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Article de presse La DHIMMITUDE ou la mort - avec Bat Ye'or

Sam 8 Déc - 16:52
La DHIMMITUDE ou la mort - avec Bat Ye'or Bat_ye10Une conférence à écouter de toute urgence, pour que cesse l’indifférence face à la loi islamique de la charia et la dhimmitude et la duplicité des occidentaux face à ce fléau mortel que vivent les minorités non-musulmanes sous le joug musulman


Bat Ye’or est une historienne spécialiste des minorités religieuses dans le monde islamique. Elle a forgé le terme dhimmitude pour désigner le statut cruel des minorités non-musulmanes (Dhimmis) dans les pays islamiques ou en « terre d’islam ». Elle a aussi analysé Eurabia, alliance euro-arabe visant à unir l’Europe aux pays arabes dans un ensemble méditerranéen. Extraits choisis de l'Interview réalisée en janvier 2008.


  • Quelle est la définition de la dhimmitude ?

    La dhimmitude est corrélée au jihad. C’est le statut de soumission des indigènes non-musulmans – juifs, chrétiens, sabéens, zoroastriens, hindous, etc. - régis dans leur pays par la loi islamique. Il est inhérent au fiqh (jurisprudence) et à la charîa (loi islamique).
  • Quels en sont les éléments caractéristiques ?

    Les éléments sont d’ordre territorial, religieux, politique et social.
    Le pays conquis s’intègre au dar al-islam (16) sur lequel s’applique la charîa. Celle-ci détermine en fonction des modalités de la conquête les droits et les devoirs des peuples conquis qui gardent leur religion à condition de payer une capitation mentionnée dans le Coran et donc obligatoire. Le Coran précise que cet impôt dénommé la jizya doit être perçu avec humiliation (Coran, 9, 29).

    Les éléments caractéristiques de ces infidèles conquis (dhimmis) sont leur infériorité dans tous les domaines par rapport aux musulmans, un statut d’humiliation et d’insécurité obligatoires et leur exploitation économique.
    Les dhimmis ne pouvaient construire de nouveaux lieux de culte et la restauration de ces lieux obéissait à des règles très sévères.

    Ils subissaient un apartheid social qui les obligeait à vivre dans des quartiers séparés, à se différencier des musulmans par des vêtements de couleur et de forme particulière, par leur coiffure, leurs selles en bois, leurs étriers et leurs ânes, seule monture autorisée.

    Ils étaient astreints à des corvées humiliantes, même les jours de fête, et à des rançons ruineuses extorquées souvent par des supplices. L’incapacité de les payer les condamnait à l’esclavage. Dans les provinces balkaniques de l’Empire ottoman durant quelques siècles, des enfants chrétiens furent pris en esclavage et islamisés. Au Yémen, les enfants juifs orphelins de père étaient enlevés à leur famille et islamisés. Ce système toutefois doit être replacé dans le contexte des mentalités du Moyen Age et de sociétés tribales et guerrières.
  • Certains évoquent la Cordoue médiévale ou al-Andalous (Andalousie médiévale sous domination arabe) comme des modèles de coexistence entre juifs, chrétiens et musulmans. Qu’en pensez-vous ? Est-ce une vision idéalisée ou l’occultation, voire l’ignorance de la dhimmitude ?

    C’est une fable. L’Andalousie souffrit de guerres continuelles entre les différentes tribus arabes, les guerres entre les cités-royaumes (taifas), les soulèvements des chrétiens indigènes, et enfin de conflits permanents avec les royaumes chrétiens du Nord. Les esclaves chrétiens des deux sexes emplissaient les harems et les troupes du calife. L’Andalousie appliquait le rite malékite, l’un des plus sévères de la jurisprudence islamique.

    Comme partout, il y eut des périodes de tolérance dont profitaient les dhimmis, mais elles demeuraient circonstancielles, liées à des conjonctures politiques temporaires dont la disparition provoquait le retour à une répression accrue.
  • La dhimmitude a-t-elle évolué au fil des siècles ?

    En 1860, le statut du dhimmi fut officiellement aboli dans l’Empire ottoman (17) sous la pression des puissances européennes, mais en fait il se maintint sous des formes atténuées compte tenu des résistances populaires et religieuses.

