RETRAITES : Rien que l'alignement Public/Privé ferait économiser 13 Milliards par an !
Jeu 14 Mar - 13:09
(Publié aussi sur Économie Matin)
RETRAITES : Rien que l'alignement Public/Privé ferait économiser 13 Milliards par an !
Tout ou presque a été évoqué sur les retraites en France. Sauf la grande et coûteuse injustice entre le privé et le public, un sujet tabou que semblent fuir les médias. A leur décharge, sans un examen sérieux, il est quasiment impossible de s’y retrouver dans la nébuleuse de ces 35 régimes de base. C’est à croire que chaque futur retraité aura son propre régime et se rêve en expert-comptable DSCG pour estimer quel sera son revenu (bienheureux s’il y en a un) à la fin de sa vie active. On sait aussi que le système français court à sa perte : le déficit des régimes de retraite pourrait atteindre 21,3 milliards d’euros en 2017 selon le COR, Conseil d'orientation des retraites. Celui-ci a trois mois pour tenter de limiter la casse en faisant des propositions acceptables par tous dans un contexte social quasi insurrectionnel.
Du temps de Sarkozy malgré la violence des crises successives, la confiance était là, les forces vivent ne fuyaient pas encore la France, la courbe du chômage était encore maîtrisée, la croissance renaissait après le tsunami conjoncturel mondial. Celle-ci n'était pas encore l'Arlésienne qu'elle est devenue depuis l'avènement des socialistes. François Hollande, idéologie et promesses électorales obligent, s'obstine à creuser le fossé entre le privé et le public. Aujourd'hui pressé par Bruxelles de redresser les comptes publics et la compétitivité, il devrait faire enfin face à ses responsabilités… Après l’incompréhensible retour à la retraite à 60 ans pour certains, et la calamiteuse suppression de la journée de carence pourtant salutaire contre l’absentéisme chronique et si coûteux des agents de l’État, François Hollande s'apprête à sabrer les pensions. Mais lesquelles au juste ?
Le Président de la République vient d’annoncer que «des choix courageux » devraient être faits «dans l'année» pour assurer l’avenir des retraites. Soit ! En toute logique, puisqu’il s’agit de «courage», le gouvernement doit demander au secteur public l’effort correspondant à celui qu'on a depuis toujours exigé du secteur privé, qu'en pensez-vous ?
Le système par répartition trouve son fondement en France depuis le Moyen-Age où la vie des anciens reposait sur la solidarité intergénérationnelle. Au fil du temps, sous l’influence des syndicats corporatistes, ce principe a sombré dans une effroyable complexité. Depuis 20 ans et malgré les avancées de la droite, la fracture entre privé et public reste béante :
Des inégalités flagrantes
> Est-il « normal », alors que les contribuables sont matraqués par Bercy, que cette opacité masque opportunément des injustices entre public et privé ainsi que les surcoûts inutiles de gestion engendrés par cette complexité pour l'ensemble de la collectivité ? Il faut simplifier !
> Est-il « normal » que les réglementations contraignantes soient appliquées (et encore partiellement) à la fonction publique, avec un retard de 5 à 15 ans (voir tableau ci-dessous), ce qui engendre outre un sentiment de profonde injustice avec ce très joli cadeau aux bénéficiaires, un coût considérable pour les finances publiques ? Le président veut gouverner par décret et bien décrétons la synchronisation !
> La base des 75% du salaire moyen des 6 derniers mois (salaires les plus hauts) prévaut toujours dans la Fonction publique contre les 25 meilleures années dans le privé. Cela encourage les petits arrangements, les promotions et augmentations de salaire des actifs quelques mois avant leur départ en retraite. Peut-on encore tolérer que cette pratique soit si fréquente dans le secteur public qu’elle porte le nom de « Coup de chapeau » ? Portons un coup d’arrêt à ces abus. Uniformisons la période de référence !
> Doit-on encore accepter que l’écart de niveau de pension reste si important même pour les carrières complètes : en moyenne 1.920 € par mois pour la fonction publique et autres régimes spéciaux, contre 1.520 € pour le privé ? Une refonte systémique doit venir à bout de ces injustices !
