Le petit théâtre du PS par Vincendix

Vincendix a écrit:L’acide acte II, scène I

François

Ton ardeur n’a suffit à changer le destin,
Me voici couronné seigneur du bulletin,
Tu voulais me donner des coups dans la cheville,
C’était présomptueux, un peu gonflé ma fille.
Je comprends ton chagrin de rater le pouvoir,
Après tant de discours pour te faire valoir ;
Tu te voyais déjà au sommet de la cime,
Dominant le pays et empochant la prime,
C’est raté mon amie et je suis satisfait,
D’être l’heureux gagnant, pour moi c’est un bienfait.
Tu m’avais accusé de torpeur, de mollesse,
J’ai lu ce bel hommage un matin dans la presse.
Je viens de t’asséner un dernier coup fatal,
C’était reconnais-le un combat inégal.

Martine
Ne te réjouis point d’une telle victoire,
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire,
Quand tu vas affronter un concurrent plus fort,
Et bien mon cher ami, tu risques un mauvais sort.

Vincendix a écrit:L’acide, acte II scène II

François

Me voici investi d’une mission suprême,
Je deviens du PS maintenant une crème,
Mon prénom me donnait un certain ascendant,
Car il était porté par monsieur Mitterrand.
J’étais le favori, c’était inévitable,
Les Français on jugé que j’étais présentable,
Tu restes du parti notre porte-drapeau,
Tu peux continuer à jouer du pipeau.

Martine

Devant ton grand succès, cher François je m’incline,
Tu peux compter sur moi, j’aime la discipline,
Nous allons préparer la lutte de concert,
Le rôle de patron maintenant t’est offert.

Martine en aparté

Que nos sympathisants préfèrent sa trombine,
Je l’avoue aujourd’hui, cela me turlupine,
Il n’est pas croyez-moi, un excellent expert,
Avec lui nous risquons de marcher de travers.

Vincendix a écrit:L'acide acte II scène III

François

Je vais dés à présent préparer ma campagne,
Et montrer aux Français ma charmante compagne,
Elle peut je vous le dis avec son tralala,
Rivaliser sans peine avec une Carla.
J’entends déjà parler quelques mauvaises langues,
Dans de piètres discours, dans de mièvres harangues,
J’ai perdu des kilos mais pas ma libido,
Je deviens un géant quand je suis au dodo.

Arnaud

François prends-garde à toi si tu vois Dominique,
Qui zieute ta nana de son regard lubrique,
Garde-le à distance, il est comme un matou,
Avec une souris, prêt à faire joujou.

Vincendix a écrit:L'acide acte II, scène IV

François
J’ai gagné haut la main, je suis un nuage,
Approchez mes amis, je veux que l’on partage,
Fêtons le grand succès de notre société,
Venez boire avec moi le pot de l’amitié,
Devenons cohérents, gommons nos différences,
Nous mettrons en commun toutes nos références,
Me voici le phœnix des autres et des miens !

Martine,
C’est vrai que le bonheur est fait de petits riens,
Oui mon ami François, pour toi je suis heureuse !

François (en aparté)
Je sais qu’elle sera une belle emmerdeuse,
Derrière son sourire et ses jolis discours,
Se cache le désir de me jouer des tours.

Vincendix a écrit:L’acide acte III scène I
François et Martine au PC du PS

François

Je vais être le roi, le seigneur, le monarque,
Je n’en saurais douter car je suis un énarque,
A moi tous les honneurs, les festins, les bons vins,
Adieu à la Corrèze et à ses patelins,
Je m’en vais voyager partout dans notre monde,
De Rio à Pékin, aux iles de la Sonde,
Je vais serrer des mains, embrasser les marmots,
Fréquenter les salons avec mes gros sabots.
Je me vois accroché dans toutes les mairies,
Adoubé chevalier dans moult confréries.
Et je vais recevoir des émirs, des pachas,
Offrir à ces messieurs des soirées de galas.
Puis je vais décorer quelques vieilles badernes,
Passer à la télé, dire des balivernes.

Martine

Mais auras-tu le temps de créer des emplois,
De gérer le budget, de rédiger des lois ?

François (levant la tête vers le plafond)

Là je m’y attendais, c’est une rabat-joie,
Jalouse elle sera me voyant dans la soie.
Que ferais-tu François pour t’en débarrasser ?

Une voix off aux intonations d’un certain FM

Je te comprends bonhomme, elle va te casser ;
Si elle continue à faire la chochotte,
Tu pourrais l’envoyer sur l’ile de Mayotte,
Ou comme ambassadrice au sultanat d’Oman,
En Azerbaïdjan ou au Tadjikistan.

Vincendix a écrit:François reçoit un conseiller en communication

François

Que me conseillez-vous, je voudrais apparaître,
Aux yeux des électeurs comme leur futur maître,
Je veux les étonner, devenir une star,
J’aimerais mon ami qu’on m’appelle César !

Le conseiller

Dites-moi cher monsieur, mais que savez-vous faire,
Mieux qu’un simple quidam et que vos adversaires ?
Avez-vous des talents que l’on peut renforcer,
Avez-vous le désir d’ainsi vous efforcer ?
Faites-vous du jogging et de la bicyclette,
Sauriez-vous préparer une bonne raclette ?

François

Je joue à la belote et au petit dada,
Je danse la bourrée et je roule en vespa,
Amateur de BD, je suis tintinophile,
J’aime Victor Hugo et je lis l’évangile.

Le conseiller

Je crains que ces loisirs soient un peu désuets,
Je me permets de dire où sont vos intérêts ;
Vous pourriez essayer le saut à l’élastique,
Le judo, le rafting et la course nautique.