    Hors de l’Empire ottoman, en Iran, en Afghanistan, dans l’Asie musulmane et au Maghreb, il se perpétua sous des formes beaucoup plus sévères jusqu’à la colonisation. En Iran, la dynastie Pahlavi tenta de l’abolir et d’instituer l’égalité religieuse. C’est aussi l’une des raisons de l’impopularité du Shah dans les milieux religieux. Une fois au pouvoir, ceux-ci rétablirent la charîa et la juridiction coranique.
  • Quels sont les effets psychologiques de la dhimmitude sur les juifs ?

    Les juifs des pays musulmans n’ont pas développé une conscience de droits politiques et humains inaliénables parce que ce concept est étranger au dar al-islam et que ce combat ne fut jamais mené par les musulmans, contrairement à la situation en Europe où juifs et chrétiens s’associèrent dans la lutte pour l’égalité et les droits démocratiques.

    La notion de droits s’oppose à celle d’une tolérance concédée au vaincu du jihad moyennant l’acceptation de mesures discriminatoires, situation qui caractérise la condition du dhimmi. Cette tolérance, du reste, est provisoire et peut-être abolie si l’autorité musulmane juge que le dhimmi contrevient aux règlements de son statut. Dans ce cas, divers châtiments sont envisagés. En outre, la notion de laïcité est inexistante dans l’islam et semble même blasphématoire.

    Au Yémen et au Maghreb, régions les moins touchées par la modernisation et l’évolution des idées en Europe et où le statut des juifs était parmi les plus sévères, les juifs nourrissaient un sentiment de gratitude envers l’autorité musulmane qui protégeait leur vie. Seule cette protection, mais non le droit, permettait leur existence. Résignés par leur extrême vulnérabilité à subir un despotisme déshumanisant, les juifs inspiraient par leur endurance aux persécutions, l’admiration de nombreux voyageurs étrangers. Seul leur espoir dans la rédemption d’Israël, c’est-à-dire leur libération de l’exil, leur permettait de supporter les humiliations et les souffrances de la dhimmitude.
  • Comment l’arrivée des colonisateurs français, britannique ou italien a-t-elle été perçue par les dhimmis ?

    Il est difficile de généraliser car les colonisateurs n’avaient pas adopté les mêmes systèmes politiques. Mais tous abolirent les lois de la dhimmitude qui s’appliquaient aux juifs et aux chrétiens.

    Cependant cette émancipation ne concernait pas seulement la suppression de la dhimmitude, elle impliquait aussi une émancipation de la tutelle exercée par l’autorité religieuse et les notables de chaque communauté sur leurs coreligionnaires. Elle introduisit la modernisation des institutions communautaires et un enseignement scolaire européen (18).

    Ces transformations provoquèrent des conflits, mais en général les dhimmis étaient avides de s’instruire, d’accéder aux connaissances modernes et de s’échapper de l’ignorance et de la dégradation que leur imposait le monde sclérosé de la dhimmitude.
  • Y a-t-il eu des oppositions à cette libération des juifs de la dhimmitude ?

    Oui, bien sûr. Il y eut en Algérie le mouvement des colons antisémites qui s’opposaient à l’octroi de la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie (19) car elle les libérait de la dhimmitude (20).

    En Irak (21), le colonisateur anglais favorisait les musulmans par rapport aux juifs et aux chrétiens. Après l’indépendance de l’Irak en 1932, et bien qu’y ayant gardé des bases militaires, les Britanniques laissèrent massacrer un millier de chrétiens Assyriens en 1933-34. Londres adopta la même politique à l’égard des Juifs palestiniens.
  • Comment, dans les années 1950, l’indépendance imminente des colonies a-t-elle été perçue par les anciens dhimmis ?

    La colonisation avait supprimé les souvenirs de l’état d’avilissement antérieur, d’autant plus que les juifs, mais surtout les chrétiens, voulaient s’intégrer au mouvement de modernisation et de laïcisation de leur pays amorcé avec la colonisation. Cet oubli explique la nostalgie juive des « temps heureux » dans les pays arabes où n’est évoquée que la période de la colonisation, mais non les discriminations de la dhimmitude.