> Est-il admissible que les veuves de fonctionnaire cumulent intégralement leur retraite et la réversion de leur conjoint décédé sans aucun plafond, alors que les autres obtiendront une pension de réversion plafonnée et sous conditions liées au mariage, à l’âge et à des ressources inférieures à 1634 € par mois ? Mettons un terme à l’inégalité C’est l’un ou l’autre mais le même pour les deux catégories privé public !
> 30% des effectifs de fonctionnaires dits « actifs » eu égard à leur exposition aux « risques et à la pénibilité » anticipent leur départ à la retraite dès à 52, 55 ou 57 ans… Où est l’égalité de traitement alors que dans le privé, les mêmes métiers (soignants, enseignants, etc…) n’ouvrent droit à aucun avantage, quand bien même les dangers encourus ou la pénibilité subie seraient égaux ou supérieurs à ceux supportés dans le secteur public ? Revoyons sérieusement les critères de pénibilité dont certains remontent à 1853 !...
> Les taux de cotisation employeurs varient du simple au quadruple entre régimes privé et public : 15% dans le privé qui reste stable, jusqu’à 70% pour les fonctionnaires d’État indique la Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques publiques. Les déficits croissants des retraites d’État sont-ils une fatalité ? Il est proprement scandaleux que l’ État (c'est à dire nous contribuables) cotise pour ses agents à des niveaux aussi éloignés du privé. Rétablissons l’équilibre !
> Peut-on encore accepter, alors que ceux-ci sont au bord de la faillite, de voir les régimes complémentaires du privé ARRCO - AGIRC pillés pour financer le coût exorbitant des retraites non provisionnées de agents RATP, EDF et bientôt les gouffres financiers que sont La Poste - 70 milliards d'euros non provisionnés aux dernières nouvelles, et la SNCF - 73 milliards d'euros ?
On pourrait ainsi poursuivre la liste, entrer dans le détail mais nous y passerions l’année, et le temps presse ! Il y a 3 millions d’anciens fonctionnaires sur un total actuel de 16 millions de retraités. Cette situation ubuesque ne plus durer à l'heure où les Français sont matraqués par Bercy, où les caisses de l’État sont vides et où gronde la révolte. On ne peut imaginer que les sacrifices des retraités ne soient équitablement répartis entre le public et le privé. On ne peut admettre que ceux qui créent la richesse du pays soient toujours moins bien traités que ceux qui vivent des prélèvements sur cette richesse. Le COR réfléchit actuellement sur ce dossier explosif. Saura-t-il impulser l’abolition des privilèges au profit de cette inestimable « égalité » gravée aux frontons de nos mairies ?
Le COR, une caricature de représentation démocratique
Il semble bien qu'avant d'envisager de plancher sur une réforme vitale des retraites, il faille entamer de toute urgence celle en profondeur du COR pour une vraie représentation démocratique de la nation. En effet, sur les 39 membres du COR chargés de trouver un consensus, on compte :
- un seul retraité, représentant 25% de la population totale, pour 28 actifs, seul représentant en titre pour quelque 16 millions de retraités alors qu’il suffit de 273 000 fonctionnaires pour désigner un représentant du secteur public,
- 3 personnes entre 35 et 40 ans, et 27 de plus de 50 ans,
- 7 syndicats, laissant sur la touche 92% des salariés non syndiqués,
- 22 agents de la fonction publique pesant chacun, proportionnellement à leur représentativité, 4 fois plus qu'un représentant du privé,
- 9 femmes pour 30 hommes,
- aucun handicapé,
- les trois principaux responsables du COR comme l’ensemble du secrétariat sont «100% public ».
Quand on connait par exemple la position plus que contestable du COR qui estime que la charge des retraites des chômeurs doit être prise en compte par le régime de retraite du privé, on s’aperçoit que ce conseil nie que les droits retraite des chômeurs et des pré-retraites sont en réalité un problème de solidarité nationale qui n’a pas à être supporté par les seules caisses de retraite du privé…
Entrer dans le dur des réformes systémiques
Dans un État PS, il ne faut pas rêver : Hollande et son gouvernement prouvent chaque jour leur clientélisme au détriment de l'intérêt général de la nation.