Vincendix a écrit:L’acide,
Acte III scène III

Aurélie vient féliciter François qui se promène dans son jardin

Bravo mon cher ami, quelle belle victoire,
Un très bon résultat, gardons-le en mémoire,
Je crois en toi François pour mener le pays,
En ta capacité à chasser nos ennuis,
Tu es le plus vaillant, tu es notre espérance,
Nous voici réunis dans une sainte alliance.

François

Merci pour ton soutien et pour tes compliments,
Je tiens à respecter tous mes engagements,
Tu auras c’est promis un poste d’importance,
J’aurai besoin de toi pour redresser la France.

Aurélie

Merci mon bon François, je rougis de plaisir,
D’être au gouvernement c’est un profond désir,
Je savais qu’avec toi, j’avais toutes mes chances,
J’aimerais devenir ministre des finances.

François regarde le sol

Dis-moi, qu’en penses-tu grand maître vénéré,
Sans cesse tracassé, j’en suis désespéré.

Une voix d’outre-tombe

Comme je te comprends, j’ai connu ce dilemme,
Surtout avec les meufs, c’est toujours un problème,
Mais ce que femme veut seul un dieu le pourrait,
Et toi, petit François, tu n’es point mon portrait.

Vincendix a écrit:L’acide
Acte III scène IV

François reçoit Arnaud

François

Qu’apprends-je mon ami, tu crées un mouvement,
Quelles sont les raisons de cet engagement,
N’aurais-tu par hasard une vilaine envie,
En deux-mille-dix sept quitter mon écurie ?
Tu as dis parait-il que je suis un peu mou,
Tu aurais déclaré que mon programme est flou,
Si c’est la vérité, ça me fait de la peine,
Je voulais ma campagne agréable et sereine.

Arnaud

Ce ne sont tu le sais que de vilains ragots,
Pourquoi t’en offusquer, monter sur tes ergots,
Je reste à tes côtés, je te serai fidèle,
Tu es mon cher François, un exemple, un modèle.
Je veux subtiliser des voix à Mélenchon,
Je suis plus séduisant que ce vilain ronchon.

Arnaud (en aparté)

Il aurait deviné le but de la manœuvre,
Je vais d’ici cinq ans mettre mon plan en œuvre,
Et si je réussi durant son quinquennat,
En deux-mille-dix-sept, je serai candidat.

Vincendix a écrit:François donne une interview à un journaliste

Je suis le candidat à la mine ravie,
J’affiche mon bonheur en toute humilité,
J’annonce aux citoyens que j’ai vraiment envie,
D’être le président dûment accrédité.
Quand je vois mon pays qui courbe son échine,
Devant les Pékinois aux crocs bien acérés,
Tous ces accords signés et à l’encre de Chine,
Provoqueront un jour des ennuis avérés.

Le journaliste

Mais que prévoyez-vous pour sauver notre France,
Pour trouver de l’argent, quel est votre projet ?

François

J’ai préparé un plan, faites-moi confiance,
Je vais nommer Loulou ministre du budget,
Avec son fameux flair, il trouvera les niches,
Même les plus secrètes et nous les taxerons,
En plastique et en bois et surtout les plus riches,
Celles des Poitevins, Briards et Beaucerons.

Vincendix a écrit:François en Corrèze visite une ferme

Bonjour messieurs, c’est loin, mais c’est tellement beau,
Je connais vos ennuis, vous n’avez plus de paille,
Rare est aussi le foin pour la vache et son veau,
Vous manquez de maïs pour nourrir la volaille.

Un paysan

On est dans la panade, à cause de Sarko,
Un printemps bien trop sec et un été humide,
Il a influencé les gens d’la météo,
Il n’y a plus d’saisons, c’est depuis qu’il préside.

François continue à saluer les paysans

Bonjour messieurs, c’est beau, mais c’est un peu boueux,
Et ces bonnes odeurs, ça vient de l’ensilage ?
D’être avec mes amis, ah que je suis heureux,
Ras-le-bol de Martine et de son caquetage.
Vous avez je le vois, un superbe taureau,
Comment appelez-vous cette bonne nature ?

Le propriétaire

On l’a débaptisé, son nom était Tourteau,
Maintenant c’est Domi, le roi de la pâture.

Vincendix a écrit:Bertrand rend visite à François

Bertrand
Ô rage ! Ô désespoir que fais-tu de Paris ?
Un fief des écolos, tu vires me amis !
Devant Eva Joly, tu baisses la culotte,
A cette virago tu offres une carotte !
Paris qu’avec amour j’ai longtemps gouverné,
Excuse-moi François mais je suis consterné !

François
Pardonne-moi l’ami, je n’avais pas le choix,
Je devais composer pour obtenir leurs voix,
Ils avaient tu le sais bien d’autres exigences,
Et je n’ai pas cédé malgré les apparences.

Bertrand
Oui mais je suis fâché car ces verts dans le fruit
Vont me casser les pieds si Paris fait du bruit,
Je les entends déjà pérorer leurs complaintes
Ils voudront m’imposer un paquet de contraintes.

François
Que ne faut-il subir pour être président,
Crois-moi ces écolos sont comme le chiendent,
Ils sont verts au-dessus mais dure est la racine,
Le Mamère et Duflot et surtout la blondine.

Vincendix a écrit:

Après Bertrand de Paris, c’est Gérard de Lyon qui rue dans les brancards du PS

Gérard
Mais qui sont ces serpents qui soufflent sur la braise ?
Qui vient empoisonner notre sauce hollandaise ?
Sont-ce les écolos qui vont faire la loi,
Ou bien Martine Aubry la reine du beffroi ?

