidats
de valeur, qui auraient pu apporter au débat.
Voici la deuxième proposition que je veux soumettre à votre
jugement par référendum : je vous propose de remettre à la disposition
des militants mon mandat au lendemain des élections de 2014.
En clair, je propose que mon mandat s’achève en 2014, et non plus en 2015.
Et je veux vous expliquer pourquoi : le cœur de mon projet à
la tête de l’UMP, c’est de mettre notre parti en ordre de bataille pour
les élections municipales. C’est ce que j’ai défendu pendant la campagne électorale.
C’est mon objectif n°1 à la tête de l’UMP : créer les conditions d’une vague bleue, pour reconquérir les territoires perdus.
J’ai la conviction que si nous nous organisons dès maintenant pour
lancer ce chantier et que nous travaillons d’arrache-pied à cet
objectif, nous pourrons regagner le cœur des Français, ville par ville,
village par village.
Dans les semaines qui viennent, nous allons ainsi lancer le plus grand plan de recrutement jamais réalisé par un parti politique,
afin d’inviter toutes les Françaises et tous les Français de bonne
volonté à nous rejoindre, pour incarner la Génération Reconquête en
2014.
Vous ne le savez peut-être pas mais parmi vous figurent sans doute les bataillons de la relève !
L’objectif, c’est une immense vague bleue pour reconquérir les territoires perdus – communes, départements, régions – et un profond renouvellement politique dans notre pays.
Pour lancer ce profond renouvellement et m’accompagner tout
au long de ma mandature, je veux d’ailleurs m’appuyer sur un comité
restreint, rassemblant les meilleurs talents de notre famille politique, d’où qu’ils viennent. Je vais aussi m’appuyer sur les mouvements que vous avez choisis lors de nos élections internes.
Alors, si je vous propose de remettre en jeu mon mandat, bien
avant la fin prévue en 2015, c’est pour montrer que ce qui m’engage,
c’est la vague bleue aux élections locales, sans laquelle il n’y a
aucune chance de gagner en 2017.
Je le dis haut et fort, relancer une élection interne avant les élections municipales serait une folie. Vous
êtes beaucoup à me l’avoir dit. Avec les statuts actuels, nous en avons
pour au moins 6 mois de procédure : parrainages, campagne, élection…
Ce serait dangereux d’enclencher aujourd’hui une élection interne
pour élire notre Président dans les mêmes conditions que le dernier
scrutin. Et d’ailleurs les mêmes causes produiraient les mêmes effets !
Mes chers amis, je vous laisse imaginer le spectacle que nous
donnerions en nous lançant dès maintenant dans une nouvelle campagne
interne, juste après la séquence que nous venons de vivre.
Ceux qui pensent que cela apporterait la paix dans notre famille sont-ils vraiment sérieux ?
Depuis deux semaines, vous nous avez dit STOP.
STOP à la guerre des chefs. STOP à l’étalage de nos divisions. STOP à la politique de la terre brûlée.
Ce message, je le reçois 5 sur 5. En vous prononçant sur cette
deuxième question, vous permettrez de stopper ce feuilleton pitoyable. Il en va de la survie de notre famille politique.
Enfin, il y a un point sur lequel je voudrais ouvrir la réflexion dès à présent. Il renvoie à un sujet essentiel.
C’est un non-dit mais tout le monde y pense. Dans les troubles qui
agitent l’UMP depuis plusieurs jours, il y a beaucoup d’arrière-pensées
en rapport avec 2017.
Pour ma part, je l’ai toujours dit pendant ma campagne, l’élection du
Président de l’UMP n’était pas une primaire avant l’heure. Il ne
s’agissait pas du tout de choisir votre candidat pour 2017. Cela
n’aurait eu aucun sens.
Mais ne soyons pas naïfs : certains se disent que si je garde le
leadership sur le parti, c’est un risque pour eux dans la perspective de
l’élection présidentielle de 2017.
En cas de nouvelle élection interne en 2014, personne n’ignore que
cette perspective peut créer à nouveau des troubles profonds et
réenclencher la machine à perdre.
Je propose donc d’ouvrir la réflexion afin que l’équipe
dirigeante qui sera en poste au moment de la primaire en 2016 soit
composée de personnalités dont il est acquis qu’elles ne seront pas
candidates elles-mêmes à la primaire.