Le problème est d’autant plus grave qu’il va falloir maintenant inévitablement entrer dans des réformes systémiques beaucoup plus ambitieuses que celles déjà obtenues de haute lutte par le précédent gouvernement. On peut se demander au vu de la composition du COR et de la personnalité falote du chef de l’Etat si cet objectif n’est pas bien au-dessus de leurs forces.
On se souvient de la tentative avortée d'Alain Juppé en 1995 d'étendre à la Fonction Publique les mesures balladuriennes de 93, tentative qui a échoué à la suite de grèves paralysant la France et de manifestations syndicales comparables à celles de mai 68. Comment imaginer que ce gouvernement là puisse avoir seulement l'idée de venir à bout de ces aberrations, ne serait-ce que pour réduire les coûts de gestion ?
Livrons-nous à un simple calcul : selon l'Insee, si les règles du privé s'appliquaient au public, la retraite moyenne des fonctionnaires diminuerait de 10% à 20%. Sachant que les régimes de retraite des fonctionnaires représentent 66 milliards (3,3% du PIB) , l'économie réalisée par un alignement des retraites du public sur le privé serait de l'ordre de 10 milliards d'euros !
Sans compter les frais de gestion de nos 35 régimes de base s’élèvent à 1,92 % selon la Commission européenne soit un coût bien supérieur à celui de nos principaux partenaires européens. En supprimant mille-feuille de la retraite par une unification "nous pourrions réaliser un gain de 2,5 à 3 milliards d’euros" précise Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Épargnants. Il ajoute : "La politique des petits pas a ses limites surtout quand la moyenne des pensions dans la fonction publique est de 600 euros supérieure à celle du secteur privé."
Alors finalement ce changement, c'est maintenant, demain ou bien... jamais ?
Complément d'enquête
Ici, sur Révolte : JOUR de CARENCE : les fonctionnaires dorlotés, le privé scandalisé
Sur l'IFRAP : Pas de réforme des retraites complémentaires ARRCO/AGIRC sans réforme du public
sources :
iFRAP, COR, Wikipedia La Tribune, Philippe Crevel (Cercle des épargnants) et Jacques Bichot (Conseil économique et social) sur Atlantico.
RETRAITES : Rien que l'alignement Public/Privé ferait économiser 13 Milliards par an !
Tout ou presque a été évoqué sur les retraites en France. Sauf la grande et coûteuse injustice entre le privé et le public, un sujet tabou que semblent fuir les médias. A leur décharge, sans un examen sérieux, il est quasiment impossible de s’y retrouver dans la nébuleuse de ces 35 régimes de base. C’est à croire que chaque futur retraité aura son propre régime et se rêve en expert-comptable DSCG pour estimer quel sera son revenu (bienheureux s’il y en a un) à la fin de sa vie active. On sait aussi que le système français court à sa perte : le déficit des régimes de retraite pourrait atteindre 21,3 milliards d’euros en 2017 selon le COR, Conseil d'orientation des retraites. Celui-ci a trois mois pour tenter de limiter la casse en faisant des propositions acceptables par tous dans un contexte social quasi insurrectionnel.
Du temps de Sarkozy malgré la violence des crises successives, la confiance était là, les forces vivent ne fuyaient pas encore la France, la courbe du chômage était encore maîtrisée, la croissance renaissait après le tsunami conjoncturel mondial. Celle-ci n'était pas encore l'Arlésienne qu'elle est devenue depuis l'avènement des socialistes. François Hollande, idéologie et promesses électorales obligent, s'obstine à creuser le fossé entre le privé et le public. Aujourd'hui pressé par Bruxelles de redresser les comptes publics et la compétitivité, il devrait faire enfin face à ses responsabilités… Après l’incompréhensible retour à la retraite à 60 ans pour certains, et la calamiteuse suppression de la journée de carence pourtant salutaire contre l’absentéisme chronique et si coûteux des agents de l’État, François Hollande s'apprête à sabrer les pensions. Mais lesquelles au juste ?