    L’amnésie est encore plus forte chez les chrétiens car elle se fonde sur un tabou politique qui attribue à la restauration de l’Etat d’Israël les persécutions des chrétiens dans les pays islamiques. Ce tabou commence à s’écorner depuis que j’ai démontré qu’elles émanent de la structure juridique et théologique de la dhimmitude établie depuis le VIIe siècle et maintenue quasi-inchangée dans certaines régions, ou atténuée au XIXe siècle dans l’empire ottoman, jusqu’à sa suppression par la colonisation.

    Comme les indépendances s’accompagnèrent de guerres nationalistes de type jihadiste, elles réveillèrent les antagonismes religieux traditionnels contre les juifs et les chrétiens.
    Les guerres arabes contre Israël provoquèrent des pogroms dans tous les pays arabes. L’indépendance de ceux-ci était liée à une réislamisation qui restaurait la haine religieuse.

    Les juifs, donc, anticipaient des temps très difficiles et se préparaient à émigrer. La majorité d’ailleurs était profondément sioniste et voulait ardemment retourner dans la patrie juive historique enfin libérée. Mais l’Etat Israël, peuplé notamment de rescapés de la Shoah et qui venait de repousser les armées de cinq pays arabes, souffrait d’une grave crise économique. Cette situation de pénurie ne lui permettait pas de recevoir dans de bonnes conditions l’afflux de centaines de milliers de réfugiés totalement démunis. Il le fit dans des conditions très pénibles.
  • Comment vos études sur la dhimmitude ont-elles été reçues ?

    Mes écrits, dès le début, suscitèrent une vive opposition. Mais j’ai toujours bénéficié des conseils de quelques amis universitaires. Au-delà de ce petit groupe très restreint auquel je dois beaucoup et de l’aide indéfectible de mon mari, mes écrits m’attirèrent beaucoup d’hostilité.

    On me reprochait de nier le sort heureux des dhimmis et de lier les juifs et les chrétiens dans un statut commun. Ceci était un sacrilège contre la tendance politique pro-palestinienne des années 1970 en Europe qui visait à rapprocher les chrétiens et les musulmans dans un front uni contre Israël.

    La guerre au Liban renforçait cette politique sur laquelle se fondait toute une stratégie euro-arabe antisioniste (Eurabia [22] ). Mon livre ne pouvait tomber à un pire moment.
    On m’accusa d’arrière-pensées sionistes démoniaques pour avoir révélé en toute innocence une vérité vieille de 13 siècles, que l’on cachait obstinément au public afin d’attribuer à Israël, les persécutions infligées aux chrétiens par les musulmans. Cette dernière allégation était une façon de démontrer l’origine satanique d’Israël. Décrire un statut d’avilissement commun aux juifs et aux chrétiens inscrit dans la charîa et imposé durant treize siècles, constituait pour les antisionistes et leurs alliés un blasphème impardonnable.

    Les thèses de l’universitaire américain Edward Said (23) triomphaient alors. Elles glorifiaient la supériorité et la tolérance de la civilisation islamique et infligeaient un sentiment de culpabilité aux Européens qui s’en délectaient.

    Toute la politique euro-arabe d’union et de fusion méditerranéennes se bâtissait sur ces fondations ainsi que sur la diabolisation d’Israël. Mais, à l’époque, je l’ignorais et je ne comprenais ni la nature ni l’origine de l’ostracisme et de la haine qui me frappaient.
  • Et quel a été l’accueil de vos analyses dans le monde musulman ?

    A ma connaissance, les quelques réactions dans le monde musulman furent toutes négatives, mais certains musulmans européens ont réagi très positivement.
  • Comment avez-vous réagi à ces réactions d’hostilité ?

    Les réactions négatives ne me gênaient pas beaucoup car j’ai toujours été une iconoclaste solitaire, cherchant ma voie. Je ne me préoccupais pas particulièrement de mes détracteurs dont les arguments me semblaient très puérils.

    Cette recherche débouchait sur un combat politique que je n’avais pas prévu. J’ignorais que je déchirais un tissu de mensonges opaques créés pour soutenir une idéologie politique, celle de la fusion du christianisme et de l’islam fondée sur la théologie de la libération palestinienne (24) et la destruction d’Israël.

