Otages : Légèreté criminelle pour l'Opex de certains Correspondants de Guerre
En ce moment sept otages Français sont encore détenus par des groupes islamistes autonomes ou affiliés à Al-Qaïda. On ne peut que leur souhaiter de tout cœur, une rapide libération et aux quatre correspondants de guerre, la même carrière juteuse d''ex-otages' que Ghesquière mais surement pas au même prix du sang de nos soldats !
Alors que la 20ème édition du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre bat son plein, il aura fallu deux ans et demi pour qu'enfin, grâce à "infosdefense.com" qui publie "la preuve accusant Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier", une grande radio -BFM en l’occurrence- se fasse l'écho de l'imprudence, l’égoïsme et l'irresponsabilité criminelle de ces professionnels des médias !
Presque un an s'est aussi écoulé depuis que j'ai publié ici le 11 novembre 2012, mon hommage aux 9 soldats morts pour que le journaliste de France3, Hervé Ghesquière "reporter sans frontière" sorte un bouquin racontant sa captivité chez les talibans en Afghanistan et ironise ainsi sa nouvelle célébrité " Ex-otage, c’est un métier à plein temps "!
Vous souvenez-vous de ces deux journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier qui avaient été enlevés le 29 décembre 2009 ?
Ils faisaient un reportage "embedded" (embarqué) auprès des troupes françaises dans la province de la Kapisa, au nord-est de Kaboul.
Ils souhaitaient faire de la copie en démontrant que cette région "sous contrôle" n'était en fait pas vraiment "sécurisée". Deux notions pourtant bien différentes mais qu'à cela ne tienne... ils partirent seuls à quelques kilomètres de la base militaire française, ont été enlevés par les talibans et sont restés otages pendant 2 ans et 6 mois pour finalement être libérés par l'armée française le 29 juin 2011.
Pendant deux ans et demi, leurs confrères des médias les rappelaient à notre souvenir plusieurs fois par jours : "Ils nous manquent et à vous aussi parce que ce sont des journalistes. " Et nous pleurions tous dans les chaumières.
Quelques jours après leur capture, le président Nicolas Sarkozy critique une "imprudence vraiment coupable", et qu’"il leur avait été très clairement demandé de ne pas s’aventurer ainsi parce qu’il y a des risques". Le 17 janvier, Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, déclare que les journalistes font "courir des risques à beaucoup de nos forces armées, qui du reste sont détournées de leurs missions principales". Le général Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des armées françaises, dit le 21 février que la recherche a couté "plus de 10 millions d’euros" et demande un "sens des responsabilités des uns et des autres" Néanmoins, les libérer fut pour l'armée française une mission prioritaire, elle conservera pourtant un goût amer.
Nous ne les oublierons pas, ils étaient nos soldats.
A l'époque, faisant des recherches, j'avais découvert au détour de la blogosphère, le coup de gueule de la journaliste Anne Moyat. Ce billet je l'avais recopié et bien m'en a pris car il disparaissait rapidement de la toile officiellement car "les informations données dans l’article n’ont pas encore été officialisées par l’armée."
En hommage à tous ses militaires "morts pour la France", je pose moi la question aux médias: Les 9 militaires qui ont donné leur vie pour sauver ces deux irresponsables, nous manquent. Et à vous qui êtes toujours si prompts à donner des leçons de morale, Mesdames et Messieurs les journalistes ?
Pourquoi l'article initial a-t-il disparu ? La réponse de Madame Moyat ci-dessous le spoiler
En ce moment sept otages Français sont encore détenus par des groupes islamistes autonomes ou affiliés à Al-Qaïda. On ne peut que leur souhaiter de tout cœur, une rapide libération et aux quatre correspondants de guerre, la même carrière juteuse d''ex-otages' que Ghesquière mais surement pas au même prix du sang de nos soldats !
Alors que la 20ème édition du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre bat son plein, il aura fallu deux ans et demi pour qu'enfin, grâce à "infosdefense.com" qui publie "la preuve accusant Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier", une grande radio -BFM en l’occurrence- se fasse l'écho de l'imprudence, l’égoïsme et l'irresponsabilité criminelle de ces professionnels des médias !
Presque un an s'est aussi écoulé depuis que j'ai publié ici le 11 novembre 2012, mon hommage aux 9 soldats morts pour que le journaliste de France3, Hervé Ghesquière "reporter sans frontière" sorte un bouquin racontant sa captivité chez les talibans en Afghanistan et ironise ainsi sa nouvelle célébrité " Ex-otage, c’est un métier à plein temps "!
Vous souvenez-vous de ces deux journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier qui avaient été enlevés le 29 décembre 2009 ?
Ils faisaient un reportage "embedded" (embarqué) auprès des troupes françaises dans la province de la Kapisa, au nord-est de Kaboul.