Le Président de la République vient d’annoncer que «des choix courageux » devraient être faits «dans l'année» pour assurer l’avenir des retraites. Soit ! En toute logique, puisqu’il s’agit de «courage», le gouvernement doit demander au secteur public l’effort correspondant à celui qu'on a depuis toujours exigé du secteur privé, qu'en pensez-vous ?
Le système par répartition trouve son fondement en France depuis le Moyen-Age où la vie des anciens reposait sur la solidarité intergénérationnelle. Au fil du temps, sous l’influence des syndicats corporatistes, ce principe a sombré dans une effroyable complexité. Depuis 20 ans et malgré les avancées de la droite, la fracture entre privé et public reste béante :
Des inégalités flagrantes
> Est-il « normal », alors que les contribuables sont matraqués par Bercy, que cette opacité masque opportunément des injustices entre public et privé ainsi que les surcoûts inutiles de gestion engendrés par cette complexité pour l'ensemble de la collectivité ? Il faut simplifier !
> Est-il « normal » que les réglementations contraignantes soient appliquées (et encore partiellement) à la fonction publique, avec un retard de 5 à 15 ans (voir tableau ci-dessous), ce qui engendre outre un sentiment de profonde injustice avec ce très joli cadeau aux bénéficiaires, un coût considérable pour les finances publiques ? Le président veut gouverner par décret et bien décrétons la synchronisation !
> La base des 75% du salaire moyen des 6 derniers mois (salaires les plus hauts) prévaut toujours dans la Fonction publique contre les 25 meilleures années dans le privé. Cela encourage les petits arrangements, les promotions et augmentations de salaire des actifs quelques mois avant leur départ en retraite. Peut-on encore tolérer que cette pratique soit si fréquente dans le secteur public qu’elle porte le nom de « Coup de chapeau » ? Portons un coup d’arrêt à ces abus. Uniformisons la période de référence !
> Doit-on encore accepter que l’écart de niveau de pension reste si important même pour les carrières complètes : en moyenne 1.920 € par mois pour la fonction publique et autres régimes spéciaux, contre 1.520 € pour le privé ? Une refonte systémique doit venir à bout de ces injustices !
> Est-il admissible que les veuves de fonctionnaire cumulent intégralement leur retraite et la réversion de leur conjoint décédé sans aucun plafond, alors que les autres obtiendront une pension de réversion plafonnée et sous conditions liées au mariage, à l’âge et à des ressources inférieures à 1634 € par mois ? Mettons un terme à l’inégalité C’est l’un ou l’autre mais le même pour les deux catégories privé public !
> 30% des effectifs de fonctionnaires dits « actifs » eu égard à leur exposition aux « risques et à la pénibilité » anticipent leur départ à la retraite dès à 52, 55 ou 57 ans… Où est l’égalité de traitement alors que dans le privé, les mêmes métiers (soignants, enseignants, etc…) n’ouvrent droit à aucun avantage, quand bien même les dangers encourus ou la pénibilité subie seraient égaux ou supérieurs à ceux supportés dans le secteur public ? Revoyons sérieusement les critères de pénibilité dont certains remontent à 1853 !...
> Les taux de cotisation employeurs varient du simple au quadruple entre régimes privé et public : 15% dans le privé qui reste stable, jusqu’à 70% pour les fonctionnaires d’État indique la Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques publiques. Les déficits croissants des retraites d’État sont-ils une fatalité ? Il est proprement scandaleux que l’ État (c'est à dire nous contribuables) cotise pour ses agents à des niveaux aussi éloignés du privé. Rétablissons l’équilibre !
> Peut-on encore accepter, alors que ceux-ci sont au bord de la faillite, de voir les régimes complémentaires du privé ARRCO - AGIRC pillés pour financer le coût exorbitant des retraites non provisionnées de agents RATP, EDF et bientôt les gouffres financiers que sont La Poste - 70 milliards d'euros non provisionnés aux dernières nouvelles, et la SNCF - 73 milliards d'euros ?
