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Calculette
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Article de presse Gerhard Shroder, ex-chancelier SPD allemand, soutient la politique de Sarkozy

Jeu 22 Déc - 9:24
Nicolas Sarkozy reçoit le soutien et les encouragements de Gerhard Schröder,
Si l'ancien chancelier SPD allemand a payé ses courageuses réformes en perdant aux élections face à Angela Merkel, espérons que le 22 avril prochain, les français auront plus de discernement que les allemands à l'époque.



«Les réformes entreprises par Nicolas Sarkozy vont dans la bonne direction.»

La phrase aurait pu être prononcée par un porteparole de L’UMP, mais ce n’est pas le cas. Son auteur est Gerhard Schröder, ancien chancelier social-démocrate d’allemagne, qui fut à une époque pas si lointaine l’une des figures les plus représentatives de ce que l’on appelait « l’europe rose ».

L’autre « vedette » de cette Europe-là s’appelait Lionel Jospin. Mais il n’avait pas fallu longtemps à Gerhard Schröder pour comprendre que le premier ministre socialiste français et lui n’avaient pas la même vision du monde. N’avait-il pas ironiquement salué la loi sur les 35 heures en France en expliquant que c’était une excellente nouvelle pour l’économie allemande ? On ne fait pas plus cruel.

Le fait d’armes de Gerhard Schröder, c’est l’agenda 2010, un ensemble de mesures férocement impopulaires lancées entre 2003 et 2005. Réforme du marché du travail, réforme du système de santé, réforme des retraites.
Bref, une révision à la baisse de l’état-providence, guidée par une idée simple : Allemagne devait s’adapter sous peine de péricliter.
Et Allemagne s’est adaptée, ce qui lui a permis de résister mieux que tous les autres pays européens à la grande crise économique et financière.

La petite phrase lancée par Gerhard Schröder doit sonner comme un encouragement pour Nicolas Sarkozy, à quelques semaines du sommet pour l’emploi. Le chef de l’état est le premier à vanter son propre bilan, mais il est aussi le premier à admettre qu’il reste de nombreux chantiers à ouvrir, notamment la protection sociale, la question du temps de travail et la compétitivité des entreprises.

Les Cassandre diront que c’est folie d’évoquer de tels sujets à trois mois du premier tour et rappelleront que Gerhard Schröder, aussi courageux fût-il, paya son audace réformatrice dans les urnes face à Angela Merkel. Certes, mais il existe une grande différence entre Nicolas Sarkozy et Gerhard Schröder, qui tient à leur électorat. Celui du chancelier avait été désorienté par sa politique.
Les électeurs de Nicolas Sarkozy souhaiteraient qu’il l’amplifie.

Paul Henri du Limbert pour le Figaro
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