Ils souhaitaient faire de la copie en démontrant que cette région "sous contrôle" n'était en fait pas vraiment "sécurisée". Deux notions pourtant bien différentes mais qu'à cela ne tienne... ils partirent seuls à quelques kilomètres de la base militaire française, ont été enlevés par les talibans et sont restés otages pendant 2 ans et 6 mois pour finalement être libérés par l'armée française le 29 juin 2011.
Pendant deux ans et demi, leurs confrères des médias les rappelaient à notre souvenir plusieurs fois par jours : "Ils nous manquent et à vous aussi parce que ce sont des journalistes. " Et nous pleurions tous dans les chaumières.
Quelques jours après leur capture, le président Nicolas Sarkozy critique une "imprudence vraiment coupable", et qu’"il leur avait été très clairement demandé de ne pas s’aventurer ainsi parce qu’il y a des risques". Le 17 janvier, Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, déclare que les journalistes font "courir des risques à beaucoup de nos forces armées, qui du reste sont détournées de leurs missions principales". Le général Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des armées françaises, dit le 21 février que la recherche a couté "plus de 10 millions d’euros" et demande un "sens des responsabilités des uns et des autres" Néanmoins, les libérer fut pour l'armée française une mission prioritaire, elle conservera pourtant un goût amer.
Nous ne les oublierons pas, ils étaient nos soldats.
Un officier a écrit:Hervé Ghesquière, ce fameux ex-otage d'Afghanistan qui a créé la polémique par son attitude outrancière et ses mensonges éhontés sur le fait qu'il n'avait jamais été prévenu de la dangerosité de l'endroit où ils se sont aventurés avec leur caméraman. J'étais à la tête de la communication de l'armée de Terre à ce moment là, et j'avais un de mes sous-officiers féminins présent en Afghanistan. Elle avait justement réceptionné les deux journalistes à l'aéroport, de retour de leur première virée dans les zones françaises : dédaigneux, incivils, orgueilleux, odieux, indisciplinés, jamais contents tels étaient les qualificatifs qui leur avaient été attribués à ce moment là, quelques jours avant leur capture.
Aujourd'hui, ce soit-disant journaliste récidive en médisant et mentant dans le récit de ses aventures dont il cherche à faire commerce après que tant de soldats ont risqué
leur vie pour les libérer...
A l'époque, faisant des recherches, j'avais découvert au détour de la blogosphère, le coup de gueule de la journaliste Anne Moyat. Ce billet je l'avais recopié et bien m'en a pris car il disparaissait rapidement de la toile officiellement car "les informations données dans l’article n’ont pas encore été officialisées par l’armée."
Pendant deux ans et demi, les médias nous répétaient plusieurs fois par jour: "Ils nous manquent et à vous aussi parce que ce sont des journalistes. "la journaliste Anne Moyat a écrit:26 septembre 2012.
Après une longue période de prise d’otage, on observe souvent deux types de comportement chez les victimes : il y a celles qui se suicident, incapables de se réadapter au quotidien.
Et puis il y a celles qui font un bouquin. Ghesquiére fait partie de la catégorie numéro 2. A la
veille de la sortie de « 547 jours », récit de sa captivité, il s’explique dans une parodie d’interview réalisée par « ELLE ».
J’ai toujours pensé que le journalisme était une grande chose. Dommage qu’il y ait les journalistes.
Et « ELLE » de leur dérouler le tapis rouge.
Que voulez vous, Grand Reporter, c’est comme pompier ou médecin urgentiste…ça fait rêver la femelle en milieu urbain. A la seule évocation du gaillard taciturne, barbe de trois jours, veste militaire et appareil photo en bandoulière, tout ce petit monde de la presse féminine se ruine en string. En oubliant de poser les vraies questions. Après tout, on ne va pas se taper dessus entre confrères.
« On n'a jamais voulu escalader l’Everest en tongs. » répète Ghesquiére à l’envie, parodiant au
passage l’humoriste Thomas N’ Gijol.
« On a voulu prouver que toutes les routes n’étaient pas sous contrôle, contrairement à ce qu’affirmait l’armée française »
Ce qui revient à dire : on va faire du hors piste pour démontrer qu’il y a risque d’avalanche. Parce qu’on est des cow-boys de l’info, nous, des cow-boys sévèrement burnés, prêts à tout
pour exercer notre noble métier…
Alors quoi ? T’es journaliste, mec ? Ta carte de presse est le prolongement logique de ta quéquette ?
Parfait. Tu es donc censé connaître le sens des mots mieux que la moyenne nationale.