On pourrait ainsi poursuivre la liste, entrer dans le détail mais nous y passerions l’année, et le temps presse ! Il y a 3 millions d’anciens fonctionnaires sur un total actuel de 16 millions de retraités. Cette situation ubuesque ne plus durer à l'heure où les Français sont matraqués par Bercy, où les caisses de l’État sont vides et où gronde la révolte. On ne peut imaginer que les sacrifices des retraités ne soient équitablement répartis entre le public et le privé. On ne peut admettre que ceux qui créent la richesse du pays soient toujours moins bien traités que ceux qui vivent des prélèvements sur cette richesse. Le COR réfléchit actuellement sur ce dossier explosif. Saura-t-il impulser l’abolition des privilèges au profit de cette inestimable « égalité » gravée aux frontons de nos mairies ?
Le COR, une caricature de représentation démocratique
Il semble bien qu'avant d'envisager de plancher sur une réforme vitale des retraites, il faille entamer de toute urgence celle en profondeur du COR pour une vraie représentation démocratique de la nation. En effet, sur les 39 membres du COR chargés de trouver un consensus, on compte :
- un seul retraité, représentant 25% de la population totale, pour 28 actifs, seul représentant en titre pour quelque 16 millions de retraités alors qu’il suffit de 273 000 fonctionnaires pour désigner un représentant du secteur public,
- 3 personnes entre 35 et 40 ans, et 27 de plus de 50 ans,
- 7 syndicats, laissant sur la touche 92% des salariés non syndiqués,
- 22 agents de la fonction publique pesant chacun, proportionnellement à leur représentativité, 4 fois plus qu'un représentant du privé,
- 9 femmes pour 30 hommes,
- aucun handicapé,
- les trois principaux responsables du COR comme l’ensemble du secrétariat sont «100% public ».
Quand on connait par exemple la position plus que contestable du COR qui estime que la charge des retraites des chômeurs doit être prise en compte par le régime de retraite du privé, on s’aperçoit que ce conseil nie que les droits retraite des chômeurs et des pré-retraites sont en réalité un problème de solidarité nationale qui n’a pas à être supporté par les seules caisses de retraite du privé…
Entrer dans le dur des réformes systémiques
Dans un État PS, il ne faut pas rêver : Hollande et son gouvernement prouvent chaque jour leur clientélisme au détriment de l'intérêt général de la nation.
Le problème est d’autant plus grave qu’il va falloir maintenant inévitablement entrer dans des réformes systémiques beaucoup plus ambitieuses que celles déjà obtenues de haute lutte par le précédent gouvernement. On peut se demander au vu de la composition du COR et de la personnalité falote du chef de l’Etat si cet objectif n’est pas bien au-dessus de leurs forces.
On se souvient de la tentative avortée d'Alain Juppé en 1995 d'étendre à la Fonction Publique les mesures balladuriennes de 93, tentative qui a échoué à la suite de grèves paralysant la France et de manifestations syndicales comparables à celles de mai 68. Comment imaginer que ce gouvernement là puisse avoir seulement l'idée de venir à bout de ces aberrations, ne serait-ce que pour réduire les coûts de gestion ?
Livrons-nous à un simple calcul : selon l'Insee, si les règles du privé s'appliquaient au public, la retraite moyenne des fonctionnaires diminuerait de 10% à 20%. Sachant que les régimes de retraite des fonctionnaires représentent 66 milliards (3,3% du PIB) , l'économie réalisée par un alignement des retraites du public sur le privé serait de l'ordre de 10 milliards d'euros !
Sans compter les frais de gestion de nos 35 régimes de base s’élèvent à 1,92 % selon la Commission européenne soit un coût bien supérieur à celui de nos principaux partenaires européens. En supprimant mille-feuille de la retraite par une unification "nous pourrions réaliser un gain de 2,5 à 3 milliards d’euros" précise Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Épargnants. Il ajoute : "La politique des petits pas a ses limites surtout quand la moyenne des pensions dans la fonction publique est de 600 euros supérieure à celle du secteur privé."
Alors finalement ce changement, c'est maintenant, demain ou bien... jamais ?