François
Calme-toi mon ami, évite les outrances,
Je comprends ta rancœur, j’admets tes doléances,
Nous devons nous unir pour triompher enfin,
Ne laissons échapper notre brillant destin.
Oublions les humeurs d’une femme jalouse,
Les actes insensés d’un roi de la partouse,
Nous n’avons qu’un seul but, diriger le pays,
Il nous faut accepter ces fâcheux compromis.

Gérard
Imposer à Lyon un homme délétère,
Je suis mon cher François un élu en colère,
Mais quel est le motif, mais quelle est la raison ?
Qui aurait intérêt à brûler la maison !

Vincendix a écrit:François Hollande se prenant pour Gérard de Nerval

Je suis le candidat, François, le désigné,
Le prince de Corrèze à la mine ravie,
Des valeurs du terroir je me suis imprégné
Devenir président, c’est vrai, j’en ai envie.

De sincères amis, je suis accompagné,
Un groupe cohérent qui jamais ne dévie,
J’ai appris à parler et je suis bien peigné,
Devenir président, c’est vrai, j’en ai envie.

Suis-je Achille ou César ?... Astérix ou Talon,
Mon nom est répété des cités à la plaine,
Et de notre pays je serai capitaine.

Je vais enfin monter sur l’ultime échelon,
Parvenir au sommet, ce sera l’apogée,
Habiter et dormir palais de l’Elysée.

Vincendix a écrit:François devant son miroir
Miroir, mon beau miroir, suis-je présidentiable ?
J’ai maigri tu le vois, me voici présentable,
Dis-moi la vérité, puis-je battre Sarko ?
J’ai envie tu le sais de le mettre k.o.

Le miroir
Tu es bien le meilleur mais tu vas me maudire,
Nicolas est plus fort, je n’osais te le dire.

François
Tu te trompes miroir, consulte les sondages !

Le miroir
Tu as dégringolé avec les marchandages,
Ces profonds désaccords ça fait mauvais effet,
Avec les écolos, ce n’est plus un secret,
Vous avez aujourd’hui beaucoup de divergences,
Il vous faut maintenant sauver les apparences.

Vincendix a écrit:Pierre
François ! Que ton esprit est vif et pétillant,
Tu es un candidat courageux et vaillant,
Tes concurrents ne sont que de fats personnages,
Nous avons rassemblé de nombreux témoignages.
Sarkozy est fini, c’est son dernier mandat,
Mélenchon le bougon n’est qu’un petit soldat,
La belle Eva Joly ne tient pas la distance,
Quand à Chevènement, il n’a aucune chance ;
Bayrou, Morin, Arthaud, ils seront dans les choux,
Et Marine le Pen sera sur les genoux.

François
Merci mon cher ami pour ces bonnes nouvelles,
Je surfe sur la vague et me poussent des ailes,
Vous voir autour de moi, que c’est réconfortant,
Je peux envisager l’avenir en chantant.

Pierre
Je compte mon François sur ta reconnaissance,
Quand tu seras élu, du haut de ta puissance
Tu pourrais me nommer le chef à Matignon,
Je resterai pour toi fidèle compagnon.

Vincendix a écrit:François téléphone à Martine

Allô Titine allô, tu veux me saboter ?
Avec tes bons amis à toujours comploter,
Tu n’as pas digéré ta défaite cinglante,
De me voir candidat tu deviens arrogante,
Si tu agis ainsi, nous allons dans le mur,
Je vais être battu de cela je suis sûr !

Martine

Allô François allô, n’en fait pas un fromage,
Il est bien naturel que nous deux on partage.
Allez sois beau joueur, quand tu seras élu,
De ces arrangements tu n’y penseras plus,
Laisse-moi le plaisir de jouer la maîtresse,
Un rôle qu’autrement je n’ai point je confesse.

François a raccroché, il monologue

Que pourrais-je ajouter, elle a toujours raison,
J’vais devoir supporter ce boulet ce poison,
Je m’en vais la nommer ambassadeur de Chine,
Je voudrais ne plus voir sa pénible bobine.

Vincendix a écrit:François soliloque, se croyant seul.

A moi les socialos, boutons les gens de droite,
Le titre de grand chef qu’à présent je convoite,
Ne pourra m’échapper car je suis le meilleur,
Qui pourrait en douter, sinon un querelleur.
Je suis Napoléon, Bayard et Jeanne Hachette,
Zorro et Lucky Luke, un as de la gâchette,
Du Guesclin et Jean Bart, Rambo et d’Artagnan,
Jeanne d’Arc combattant la Suisse à Marignan.

Martine qui a tout entendu

Holà ! Holà ! François, tu es en plein délire,
Je comprends tes raisons, tu voudrais qu’on t’admire,
Mais soit dit entre nous, tu n’es pas amusant,
Et puis je trouve Arnaud beaucoup plus séduisant.

François visiblement vexé

Et toi Martine Aubry, t’es toujours aussi rosse,
Tu ressembles ma belle à la fée Carabosse,
Retourne dans le Nord et monte à ton beffroi,
De te voir près de moi c'est d'un mortel effroi!

Vincendix a écrit:Ségolène entre dans le bureau de François

François
Que me vaut cet honneur, qu’avez-vous à m’apprendre ?
Avez-vous un motif pour venir me surprendre ?
Je vous connais trop bien, venir dans mon bureau
Vous ne m’apportez point un présent, un cadeau.
Pourquoi tant de mépris au sein de la famille
Nous devons être unis pour prendre la Bastille
Le moment est venu de nous rabibocher
Car votre hostilité risque de tout gâcher,
J’ai besoin de soutien, j’ai besoin de votre aide,
Je suis présentement sur une corde raide.