« Tout est sous contrôle » ne signifie pas “Il n’y a aucun danger”. Ce n’est pas parce que l’incendie est circonscrit, que le périmètre est balisé et que les pompiers ont dégainé les lances qu’il faut pour autant se jeter dans les flammes. Quand l’état-major dit «Va pas là », c’est que la zone est risquée. Toi comprendre ou moi devoir traduire à toi ?
« Hervé Ghesquiére déteste être considéré comme une victime » susurre « ELLE », en ouverture du papier. Grand bien lui fasse parce qu’une victime, c’est quelqu’un qui n’a pas choisi.
Reste que mon confrère ne déteste pas passer pour un héros. Ce que j’aurais voulu, moi, c’est qu’« ELLE » demande à ce baroudeur d’opérette combien de militaires sont morts pour aller le chercher, lui et son caméraman.
Puisque la journaliste a cru bon de trapper la question, sachez le donc, mes lapins.
Ils sont 9.
9 jeunes tombés sous les balles en essayant d’exfiltrer ces deux coyotes. Un détail. Un dommage collatéral.
Que les choses soient claires, une bonne fois pour toutes : un journaliste n’est pas supposé être autre chose qu’un journaliste. Ce n’est nullement un héros.
547 jours et un an plus tard, Superman est bien vivant, et il a, en plus, l’outrecuidance de traiter de lâche, l’officier de presse en poste à l’époque de son enlèvement.
Donc je pose la question, moi. Je la pose à mon courageux confrère…
Êtes vous allés serrer les mains des veuves à votre retour en France , toi et ton caméraman?
Les avez vous regardées bien droit dans les yeux, vous qui parlez de courage et de lâcheté ?
Mon avis est que les bénéfices du bouquin n’iront pas aux familles des 9 soldats morts en silence.
En silence pour que Ghesquiére continue d’ouvrir sa gueule, quand il devrait, en plus de manger sa carte de presse, observer la discrétion la plus élémentaire.
Anne Moyat
En hommage à tous ses militaires "morts pour la France", je pose moi la question aux médias: Les 9 militaires qui ont donné leur vie pour sauver ces deux irresponsables, nous manquent. Et à vous qui êtes toujours si prompts à donner des leçons de morale, Mesdames et Messieurs les journalistes ?
©Calculette pour www.revolte.exprimetoi.com
Boutons de partage en marge à gauche en haut. Merci ! 💙💐
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Pourquoi l'article initial a-t-il disparu ? La réponse de Madame Moyat ci-dessous le spoiler
- Spoiler:
- Mais ou est passé le soldat Ghesquière ?
Vous êtes très nombreux à vous interroger sur la disparition de ma dernière chronique et à vous en inquiéter.
Je vous rassure tout de suite, aucun syndicaliste de France Télévision n’a encore tenté de plastiquer mon appart’, tout va bien.
Je n’ai pas non plus reçu de pressions d’un coté ou de l’autre de la barrière.
Alors, quoi me direz vous ?
Rien de bien grave, les enfants.
Simplement les informations données dans l’article n’ont pas encore été officialisées par l’armée, pour des raisons que j’ignore moi même, et sur lesquelles je me refuse à pronostiquer (un défaut majeur de ma profession). Je me dois donc de protéger ma source : Ni lui ni moi ne pensions que mon papier allait créer le buzz.
Reste que buzz il y a eu, et je ne sais si je dois m’en réjouir: le succès de cette chronique ne doit rien à mon talent d’écriture, inutile de se raconter des histoires. Il est symptomatique d’un malaise profond, et pas seulement au cœur des troupes de l’armée française. Je reçois ici et là des mails de familles de militaires. En particulier des mères.
Pour ces femmes que jamais l’on entend, le livre de mon confrère est un crachat en pleine gueule. Toutes n’ont pas (et heureusement) un fils ou un époux à déplorer. Mais elles connaissent le quotidien fait d’attente, d’angoisse, de nuits blanches qui s’égrainent les une après les autres. Leurs vies sont des sabliers qu’on retourne à chaque départ en opération extérieure.
Que puis je vous dire mesdames ?
Que pourrais je vous dire qui vous consolerait de cette offense ? Vous-même, qui devriez être les premières à l’ouvrir, préférez observer le silence face au ramdam médiatique lié à la sortie du chef d’œuvre. La dignité, comme le chagrin, ne fait pas de bruit.
Pour finir, et à ceux qui m’accusent d’être « Pro militariste » (Oui, j’ai reçu ça aussi) : Pro militariste c’est aussi con que pro coiffeur ou anti charcutier.
Militaire, c’est un métier, parfois une vocation (comme le journalisme tiens) et ce débat n’a pas de sens ici.
Toute la question (et c’est bien la seule chose qui m’intéresse, en tant que journaliste) toute la question est maintenant de savoir comment restaurer la confiance, largement égratignée…
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