    C’était toute la structure idéologique, politique, culturelle d’Eurabia, mais je l’ignorais alors.
  • Vos écrits suscitent aussi l’estime de bien des penseurs…Des réactions très positives s’élevèrent d’autres milieux.

    A la publication du Dhimmi en 1980, je fus très fortement soutenue par le professeur Jacques Ellul (25) que je ne connaissais pas.
    A Londres, mes écrits intéressèrent Robert Wistrich (26) qui n’était pas encore l’universitaire mondialement connu qu’il devînt. Il eut le courage de publier deux études dans le Wiener Bulletin malgré ses supérieurs. Je bénéficiais de l’aide amicale du professeur Paul Fenton et du soutien indéfectible de mon mari qui avait une formation d’historien et menait ses propres recherches sur les juifs du Maroc.
    Je reçus aussi des éloges d’universitaires spécialistes de ce domaine, mais ces universitaires appartenaient à une génération de chercheurs qui précédait la politisation des études sur l’islam.

    Des organisations chrétiennes évangéliques diffusèrent mes livres en grand nombre. Elles me soutinrent ainsi que des chrétiens dhimmis qui me procurèrent des documents et avec lesquels je pus discuter de ces problèmes. Ces chrétiens dhimmis m’encourageaient à poursuivre et m’étaient très reconnaissants de révéler leur histoire. Ils reprochaient à leur hiérarchie religieuse de la dissimuler.
  • Ce statut de dhimmitude est-il appliqué dans des pays musulmans en ce début du XXIe siècle ?

    Malheureusement oui, avec plus ou moins de sévérité selon le degré de réintroduction de la charîa dans les lois du pays. Les talibans l’appliquèrent à l’égard des Hindous, les coptes en Egypte continuent d’en souffrir ainsi que les chrétiens en Irak, en Iran, au Soudan, au Nigeria. Même la Turquie maintient certaines restrictions sur les lieux de culte.
    La dhimmitude ne pourra pas changer tant que l’idéologie du jihad se maintiendra.


Dernière édition par Calculette le Jeu 28 Mai - 1:51, édité 6 fois
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Article de presse Re: La DHIMMITUDE ou la mort - avec Bat Ye'or

Jeu 18 Juil - 11:48
http://www.blogdei.com/3476/la-dhimmitude/

Peu de personnes savent ce qu’est la dhimmitude et cependant aujourd’hui la dhimmitude est plus actuelle que jamais.

La dhimmitude fut l’univers juridique, politique, spirituel des Juifs et des Chrétiens indigènes dont les pays furent conquis par le jihâd et gouvernés par la loi islamique: la shari’a. L’univers de la dhimmitude a englobé des millions de personnes, il a couvert trois continents – Afrique, Asie, Europe – il a duré de treize siècles à quelques siècles selon les régions.
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Article de presse La DHIMMITUDE ou la mort. Ca va mal finir avec l'Islam !

Mar 17 Fév - 13:28
ISLAM ET DHIMMITUDE – LE CHOC DES CIVILISATIONS
La dhimmitude dépend d’une loi divine, appliquée à tous les peuples conquis par jihad (1) pendant plus d’un millénaire, sur trois continents. Les « Infidèles » se convertissaient ou devenaient dhimmis (2) et étaient réduits à une condition humiliante et sous-humaine.

La dhimmitude est née des décrets de Mahomet au VIIIème siècle. Elle impose l’infériorisation du dhimmi, chrétien ou juif, et sa différenciation avec le musulman : seul un adulte musulman peut être témoin; les cultes doivent se passer en silence; les dhimmis doivent porter des signes distinctifs; toute critique du Coran ou des lois islamiques est punie de mort; le dhimmi ne peut posséder d’armes. De plus, le dhimmi doit être humble et reconnaissant à la loi islamique qui lui épargne la vie. La per­fection de l’oumma (3) implique la perfection de son histoire, de ses conquêtes, de ses lois. Par là-même, elle légitimise le statut de dhimmi. Cette vulnérabilité, imposée par la loi, a induit peur et servilité dans la mentalité dhimmi.