Ségolène
Tu te prends pour le roi pour ainsi vouvoyer
Je viens te prévenir, je ne vais louvoyer
S’élèvent plusieurs voix qui sont désagréables
Je dirais même plus, te sont défavorables
Je me demande qui fomente ce complot
Je pense mon ami que cela vient d’en haut.

François
Mais à qui penses-tu ? Ton soupçon est si grave
Quelque soit le danger, je suis fort, je suis brave !
Au diable les ragots je ne suis timoré
Ainsi chaque matin je bois du Ricoré

Vincendix a écrit:Arnaud Montebourg, le chevalier blanc du PS voudrait que Martine Aubry fasse le ménage au parti, mais la dame du beffroi rechigne à manier le balai et la serpillère.

Voilà son chant de guerre

Je suis Arnaud Chevalier Blanc
Je fais la chasse aux mécréants
Du Pas-de-Calais à Marseille
Et ma vaillance fait merveille.

Je veux nettoyer mon parti
Des Kucheda, des Guérini
Qui sabotent notre campagne
Je vais les envoyer au bagne.

Je suis Arnaud Chevalier Blanc
Un jour je serai président
Le plus sérieux, le plus honnête
Je me prépare à la conquête

Vincendix a écrit:Arnaud et Martine

Arnaud
Tu devines déjà ce que je vais te dire
Il faut absolument- mais tu vas me maudire
Agir rapidement dans le Pas-de-Calais
Je te le dis tout net maintenant c’est assez !

Martine
Pourquoi me parles-tu de dauphin, de baleine ?

Arnaud
Ne noie pas le poisson (Ô la mauvaise haleine)
L’affaire est capitale, intérêt, principal
Nous devons nous sortir de ce cercle infernal
François est en danger, il risque la défaite
Alors que sa campagne était presque parfaite.

Martine (en aparté)
Ô si tu connaissais mon plus profond souhait
Heureuse je serai si François est défait
De le voir président ce serait la torture
C’est moi qui aurais dû avoir l’investiture.

Vincendix a écrit:Jack et Martine

Jack
Cet Arnaud Montebourg mérite la fessée
Il a de ses propos ma droiture blessée
C’est un coup de poignard, mon dieu que c’est cruel,
Pourquoi agir ainsi, m’accuser de recel,
Je n’ai rien détourné et pas la moindre somme,
Il n’a aucun respect…et pourtant quel bel homme !

Martine
Je suis de ton côté mon ami de toujours
Ce coquin fait le jeu d’innommables vautours,
De tels agissements me sont insupportables,
Nous allons le punir, nous serons intraitables.

Jack
Ô ma reine dis-moi pourquoi m’avoir jeté ?

Martine
Jeté ! Mais que nenni, simplement écarté,
Attendons quelques jours, laissons passer l’orage
Nous avons conservé plusieurs points d’accostage,
Tu n’es pas oublié et tu auras le choix.

Jack
Merci, je suis ému et me voici sans voix.

Martine (en aparté)
Sans voix ! Nous l’espérons, marre de ta binette,
Va dans les cabarets pousser la chansonnette.

Vincendix a écrit:Un journaliste interroge François Hollande

Le journaliste
Etiez-vous au courant des nombreuses magouilles,
Dans le Pas-de-Calais, pratiques de fripouilles ?
Des élus du PS sont trempés jusqu’au cou !

François
Dans le Pas-de-Calais, mais dites-moi c’est où ?

Je sais c'est un peu court mais que pourrais-je écrire?
Car François l'étonné ne prête pas à rire.

Vincendix a écrit:François et Manuel

Manuel
Et quand mon cher François tu vas remettre en place,
Cet Arnaud Montebourg qui vraiment nous agace,
Il agit j’en suis sûr dans son propre intérêt,
Préparant l’avenir pour un dessein secret.
Qu’un pareil intriguant sabote ta campagne,
Tu ne dois l’accepter et là je t’accompagne.

François
Calme-toi Manuel y a pas le feu au lac,
Je serai président, l’affaire est dans le sac,
Je viens de consulter le tout dernier sondage,
Il est en ma faveur, j’ai toujours l’avantage.

Manuel
Je te trouve François un peu trop assuré,
Pour ma part je ne suis pas vraiment rassuré,
Avec les écolos c’est la bouteille à l’encre,
Sans compter Guérini un véritable chancre.

François
Qui est ce Guérini ? Un joueur de football ?
Un cycliste Italien, champion de basket-ball ?

Vincendix a écrit:François répète son prochain discours en présence d’Aurélie

Françaises et Français, ouvriers, paysans,
Vignerons, employés, commerçants, artisans,
Médecins, pharmaciens, dentistes, infirmières,
Enseignants, étudiants et vous tous fonctionnaires.
En aurais-je oubliés, dites-moi Aurélie ?

Aurélie
Quelle belle diction, je suis tout ébahie,
Vous pourriez évoquer les demandeurs d’emploi,
Une telle attention serait de bon aloi.
Pourquoi pas les pasteurs, les curés et les vierges,
Les chauffeurs de taxi mais aussi les concierges,
Les popes, les imams et puis les Francs-maçons,
Mais je me garde bien de donner des leçons.