©Calculette pour www.revolte.exprimetoi.com
Boutons de partage en marge à gauche en haut. Merci ! 💙💐
Boutons de partage en marge à gauche en haut. Merci ! 💙💐
Complément d'enquête
Ici, sur Révolte : JOUR de CARENCE : les fonctionnaires dorlotés, le privé scandalisé
Sur l'IFRAP : Pas de réforme des retraites complémentaires ARRCO/AGIRC sans réforme du public
sources :
iFRAP, COR, Wikipedia La Tribune, Philippe Crevel (Cercle des épargnants) et Jacques Bichot (Conseil économique et social) sur Atlantico.
Re: RETRAITES : Rien que l'alignement Public/Privé ferait économiser 13 Milliards par an !
Dim 17 Mar - 12:16
Merci à tous de votre intérêt pour mon article.Jules sur Économie Matin a écrit:C'est fatiguant de toujours lire les mêmes inepties sur les retraites
public / privé. Je ne prends qu'un seul exemple : les fonctionnaires de
catégorie A sont payé à 30% par des primes. Ces primes sont calculés
dans l'IRPP (on paye donc des impôts dessus) mais ne sont plus prises en
compte au moment d'arriver à la retraite. Donc soit l'auteur méconnaît
son sujet, soit il pêche par excès de malhonnêteté intellectuelle.
Je n'ai ni la prétention ni le temps de rédiger une thèse sur un dossier dont nombre
d’éléments restent (opportunément ?) obscurs, comme le maquis des primes de la fonction publique. Un chose est certaine : en 2010, le traitement médian d’un fonctionnaire d’Etat était de 2254 € nets par mois quand le salaire médian du privé était de 1675 € nets, soit…34,5 % de plus ! ( source )
Une autre chose est sûre : la simplification par l'uniformisation des régimes privé/public serait tout bénéfice pour la collectivité dans son ensemble et les finances publiques.
Bon dimanche !
Si, si, il existe un régime de retraite qui accumule les excédents !
Dim 17 Mar - 22:16
Par Ivan Best pour La Tribune 14/03/2013
Si, si, il existe un régime de retraite qui accumule les excédents!
Si, si, il existe un régime de retraite qui accumule les excédents!
Le régime de retraite additionnelle de la fonction publique fait grossir chaque année ses réserves, en attendant de verser des prestations, en... 2045
A l'heure où tous les acteurs déplorent la mauvaise situation financière des régimes de retraite, il en est un qui accumule au contraire les excédents. Au point de presque inquiéter la Cour des comptes, qui a publié ce jeudi le référé qu'elle a transmis au gouvernement: il s'agit du RAFP, le régime de retraite additionnelle de la fonction publique. Un régime tout jeune, créé en 2005, qui vise à apporter une retraite complémentaire à l'ensemble des fonctionnaires.
Ceux-ci cotisent obligatoirement, sur l'ensemble de leurs primes, à hauteur de 5% de celles-ci (l'employeur pour un même montant).
Les sommes perçues, soit 850 millions d'euros par an, sont capitalisées, et donc placées sur les marchés financiers. De manière pas toujours très heureuse, souligne la Cour des comptes : ainsi, le RAFP, qui gère lui-même ses placements, a acheté massivement, en 2009 des obligations grecques, italiennes, portugaises et espagnoles. Il a, du coup, été contraint de constater une moins value de 650 millions d'euros, fin 2011. Mais des plus-values ont été constatées par ailleurs.
Un bon matelas
Et surtout, les cotisations qui rentrent dans les caisses chaque année dépassent de loin les prestations versées. En 2040, le régime devrait avoir accumulé 60 milliards d'euros de cotisations, et versé seulement 21,5 milliards de prestations, sous forme de capitaux et de rentes viagères. De quoi constituer un bon matelas, d'ici là. Sachant que les prestations versées ne seront significatives qu'à partir de 2045-2050, quand les fonctionnaires qui auront durablement cotisé à ce régime partiront en retraite.
Une situation durablement confortable, donc. A moins qu'un gouvernement soit tenté de puiser dedans. Mais cela reviendrait à léser les fonctionnaires.