Bat Ye’or est née en Egypte. Elle est de nationalité britannique et vit en Suisse. Elle a écrit de nombreux articles et livres sur la condition des non-musulmans vivant sous l’islam. Son dernier livre examine les tendances qui poussent vers une « dhimmitude occidentale » au XXe siècle, inévitable sans une ré-évaluation des concepts de jihad et de dhimmitude. Cette évaluation, rendue encore plus essentielle depuis les actes terroristes de jihad qui ont choqué l’Amérique le 11 septembre 2001, n’a encore jamais été entreprise. C’est pourtant de là que viendra le succès d’une réconciliation entre judaïsme, chrétienté et islam, (www.fnb.be/dhimmitude.htm)

LA REPRESSION DE L’HISTOIRE
En Orient, la glorification des conquêtes et civilisations islamiques a réprimé l’histoire des dhimmis au point d’imposer une lecture islamique de la Bible qui supprime son affiliation judéo-chrétienne et la rattache au Coran, renversant l’ordre entre les trois religions.
Dans les universités occidentales, on enseigne le concept d’un jihad pacifique qui idéalise la société islamique et le désir nostalgique de sa restauration en Europe. Les ouvrages apologétiques occidentaux se basent sur le négationnisme historique, oubliant conquêtes, esclavage, déportations, massacres… et insistent sur la «cohabitation pacifique» (le Mythe de l’Andalousie).
Ce mythe est colporté par les réseaux pro-palestiniens pour justifier le remplacement d’Israël par une Palestine arabe multiculturelle et démocratique. Il a polarisé le conflit anti­israélien et la glorification du terrorisme international en « juste cause palestinienne ».
Arafat a déclaré : « Nous étions sous l’impérialisme romain. Nous avons envoyé un pécheur palestinien, appelé St Pierre, à Rome » Et il termine par : « Jésus était le premier fedayin (3) palestinien qui a porté son épée le long de la route où, au­jourd’hui, les Palestiniens portent leur croix. »
Ainsi, les religions chrétiennes et juives sont dépossédées de leurs fondations historiques.

MANIPULATION ET CULPABILISATION DE L’OCCIDENT
La dénonciation de la résistance aux premières invasions arabes, des croisades, de l’impérialisme, de la colonisation, de la création d’Israël, ont tenté d’impliquer que l’Europe avait une dette morale vis-à-vis des Palestiniens et du monde musulman. Pourtant, en insistant ainsi sur la culpabilisation de l’Occident, on minimise les causes de ces guerres : destructions d’églises en Terre Sainte, les déportations, conversions forcées, jihads et génocides, tels qu’en Arménie.
La propagande a utilisé la culpabilité européenne, amalgamant juifs persécutés et arabes palestiniens, Israéliens et nazis. Les lobbies euro-arabes ont exploité la Shoah pour châtier l’opinion publique occidentale, réticente à l’immigration de musulmans originaires d’États qui, eux-mêmes, tolèrent à peine leurs dhimmis.

DU TIERS-MONDISME A L’ISLAMISATION ET A L’ANTISEMITISME
Des observateurs ont noté que le processus d’islamisation du tiers-monde dépendait d’alliances entre gauchistes et mouvements révolutionnaires islamistes. L’idée de base était d’utiliser les fondamentalistes pour mobiliser les masses au nom d’une guerre sainte contre le colonisateur, détournant les frustrations sur le modèle anti­occidental: nationalisme, sécularisme, égalité des sexes et des religions, symbolisent les tactiques diaboliques de la conspiration occidentale pour détruire l’islam. En Occident, ce mouvement a développé l’antisionisme comme autoprotection pour dériver l’agression vers un parti tiers, politique traditionnelle des communautés arabo-chrétiennes orientales, transposée au niveau des États européens.
L’Europe s’est ouverte à l’immigration musulmane pour fusionner les deux rivages de la Méditerranée : le mélange des populations, la destruction des chauvinismes nationalistes et l’abolition des frontières créent l’émergence d’un bloc hostile à Israël qui contrebalancerait l’influence des États-Unis. Mais la rencontre entre chrétiens et musulmans exige une certaine conversion à l’islam («attitude de dialogue») et a pour corollaire que les chrétiens se sont rendus dépendants de l’ordre islamique.
La vocation chrétienne des Églises orientales au service de l’islam a donné au clergé arabo-chrétien la mission apostolique de répandre la propagande islamique par les canaux religieux occidentaux; d’encourager et de donner un support pratique et moral au terrorisme anti-israélien (en utilisant le thème du désespoir palestinien); de diaboliser Israël; de dissimuler l’islamisation et la purification religieuse des sociétés arabes avec toutes ses restrictions discriminatoires vis-a-vis des chrétiens.
Elles ont fait de l’élimination de l’État juif une priorité plus importante que la défense des droits de leurs propres communautés. Les travaux missionnaires tiers-mondistes, basés sur le rejet du judéo-christianisme, identifié avec l’exploitation capitaliste, ont développé, par le biais du clergé, le mouvement d’islamisation en Europe.
Les ruines d’églises, comme de synagogues, éparpillées en Afrique du Nord, au Proche-Orient, en Arménie, en Mésopotamie, révèlent l’étendue des persécutions religieuses là où, un jour, vivaient des populations dhimmis. Avant la conquête arabe, ces régions étaient majoritairement chrétiennes…