Vincendix a écrit:François au Val Fourré s’adressant aux jeunes
Pour être les acteurs de votre devenir,
Il vous faudra voter dans les mois à venir,
Allez-donc vous inscrire à votre hôtel de ville,
Avant le trente-et-un, vous verrez c’est facile.
Vous voterez pour moi car je suis le meilleur,
Je ferai d’un chômeur, un brave travailleur.

Un jeune à son pote
Il est louf ce bouffon, du taf il se le garde,
Il n’a plus intérêt qu’ici il se hasarde,
Maintenant que les keufs nous fichent enfin la paix,
Et que notre bizness comme on veut on le fait !

Vincendix a écrit:François réagit aux propos de NS
Non m’sieur le président, je ne suis pas petit,
Et que ferais-je sur les genoux de Joly ?
Vos propos ne sont point d’une grande élégance,
Auriez-vous peur de moi quand viendra l’échéance !
Croyez-vous que Merkel me dictera sa loi,
Quand vous serez battu, que je serai le roi.
Pourquoi répétez-vous que je n’ai d’envergure,
Et vous, votre grand nez au milieu d’la figure,
Vos tics perpétuels, vos talons compensés,
Vos médiocres discours et vos mots insensés !

Vincendix a écrit:François visite une ferme d’élevage en Auvergne
Que de beaux animaux je vois dans votre étable,
Ces vaches, ces taureaux, un cheptel admirable,
Ces mignons petits veaux au regard lumineux,
Je les vois en filets bien tendres et gouteux.

Le paysan présente une belle tranche de veau
Voyez la qualité de ce morceau de viande,
Sa brillante texture et sa valeur marchande,
Oui, monsieur et ce veau en Auvergne élevé,
Sera sur un étal prestement enlevé,
Nous mettons notre amour au service du bon,
Vous êtes mon cher François au pays de Chambon,
Prenez-le, c’est pour vous et pour votre famille,
Vous pourrez le manger avec de la morille.

François
Je vais me régaler, et la tête de veau
Que je vois à côté, pour qui est ce cadeau ?

Le paysan
C’est pour un vieil ami installé en Corrèze
Un ancien président sympathique et balèze,
Il perd un peu le nord mais pas son appétit,
Il m’a recommandé, n’la donne pas au petit.

Vincendix a écrit:François répond à la question embarrassante d’un journaliste et parodie E. Rostand

Ah ! Non ! C’est un peu court bonhomme,
Vous pourriez dire…Mon vieux !...Bien des choses en somme.
En prenant du recul, - en étant rigolo :
Agressif : Moi monsieur si j’étais socialo,
Je sortirais la France au moins de la mélasse !
Amical : vous avez du tonus, de la classe,
Vous pourrez diriger notre si beau pays !
Descriptif : au PS c’est un peu la chienlit,
Que dis-je la chienlit, c’est une mésentente !
Curieux : croyez-vous qu’Aubry soit consciente ?
Et Manu, et Arnaud, ces deux godelureaux ?
Gracieux : aimez-vous à ce point le Bordeaux
Qu’à chacun des repas vous buvez la bouteille,
Savourant lentement le bon jus de la treille !
Truculent : Ca François, lorsque vous déclamez
Devant les militants c’est sûr vous incarnez
L’espoir dans l’avenir d’une vie facile.
Prévenant : prenez garde à Joly, à Cécile,
A ces deux viragos de chez les écolos.
Tendre : méfiez-vous aussi des gigolos
Ceux du Pas-de-Calais mais aussi de Marseille.
Pédant : seriez-vous attiré par l’oseille,
Les repas au Fouquet’s, le luxe et l’apparat,
Les voyages en Chine et au Guatemala.
Cavalier : quoi François, vous aimez les pouliches,
Celles de Chantilly ? Celles aux grosses miches ?
Empathique : aucun autre, aucun des prétendants,
N’a autant de renom chez les malentendants.
Dramatique : au secours notre France s’enlise !
Lyrique : ô grand mufti, sortez-nous de la crise !
Admiratif : c’est vous le plus grand des seigneurs !
Naïf : nous y croyons, c’est la fin des chômeurs !
Respectueux : merci au nom de la jeunesse,
Nous allons vivre enfin le bonheur, l’allégresse.
Campagnard : ben mon vieux, tu vas t’faire du blé,
Ca gagne un président, pis t’es nourri, logé !
Militaire : halte-là ! Quel est le mot de passe !
Pratique : sortez-nous François de cette impasse,
Guidez-nous désormais sur un autre chemin.
Enfin, parodiant Rostand cet écrivain :
« C’est bien vous le sauveur de notre République,
Celui tant attendu, sa baguette magique»
Voilà en résumé ce que vous m’auriez dit,
Si vous étiez monsieur un tant soit peu instruit,
Mais vous n’êtes qu’un sot, un cancre et un ignare,
Vous ne lisez jamais sauf des livres de gare,
Votre seule culture est celle des poireaux,
Vous ignorez Zola, Hugo et Marivaux,
Confondez le mac do et la gastronomie,
Un vulgaire dico et l’encyclopédie.
Vous n’avez rien compris de ce brillant propos,
J’attendais tout au moins de vous quelques bravos;
Je m’applaudis moi-même avec tant d’enthousiasme,
Et je ne veux entendre un reproche, un sarcasme.

Vincendix a écrit:François lit un rapport où Martine Aubry est un peu « acide » envers lui.