C’est un moyen de garantir l’impartialité dans l’organisation de nos futures primaires.
C’est un moyen d’éviter le mélange des genres et de garantir la paix dans notre famille politique.
Vous le voyez, mes chers amis, ces propositions sont à la fois
claires et concrètes. Elles correspondent à des attentes exprimées par
les uns et par les autres. Elles sont la synthèse des contributions
provenant de personnalités de toute notre famille qui, quels qu’aient
été leurs choix, ont cherché à trouver le moyen le plus efficace de
sortir de cette crise.
Il n’y a avec les deux questions de ce référendum (réforme
des statuts et remise en jeu de mon mandat après les élections de 2014)
ni gagnant, ni perdant ; ni ultimatum, ni manœuvres.
C’est vous qui, par votre vote, allez définitivement permettre le retour au calme.
Je souhaite naturellement que, dans le même temps, il soit mis un terme, sans délai et tant que cela est encore possible, à l’aventure mortifère d’un groupe dissident à l’Assemblée Nationale.
Ce groupe n’a plus aucune raison d’être si le processus référendaire est lancé.
Il n’est que le stigmate intolérable des divisions que nos électeurs ont toujours rejeté avec force !
S’entêter dans cette voie sans issue, ce serait un égoïsme
insupportable, et un affront pour vous les militants et pour tous ceux
qui croient en la noblesse de la politique.
Plus personne ne comprendrait qu’au moment où vous allez vous
prononcer sur l’avenir de notre mouvement, nous ne retrouvions pas le
chemin de l’unité au Parlement.
Je suis prêt dès demain matin à rencontrer François Fillon et à
réunir dans la foulée plusieurs personnalités de notre mouvement afin
d’en discuter avec eux.
L’heure est grave. Elle implique que chacun prenne en conscience ses responsabilités.
Le moment est venu de stopper définitivement ces querelles misérables
pour dénoncer les dégâts invraisemblables que François Hollande et son
équipe font subir à notre pays.
Le moment est venu de batailler à nouveau sans relâche contre cette
gauche irresponsable, qui accumule les décisions ineptes et les
rendez-vous manqués.
Le moment est venu de montrer aux Français que nous savons retrouver
la raison et nous montrer à la hauteur de l’engagement de nos militants
et de la confiance de nos électeurs.
Oui, le moment est venu de nous retrouver enfin tous ensemble autour
de la valeur qui fonde tout notre engagement : l’amour de la France !
Vive l’UMP !
Vive la République ! Vive la France !
R-UMP : Une scission préparée dès mai 2012 ?
Mer 5 Déc - 12:01
R-UMP : Une scission préparée dès mai 2012 ?
Par Eric Martin, le 4 déc 2012 selon notre confrère LaWebCampagne.fr, une « agence de communication globale » niçoise, dont Christian Estrosi (officiellement filloniste depuis septembre 2012 mais rival de Jean-François Copé depuis toujours) est client, a acheté le nom de domaine « rassemblement-ump.fr » dix jours après le second tour de la présidentielle, le 16 mai 2012. Celui-là même qui servira d’adresse URL au futur site du mouvement dissident de François Fillon.
On ne sait pas pour qui (« un particulier, pour son propre compte ») l’entreprise a acheté le nom de domaine mais, à ce qu’il paraît, le député-maire de Nice est « le seul homme politique client de l’agence »…
Je vous invite à boycotter cette adresse
Par Eric Martin, le 4 déc 2012 selon notre confrère LaWebCampagne.fr, une « agence de communication globale » niçoise, dont Christian Estrosi (officiellement filloniste depuis septembre 2012 mais rival de Jean-François Copé depuis toujours) est client, a acheté le nom de domaine « rassemblement-ump.fr » dix jours après le second tour de la présidentielle, le 16 mai 2012. Celui-là même qui servira d’adresse URL au futur site du mouvement dissident de François Fillon.
On ne sait pas pour qui (« un particulier, pour son propre compte ») l’entreprise a acheté le nom de domaine mais, à ce qu’il paraît, le député-maire de Nice est « le seul homme politique client de l’agence »…
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