LA DHIMMITUDE EN EUROPE
L’abstentionnisme de l’Europe et des Églises dans la condamnation des violations des droits de l’homme des pays musulmans, le silence au sujet de l’esclavage et des génocides commis au sud du Soudan, la ré-islamisation des Balkans, l’attitude laxiste envers les millions de musulmans d’Europe, la politique anti-israélienne, sont des symptômes de soumission de l’Occident à la shari’a (4) qui ont décalé les lignes de front des conflits en Europe même. La guerre de l’OTAN contre les Serbes (en compensation de la Guerre du Golfe) a répété tactiques euro-palestiniennes : contrôle des médias, démonisation des Serbes, banalisation de la Shoah en pillant les histoires juive et serbe… Ces stéréotypes appliqués aux Serbes manquent de toute rationalité et pourraient s’appliquer à n’importe quel autre groupe.
Cette politique de l’Europe a été planifiée, exécutée et proclamée par ses propres responsables politiques, démocratiquement élus ainsi que par ses guides spirituels. L’histoire jugera de leur silence en ce qui concerne la destruction de la chrétienté orientale par la Syrie et les Palestiniens, de leur responsabilité pour la diffusion de la dhimmitude en Europe, de leur obéissance passive aux pressions politiques et de leur désir obsessif de voir la disparition d’Israël… L’actuelle situation chaotique et dangereuse est le résultat de l’incroyable irresponsabilité des dirigeants européens, ces trente dernières années.
M.S.

(1) Jihad- Guerre sainte ; sacralisation des razzias de Bédouins, transformées en politique légale et théologique.
(2) Dhimma – Système rançon-protection qui garantissait la vie et la sécurité en échange d’une totale soumission.
(3) Oumma – Communauté arabe.
(4) Fedayin – littéralement, combattant contre les chrétiens pour le triomphe de l’islam.
(5) Shari’a – Législation islamique sacrée, basée sur le Coran.

L’idéologie du jihad est fréquemment dissimulée dans la phraséologie de type tiers-mondiste. Le jihad fait, de tout terrain conquis, une possession islamique jusqu’au jour de la résurrection. Cela inclut : l’Espagne, le Portugal, la Sicile, la Grèce, les Balkans, l’Arménie, l’Inde… Selon la conception islamiste, le refus du nationalisme n’est pas limité à l’État d’Israël: il est enraciné dans la conception de l’humanité qui devrait obligatoirement être assujettie à la shari’a (4). Le nationalisme n’a aucune légitimité: l’illégitimité d’Israël est incorporée dans celle de l’Occident.

L’Oumma a été élue par Allah entre les nations et a le devoir de prendre possession de son héritage, le monde entier, pour que la parole d’Allah règne universellement: le jihad consiste à rendre aux musulmans ce que les infidèles contrôlent illégalement, selon la loi divine. Toutes les régions conquises l’ont été par jihads qui ont provoqué réfugiés, esclavage et massacres sur trois continents. Après les conquêtes, les peuples dhimmis sont restés des majorités ethniques : les définir en tant que minorités falsifie la nature de leur identité historique.

Toutes les régions conquises l’ont été par jihads qui ont provoqué réfugiés, esclavage et massacres sur trois continents. Après les conquêtes, les peuples dhimmis sont restés des majorités ethniques : les définir en tant que minorités falsifie la nature de leur identité historique
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