Calamité que cette dame ronde,
Qui vient troubler mon parcours sans défaut,
Je suis fâché mais ma belle faconde,
Saura contrer son dernier soubresaut.
Je le savais, la jalouse mégère,
Ferait payer son lamentable échec,
Elle pensait terminer la première,
Sans projeter de tomber sur un bec.
La bouche en cœur mais la mine revêche,
Comment lutter contre mon ascendant !
J’ai démontré que moi j’avais la pêche,
De la vigueur et beaucoup de mordant.
De mon allure, à petits pas tranquilles,
Je me prépare à être président,
Martine doit, en se montrant docile,
Me supporter sans créer d’incident.

Vincendix a écrit:François H. devant la tombe de François M.
Aujourd’hui ô mon dieu, je viens te rendre hommage,
Me voici dans tes pas, je suis à ton image,
Donne-moi s’il te plait de précieux conseils,
Toi qui étais malin et rusé sans pareil.

Une voix d’outre-tombe
Tu ne seras jamais une bonne pointure,
Je te le dis tout net, tu n’as pas d’envergure,
Tu es petit bonhomme un peu trop timoré,
Moi j’étais un héros, par le peuple adoré !
Tu aurais du laisser la jolie Ségolène,
Pour mener le combat au milieu de l’arène,
Tu sais pertinemment que la belle a du jus,
Elle avait avec toi toujours pris le dessus.

Vincendix a écrit:Arnaud Montebourg
Aimable Montebourg, Arnaud qui sait y faire,
Sachant utiliser son charme pour vous plaire,
Toujours la bouche en cœur, le regard enjôleur,
Il a tout les atouts du parfait racoleur.
C’est un chevalier blanc parmi les socialistes,
Se disant l’ennemi de tous les affairistes,
Pourtant comme ses pairs, il vénère l’argent,
Sur ce chapitre-là, il n’est point divergent.

Vincendix a écrit:La nouvelle bête des Vosges

C’était une rumeur courant dans la vallée,
Et qui se propageait le soir à la veillée,
Un bruit qui annonçait le retour imminent
D’un député connu autant que le loup blanc.
Il avait vu le jour quelque part en Lorraine,
Dans le pays Vosgien entre monts et la plaine,
Emigré à Paris et puis maire de Blois,
Remontant dans le nord, du côté de l’Artois.
C’est un opportuniste aimant la politique,
Et chez les socialos figure emblématique
De la gauche caviar, leader chez les bobos,
Il aime parader et jouer les vieux beaux.
Il était SDF, sans aucun port d’attache,
Le voici adoubé ce célèbre bravache,
Chez son ami Pierret, maire de Saint Dié,
Mais il risque pourtant d’être congédié.

Vincendix a écrit:François à Gandrange

Oui ! Je vous ai compris et que vive Gandrange,
Cette usine d’acier au destin qui dérange,
Symbole du combat de braves travailleurs,
Que votre cher patron veut expédier ailleurs.
Le président Sarko vous a fait des promesses,
Moi je reste prudent, allergique aux prouesses,
Contre la volonté des chefs de l’univers,
Que pourrais-je espérer si ce n’est un revers.

Vincendix a écrit:François au Bourget
Laissez venir à moi les moutons de Panurge,
Comme disait Jésus-Christ, célèbre dramaturge,
Heureux les ingénus et les simples d’esprit,
Qui viennent m’écouter avec tant d’appétit.
Vous serez les sujets de mon prochain royaume,
Je suis un conquérant comme l’était Guillaume,
Nous allons l’emporter, nous sommes les plus forts,
Et dans les jours prochains nous aurons des renforts.
Chassons les Pharisiens, tous ces marchands du temple,
Je veux être cité dans l’histoire en exemple,
Au rang de du Guesclin, de François Mitterrand,
Parole d’évangile, oui c’est moi le plus grand.
Devant vous mes amis, je m’sens pousser des ailes,
Je suis comme un soleil, je fais des étincelles,
Je vous promets la lune et Mars et Jupiter,
Je deviens un sorcier, je suis Harry Potter.

Vincendix a écrit:Ségolène vexée d’avoir été zappée par son ex.

François, unique objet de mon ressentiment !
François, qui vient d’agir si méchamment !
François que j’ai chéri et qui me déshonore !
François qu’en enfin je hais autant que lui m’ignore !
Puissent ses bons amis qu’il aurait offusqués,
Saboter ses projets bien trop alambiqués,
Et si ce n’est assez de tous les socialistes,
Que se liguent aussi tous les écologistes,
Que la gauche au complet se dresse devant lui
Qu’il se retrouve seul et sans aucun appui,
Perdu, abandonné, au cœur de la bataille,
Subissant de plein fouet la terrible mitraille !
Qu’un orage divin fasse son désespoir,
Qu’il prenne sur la tête un bon coup d’assommoir !
J’aimerais tant le voir pleurer miséricorde,
En regrettant d’avoir cultivé la discorde,
Le voir à mes genoux implorer mon pardon,
Pour son vilain oubli et son lâche abandon.

(Avec l’accord de Corneille et d’Horace)

Vincendix a écrit:François en réponse à Ségolène
Madame vous avez déployé tant de zèle
Dans vos agissements pour être la plus belle
Négligeant vos devoirs pour mon plus grand malheur
Que je suis aujourd’hui animé de fureur !
Vous avez maintenant un rôle secondaire,
C’est moi le candidat il faudra vous y faire,
Vous devez accepter ma supériorité,
Ne vous rebellez point, le sort en est jeté.
Mon chemin est tracé, à moi la présidence,
Je suis le favori de notre belle France,
Vous avez échoué c’est là votre défaut,
N’ayez point de rancœur et soyez comme il faut.
Il serait déplaisant que par quelques intrigues,
Se forment contre moi de comploteuses ligues
Ayant pour objectif de me désarçonner
Alors que mon succès pourrait se façonner.
Madame vous savez combien j’ai l’espérance
Après un long moment d’une pénible errance,
D’atteindre le sommet de la félicité,
Je voudrais tellement être plébiscité.