A l'heure où tous les acteurs déplorent la mauvaise situation financière des régimes de retraite, il en est un qui accumule au contraire les excédents. Au point de presque inquiéter la Cour des comptes, qui a publié ce jeudi le référé qu'elle a transmis au gouvernement: il s'agit du RAFP, le régime de retraite additionnelle de la fonction publique. Un régime tout jeune, créé en 2005, qui vise à apporter une retraite complémentaire à l'ensemble des fonctionnaires.
Ceux-ci cotisent obligatoirement, sur l'ensemble de leurs primes, à hauteur de 5% de celles-ci (l'employeur pour un même montant).
Les sommes perçues, soit 850 millions d'euros par an, sont capitalisées, et donc placées sur les marchés financiers. De manière pas toujours très heureuse, souligne la Cour des comptes : ainsi, le RAFP, qui gère lui-même ses placements, a acheté massivement, en 2009 des obligations grecques, italiennes, portugaises et espagnoles. Il a, du coup, été contraint de constater une moins value de 650 millions d'euros, fin 2011. Mais des plus-values ont été constatées par ailleurs.
Un bon matelas
Et surtout, les cotisations qui rentrent dans les caisses chaque année dépassent de loin les prestations versées. En 2040, le régime devrait avoir accumulé 60 milliards d'euros de cotisations, et versé seulement 21,5 milliards de prestations, sous forme de capitaux et de rentes viagères. De quoi constituer un bon matelas, d'ici là. Sachant que les prestations versées ne seront significatives qu'à partir de 2045-2050, quand les fonctionnaires qui auront durablement cotisé à ce régime partiront en retraite.
Une situation durablement confortable, donc. A moins qu'un gouvernement soit tenté de puiser dedans. Mais cela reviendrait à léser les fonctionnaires.
Re: RETRAITES : Rien que l'alignement Public/Privé ferait économiser 13 Milliards par an !
Ven 14 Juin - 13:49
Re: RETRAITES : Rien que l'alignement Public/Privé ferait économiser 13 Milliards par an !
Sam 15 Juin - 20:09
INFOGRAPHIE - Les durées de cotisation et les âges de départ à la retraite dans les régimes public et spéciaux sont en train de converger vers ceux du privé. Mais le mode de calcul des pensions reste une différence de taille entre les régimes de retraite. Point par point, la comparaison des trois principaux régimes de retraite en France.
- maiden
- Nombre de messages : 1
Re: RETRAITES : Rien que l'alignement Public/Privé ferait économiser 13 Milliards par an !
Jeu 20 Juin - 20:56
A QUAND UNE MANIFESTATION DU PRIVE ? LES PETITIONS C'EST BIEN, MAIS LA FORCE DES MINORITES C'EST DE SE FAIRE ENTENDRE, CE QUE NOUS NE FAISONS PAS.
Re: RETRAITES : Rien que l'alignement Public/Privé ferait économiser 13 Milliards par an !
Mar 26 Nov - 17:13
Retraites des fonctionnaires : un gouffre pour l'État
Seul un quart des pensions de la fonction publique est financé par les cotisations des agents de l'État. Les contribuables doivent payer la différence : 37,3 milliards en 2013.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/11/25/20002-20131125ARTFIG00560-plus-de-37-milliards-de-subventions-pour-les-retraites-des-fonctionnaires.php?m_i=ZAWZriBL%2BfGVVQ16qxT5jYh1r5HSYLBhaWwtwfk2AzmHwusZM
Seul un quart des pensions de la fonction publique est financé par les cotisations des agents de l'État. Les contribuables doivent payer la différence : 37,3 milliards en 2013.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/11/25/20002-20131125ARTFIG00560-plus-de-37-milliards-de-subventions-pour-les-retraites-des-fonctionnaires.php?m_i=ZAWZriBL%2BfGVVQ16qxT5jYh1r5HSYLBhaWwtwfk2AzmHwusZM
- PierrotLinstitInvité
Remettre les pendules à l'heure
Dim 4 Oct - 22:57
Non les salaires de la fonction publique ne sont pas si élevés que ça.
