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Calculette
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Article de presse Par la #ManifPourTous , c'est la RÉSISTANCE de la société civile à la pensée unique qui s'exprime

Sam 19 Jan - 12:16
Yvan Rioufol dans Le Figaro a écrit:
Le dimanche 13 janvier, la pensée dominante a pris un sérieux coup dans l'aile. Jusqu'au bout, une grande partie des médias audiovisuels aura tenté de ridiculiser, culpabiliser, délégitimer la mobilisation nationale contre le projet de mariage homosexuel. Mais les débats déséquilibrés et la propagande n'ont pas eu d'effets sur la France silencieuse.

L'accusation en homophobie, brandie par le militantisme gay et l'idéologie conformiste, s'est heurtée au bon sens des gens. Ils sont venus en masse, à Paris, pour rappeler comme une évidence leur attachement à la filiation humaine et à la raison. Pas un dérapage n'a été rapporté par la presse à l'affût. Un peuple courtois, amusé mais déterminé, a pris possession de la rue, chasse gardée des «progressistes». Un «printemps français» vient d'éclore à son tour. Il ne peut être ignoré sans conséquences.

Les socialistes, qui disent défendre la diversité, n'aiment pas cette France-là: trop blanche, trop catholique, trop homogène à leur goût. Ils la croient agonisante. Pour eux, ces «oubliés» sont en voie de disparition. Or c'est une nation civilisée, dynamique, ouverte, qui s'est retrouvée au nom d'un idéal partagé par des jeunes et des vieux, des riches et des pauvres, des chrétiens, des musulmans, des juifs, des athées, etc. Simone Veil et Georgina Dufoix étaient là. Cette société civile, qui se défie des politiques, parle clair. Sa résistance au relativisme, qui aimerait faire table rase des dernières institutions encore debout (la famille, la nation), est portée par des valeurs humanistes (l'intérêt de l'enfant, la cohésion nationale) qui ne sont ringardes que pour les habituels railleurs. Une page s'est tournée.

Le pouvoir commet une faute en jouant l'indifférence.

Le Champ-de-Mars était bondé (ses 240.000 m2 peuvent contenir 700.000 personnes) alors qu'une partie des cortèges provinciaux renonçaient à l'atteindre pour reprendre la route du retour. Le million avancé par les organisateurs est plus proche de la réalité que les 340.000 mégotés par la police.
Il est vrai que cette sous-évaluation du ministère de l'Intérieur répond à l'attitude de François Hollande. S'il avait reçu dans l'instant, à l'Élysée, des militants gays qui l'exigeaient, il n'a toujours pas donné suite à la demande d'audience déposée par les meneurs de la Manif pour tous. Mercredi, il a exclu tout référendum sur le sujet. Le gouvernent se dit «déterminé» à mettre en œuvre «un progrès historique». L'épreuve de force commence.

Car la France silencieuse ne se taira plus de sitôt. Elle est venue dire qu'elle refusait de voir la démocratie se laisser subvertir par des minorités tyranniques protégées par des jobards. Elle est venue dire qu'elle ne se laisserait pas intimider par le politiquement correct, qui soutient qu'une nation millénaire doit céder la place au nom d'une priorité donnée aux communautarismes, notamment au clientélisme gay, qui se dit persécuté. Elle est venue dire, cette France des anonymes, qu'elle entendait reprendre les choses en main, après quarante ans d'abandons par des élites prêtes à tout solder. Les élus et les partis présents (UMP, FN) étaient noyés dans une foule indifférente à leur participation. Nombreux étaient les manifestants qui se disaient prêts à revenir, pour mettre les points sur les i. Les insurrections civiques commencent ainsi.

Ballon d'oxygène

C'est un ballon d'oxygène qu'apporte, au monde politique sclérosé, l'éveil de la société civile. Elle est débarrassée des œillères, des slogans, des
autocensures qui clonent la pensée. Présenter ce nouvel acteur de la vie publique comme rétrograde - l'accusation en populisme tarde à venir -
ne correspond pas à ce qu'est ce mouvement de masse, autrement plus profond que ceux, bénis des bobos, des Indignés ou d'Occupy Wall Street. Il réclame de l'écoute, de la réflexion. Il est conservateur dans sa défense d'un mode de vie, d'une civilisation, de valeurs millénaires ;
mais il ne l'est pas davantage que le mouvement écologiste, dans son combat pour préserver la nature de l'emballement d'un progrès irréfléchi
qui détruit ce qui lui fait obstacle.

Si aucun slogan homophobe n'a été entendu dimanche, au désespoir de la maréchaussée médiatique qui avait disposé ses mouchards, c'est parce que la réalité gay est devenue une donnée admise par le peuple, ce témoin raisonnable. Il y avait des homosexuels parmi les manifestants et les organisateurs. L'opinion conçoit, aujourd'hui, qu'un couple homosexuel puisse bénéficier de protections juridiques équivalentes aux autres ménages. Une réflexion peut même s'ouvrir sur un statut du coparent dans les cas d'adoptions de fait. Ceci peut se faire dans une union civile plutôt qu'un mariage. Mais le pouvoir socialiste, otage du militantisme, cautionne le jusqu'au-boutisme.

Une guerre mal assumée

Cette France populaire, libérée des interdits de penser et de dire, montre combien la gauche au pouvoir (mais la droite ne valait guère mieux) est
prisonnière de carcans. Elle tremble devant les procureurs en homophobie ou en islamophobie, qui permettent aux communautés protégées d'imposer leurs exigences en dépit de leur nombre. Hollande refuse le référendum car il redoute une réponse négative.

Et s'il répète, cette semaine, qu'il fait «la guerre aux terroristes» au Mali en évitant de dire que ceux-là sont d'abord des islamistes, c'est pour ne pas désigner une idéologie qui sait instrumentaliser la non-discrimination pour exiger son impunité (voir mon blog). Plutôt que de dénoncer le djihad, le Conseil Français du Culte Musulman a félicité, lundi, le président de ne pas avoir qualifié d'islamistes les extrémismes qui combattent et prennent en otages au nom d'Allah. Mais comment la France peut-elle espérer gagner une guerre si elle n'ose nommer l'ennemi, si elle s'aveugle sur la réalité qu'elle est censée combattre? L'incohérence guette Hollande, qui ménage en France, au Maghreb et ailleurs l'islam radical qu'il affronte, seul, au Mali.

Cinglant démenti

Dernière remarque: cette foule mobilisée dimanche dernier au nom de valeurs immatérielles apporte un cinglant démenti à ceux qui assurent que seules les questions économiques et sociales passionnent les citoyens. Le peuple voit plus haut que bien des beaux esprits.

Yvan Rioufol


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(Source : blog.lefigaro.fr/rioufol)
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