(Avec l’accord de Corneille et de Cinna)

Vincendix a écrit:Ségolène en parlant de François
Je ne reconnais plus le François de jadis,
Le joyeux compagnon aussi beau qu’Adonis,
Il est triste et sérieux comme une série noire,
Maintenant qu’il arrive au sommet de sa gloire.
Son sourire forcé cache son désarroi,
Il n’est pas préparé à devenir un roi,
Je lis dans son regard sa profonde détresse,
Et le moindre tourment assurément le stresse.
Il a la volonté mais manque de tonus,
Il n’est pas TVG mais plutôt omnibus,
Voyages et conseils, diners et conférences,
Saura-t-il ménager quelques jours de vacances.
Je crains pour la santé de ce pauvre mortel,
Plongé dans le chaudron d’un monde si cruel,
Il ne pourra tenir sur la longue distance,
Nous allons de nouveau tomber en déshérence.

Vincendix a écrit:François, inquiet
Toujours le même doute effleure mon esprit,
Aurai-je les moyens, aurai-je du crédit ?
Afin de concevoir mon merveilleux programme,
Pourrai-je le progrès que le peuple réclame ?
J’aurai sur mon chemin de nombreux traquenards,
Me guettent au tournant, les loups et les renards,
Je crains les syndicats aux règles batailleuses,
Et au sein du parti quelques brebis galeuses.
Je redoute l’humeur des braves paysans,
Le mécontentement des petits artisans,
Les revendications ô combien légendaires
Des commis de l’Etat que sont les fonctionnaires.
J’appréhende surtout la caste des nantis,
Leur aide et leur soutien ne sont pas garantis,
Et puis comment tenir les députés en laisse,
Ceux du Pas-de-Calais et de la bouillabaisse.

Vincendix a écrit:
François monologue
J’attends l’investiture et brûle de savoir
Quel effet cela fait de prendre le pouvoir,
Se trouver au sommet de la béatitude,
Après avoir gravi une pente si rude.
Il y a si longtemps que j’implore les cieux
Afin je que m’installe à la place des dieux,
Et je vais ressentir beaucoup de jouissance
Quand j’aurai dans les mains le destin de la France.
Je savais qu’un beau jour je pourrais obtenir
Ce rôle capital difficile à tenir,
C’était dans mon futur depuis l’adolescence
De cet avènement j’en avais la prescience.
Je vais être affiché, reconnu, décoré,
Par le peuple Français je serai honoré,
Je laisserai mon nom dans les livres d’histoire,
Personne n’oubliera François dans sa mémoire.

Vincendix a écrit:Ségolène vexée d’avoir été zappée par son ex.

François, unique objet de mon ressentiment !
François, qui vient d’agir si méchamment !
François que j’ai chéri et qui me déshonore !
François qu’en enfin je hais autant que lui m’ignore !
Puissent ses bons amis qu’il aurait offusqués,
Saboter ses projets bien trop alambiqués,
Et si ce n’est assez de tous les socialistes,
Que se liguent aussi tous les écologistes,
Que la gauche au complet se dresse devant lui
Qu’il se retrouve seul et sans aucun appui,
Perdu, abandonné, au cœur de la bataille,
Subissant de plein fouet la terrible mitraille !
Qu’un orage divin fasse son désespoir,
Qu’il prenne sur la tête un bon coup d’assommoir !
J’aimerais tant le voir pleurer miséricorde,
En regrettant d’avoir cultivé la discorde,
Le voir à mes genoux implorer mon pardon,
Pour son vilain oubli et son lâche abandon.

(Avec l’accord de Corneille et d’Horace)

Vincendix a écrit:François en réponse à Ségolène
Madame vous avez déployé tant de zèle
Dans vos agissements pour être la plus belle
Négligeant vos devoirs pour mon plus grand malheur
Que je suis aujourd’hui animé de fureur !
Vous avez maintenant un rôle secondaire,
C’est moi le candidat il faudra vous y faire,
Vous devez accepter ma supériorité,
Ne vous rebellez point, le sort en est jeté.
Mon chemin est tracé, à moi la présidence,
Je suis le favori de notre belle France,
Vous avez échoué c’est là votre défaut,
N’ayez point de rancœur et soyez comme il faut.
Il serait déplaisant que par quelques intrigues,
Se forment contre moi de comploteuses ligues
Ayant pour objectif de me désarçonner
Alors que mon succès pourrait se façonner.
Madame vous savez combien j’ai l’espérance
Après un long moment d’une pénible errance,
D’atteindre le sommet de la félicité,
Je voudrais tellement être plébiscité.

(Avec l’accord de Corneille et de Cinna)

Vincendix a écrit:Ségolène en parlant de François
Je ne reconnais plus le François de jadis,
Le joyeux compagnon aussi beau qu’Adonis,
Il est triste et sérieux comme une série noire,
Maintenant qu’il arrive au sommet de sa gloire.
Son sourire forcé cache son désarroi,
Il n’est pas préparé à devenir un roi,
Je lis dans son regard sa profonde détresse,
Et le moindre tourment assurément le stresse.
Il a la volonté mais manque de tonus,
Il n’est pas TVG mais plutôt omnibus,
Voyages et conseils, diners et conférences,
Saura-t-il ménager quelques jours de vacances.
Je crains pour la santé de ce pauvre mortel,
Plongé dans le chaudron d’un monde si cruel,
Il ne pourra tenir sur la longue distance,
Nous allons de nouveau tomber en déshérence.