Juste un exemple: au bout de 30 ans un instit (prof. des écoles comme on dit maintenant) gagne 2300 Euros net par mois et pas de primes ni de 13ème mois. Pourtant les prof. des écoles sont recrutés au nouveau Master.
Donc s'il a le taux plein à la retraite ça lui fait une retraite de 1700 / 1800 Euros net pas mois ... pour un Master ... Dans le privé un Master a bien plus que ça s'il ne déconne pas trop pendant sa carrière.
Juste un exemple: au bout de 30 ans un instit (prof. des écoles comme on dit maintenant) gagne 2300 Euros net par mois et pas de primes ni de 13ème mois. Pourtant les prof. des écoles sont recrutés au nouveau Master.
Donc s'il a le taux plein à la retraite ça lui fait une retraite de 1700 / 1800 Euros net pas mois ... pour un Master ... Dans le privé un Master a bien plus que ça s'il ne déconne pas trop pendant sa carrière.
- sash28Invité
pfff
Ven 9 Oct - 8:45
De toute façon dans ce pays il faut toujours des coupables!
Je suis à la SNCf. Si on veut calculer la retraite comme le privé alors on inclus mes 40% de primes dans le calcul. Car pour le moment, si je pars à la retraite, celle-ci n'est calculée que sur mon salaire de base de 2200€ nets (20 ans de servie dont 18 en tant que conducteur). Par contre, ces 40% de primes entrent dans le calcul de mes impôts pour payer les retraites EXHORBITANTES ET TRES AVANTAGEUSES (encore plus que Edf, sncf et Cie) des ministres, sénateurs par exemple. Mais, eux, par contre, jamais on n'en parle. Etonnant non??
Et il faut aussi savoir que notre retraite on se la paie largement. On est plus taxé que le privé.
Par contre on ne pense jamais à faire l'inverse: mettre les retraites du privé au même niveau que celles du public. Cette question ne vient jamais. Mais les trous dans les caisses de retraite c'est un peu comme la sécu: c'est entretenu par nos gouvernements successifs pour nous demander de faire des efforts qui ne finiront jamais, alors qu'eux, à aucun moment n'ont modifié leur régime très avantageux de retraite.
Je suis à la SNCf. Si on veut calculer la retraite comme le privé alors on inclus mes 40% de primes dans le calcul. Car pour le moment, si je pars à la retraite, celle-ci n'est calculée que sur mon salaire de base de 2200€ nets (20 ans de servie dont 18 en tant que conducteur). Par contre, ces 40% de primes entrent dans le calcul de mes impôts pour payer les retraites EXHORBITANTES ET TRES AVANTAGEUSES (encore plus que Edf, sncf et Cie) des ministres, sénateurs par exemple. Mais, eux, par contre, jamais on n'en parle. Etonnant non??
Et il faut aussi savoir que notre retraite on se la paie largement. On est plus taxé que le privé.
Par contre on ne pense jamais à faire l'inverse: mettre les retraites du privé au même niveau que celles du public. Cette question ne vient jamais. Mais les trous dans les caisses de retraite c'est un peu comme la sécu: c'est entretenu par nos gouvernements successifs pour nous demander de faire des efforts qui ne finiront jamais, alors qu'eux, à aucun moment n'ont modifié leur régime très avantageux de retraite.
Re: RETRAITES : Rien que l'alignement Public/Privé ferait économiser 13 Milliards par an !
Sam 10 Oct - 1:48
Fonction publique : la tromperie des cotisations retraites
Mer 18 Mai - 9:29
Quand les fonctionnaires de l’Etat payent un euro de cotisation pour leur retraite, l’Etat employeur en paye près de neuf. Dans le secteur privé, ce rapport est de 1 à 1,6, soit six fois moins. Or, ce sont les contribuables qui paient les cotisations de l’Etat, au profit de fonctionnaires dont les pensions de retraites sont bien plus élevées que dans le privé. La liberté d’assurance de chacun doit guider une réforme vers plus d’égalité entre tous les régimes de retraite.
> http://fr.irefeurope.org/Pour-un-euro-de-cotisation-retraite-des-fonctionnaires,a4059
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