Vincendix a écrit:François, inquiet
Toujours le même doute effleure mon esprit,
Aurai-je les moyens, aurai-je du crédit ?
Afin de concevoir mon merveilleux programme,
Pourrai-je le progrès que le peuple réclame ?
J’aurai sur mon chemin de nombreux traquenards,
Me guettent au tournant, les loups et les renards,
Je crains les syndicats aux règles batailleuses,
Et au sein du parti quelques brebis galeuses.
Je redoute l’humeur des braves paysans,
Le mécontentement des petits artisans,
Les revendications ô combien légendaires
Des commis de l’Etat que sont les fonctionnaires.
J’appréhende surtout la caste des nantis,
Leur aide et leur soutien ne sont pas garantis,
Et puis comment tenir les députés en laisse,
Ceux du Pas-de-Calais et de la bouillabaisse.

Vincendix a écrit:
François monologue
J’attends l’investiture et brûle de savoir
Quel effet cela fait de prendre le pouvoir,
Se trouver au sommet de la béatitude,
Après avoir gravi une pente si rude.
Il y a si longtemps que j’implore les cieux
Afin je que m’installe à la place des dieux,
Et je vais ressentir beaucoup de jouissance
Quand j’aurai dans les mains le destin de la France.
Je savais qu’un beau jour je pourrais obtenir
Ce rôle capital difficile à tenir,
C’était dans mon futur depuis l’adolescence
De cet avènement j’en avais la prescience.
Je vais être affiché, reconnu, décoré,
Par le peuple Français je serai honoré,
Je laisserai mon nom dans les livres d’histoire,
Personne n’oubliera François dans sa mémoire.

Vincendix a écrit:François enfariné
Moi j’attendais les œufs, j’ai déjà la farine,
J’adorais les gâteaux que faisait ma cousine,
Quand je battais les blancs avec un petit fouet,
C’était plus amusant qu’un vulgaire jouet.
Je voyais dans le four gonfler la blanche pâte,
De manger ce gâteau, combien j’en avais hâte,
Je respirais déjà une indicible odeur,
Prémices d’un plaisir, promesse d’un bonheur.
J’admirais ce dessert arrivé sur la table,
Pressé de déguster une part délectable ;
Vite je m’asseyais sur ma chaise de bois,
Ce que j’étais gourmand moi le petit bourgeois.

Il suffit d’un paquet d’une blanche farine,
Arrivé par hasard sur ma veste marine,
Pour raviver ainsi de ces vieux souvenirs,
Et oublier un peu les réels devenirs.

Vincendix a écrit:François reçoit Martine
Martine, vous voilà, quel bon vent vous amène,
Que devient Guérini qui nous pose problème ?
Il faut vous décider à le pousser dehors,
Il a déjà causé de gravissimes torts.

Martine
Mais pourquoi deviens-tu François aussi sévère ?
C’est un cas anodin, vraiment tu exagères,
Nous en avons besoin, tu connais ses pouvoirs,
Ne viens pas imposer de futiles vouloirs.

François
Patronne du parti, toi qui connais des choses,
Tu sais qu’un peu partout se flétrissent les roses,
Je voudrais appliquer une juste rigueur,
Et faire le ménage avec force et vigueur.
Ce n’est pas à mes yeux une grande injustice
Il faut savoir un jour commettre un sacrifice,
Pour ne pas essuyer quelques échecs cuisants,
Nous aurions des regrets de rester complaisants.

Vincendix a écrit:Aurélie glorifie François
Ne traitez pas François de candidat normal,
Il peut se surpasser, donner le maximal ;
Je ne vous dirais point qu’il est foudre de guerre,
Qu’il commande au soleil, qu’il fait tourner la terre,
Qu’il apaise la mer et refoule les vents,
Qu’il éteint les volcans et dompte les serpents,
Que de ses grands discours il va changer le monde,
Transformer le pays de sa belle faconde.
Mais avez-vous besoin d’une telle vigueur,
Qui ne peut s’appliquer sans réelle rigueur,
Il suffit qu’il soit là, toujours à votre écoute,
Vous prenant par la main pour marcher sur la route.
Il sera paternel et si réconfortant,
Généreux dans ses mots, aimable et souriant,
Vous pourrez sans souci avaler les pilules,
Car vous êtes Français, toujours aussi crédules.

(Merci à Corneille et à son Illusion comique dont je me suis inspiré)

Vincendix a écrit:François
Nous avons mon ami d’excellentes nouvelles
Les sondages sont bons, il me pousse des ailes,
Pourrais-tu cher Arnaud te mettre un peu au vert,
Tu pourras bien plus tard remettre le couvert.
Que peux-tu espérer, comptes-tu sur ton charme,
Refrène tes élans, aujourd’hui je t’alarme,
Déjà dans le parti quelques mauvais garçons
S’écartent du chemin, j’ai de nombreux soupçons.
Il faut rester groupé au cœur de la bataille,
Eviter les conflits, car celui qui déraille
Deviendra l’artisan d’un néfaste revers,
Le moindre égarement a des effets pervers.

Arnaud
Tu m’accuses séant de viles manigances,
Ainsi de comploter et de saper tes chances
Moi le chevalier blanc sans reproche et sans peur,
François je t’aime bien, mais tu me fends le cœur.
Je pourrais accepter d’en faire d’avantage,
Seulement tu le sais dans ton aréopage,
Tu as des moutons noirs qui ont des dents de loup,
Qui derrière ton dos, fomentent un mauvais coup.