"Hollande en Algérie, l'Histoire maquillée, la France insultée." Par @mazetjp

J’enrage de voire à quel point ceux qui parlent de ce conflit sont mal informés ou mal intentionnés.

Les paroles prononcées à Alger par Hollande sont une insulte à la mémoire de toutes les générations qui ont fait la grandeur de la France et la gloire de son empire colonial. Si la France doit présenter des excuses pour les souffrances subies elle doit le faire en premier auprès des français d'Afrique du nord (ses propres enfants) pour la façon indigne dont elle les a fustigé et abandonné.

Hollande bafoue les valeurs de son pays et son histoire en lui imputant à charge la responsabilité d'un système «colonial» instauré au nom d'idéaux... de gauche et de progrès.

S'il est vrai que la France a mené une guerre inutile pour finir par renier sa parole et livrer à la barbarie tous ceux (européens et musulmans) qui avaient cru en elle, on ne peut pas exonérer de sa responsabilité la classe politique hexagonale de l'époque et ses héritiers actuellement au pouvoir. Ce serait trop facile et injuste.

Les jeunes français du contingent (dont j’étais, ainsi que mes deux frères), qui ont perdu plus de deux années de leur jeunesse (et les 30000 qui y ont perdu la vie) sont aussi en droit de demander des comptes et de réclamer tout simplement la vérité.

Les vrais responsables :

Ce sont les socialistes qui ont envoyé en 1956 l’armée et le contingent en Algérie. Ils portent la responsabilité première d’avoir engagé la France dans une impasse aux conséquences dramatiques.

Dans le contexte de l’époque il faut se souvenir que la rébellion algérienne (et ses méthodes terroristes) était soutenue et financée par l’URSS et par ses satellites. C'était une politique délibérée d’affaiblissement des démocraties occidentales relayée en France par le Parti communiste et par les marxistes sous le prétexte fallacieux d‘émancipation des peuples...Cette dimension politique fondamentale est délibérément occultée par notre "intelligentsia" qui prétend réécrire l'histoire dans le sens qui lui convient .

C’est pourtant l'élément majeur qui rend encore aujourd’hui difficile, voire impossible, l’analyse objective du rôle joué par ceux (des deux cotés de la méditerranée) qui ont réussi à faire chasser de cette terre un million de personnes dans des conditions honteuses et à livrer le "peuple algérien libéré" à une dictature communiste toujours en place aujourd’hui…

Il faut dénoncer cette immense hypocrisie et reconnaitre sans complexe l’œuvre accomplie par la France en Afrique du nord.

La faute de Hollande :

Si l’indépendance de l’Algérie était inéluctable, il n’y avait pas d’un côté des méchants et de l’autre des opprimés.

La responsabilité historique de la "patrie des droits de l‘homme" et de ses dirigeants (de droite comme de gauche) est de ne pas avoir été capables d’accompagner le mouvement sans opposer les communautés. Par absence de vision ils ont poussé l’une au désespoir et l’autre à la vengeance. Par ses paroles inconsidérées le président du peuple de gauche ne fait pas autre chose actuellement.

En désignant les français (en réalité les victimes) et la France comme coupables Hollande commet une forfaiture: celle qui consiste à désigner des bouc émissaires pour refuser d’assumer sa propre responsabilité. Cette faute est inexcusable.

La France en état de péché mortel :

En abandonnant ses compatriotes et les nombreux musulmans restés fidèles "la France est en état de péché mortel" a écrit le Maréchal JUIN.
Le vainqueur de Cassino savait que les troupes françaises qu’il commandait et qui avaient participé à la libération de la patrie asservie par les nazis étaient constituées en majorité par la totalité des classes mobilisables des français d’Algérie et des troupes coloniales.

Alors oui la France a une énorme dette envers ces deux communautés qu’elle devrait remercier sans les différencier au lieu de masquer sa défaillance derrière des clichés éculés.
C'est pourtant ce que continue à faire ce président, incapable d'apaiser, en choisissant une vision partisane et indigne de ce drame humain qui restera une page sombre de notre histoire.
Comment peut-on parler de la souffrance de ceux qui sont arrivés à leur fin sans parler de la souffrance de ceux qui ont été chassés de leur terre natale dans les pires conditions après avoir subi un terrorisme barbare?

Le président de l’étranger :

En privilégiant la thèse de ceux qui ont combattu la France Hollande fait preuve de parti pris et en aucun cas de la hauteur de vue que l'on est en droit d'attendre d'un président français.
Il se révèle ni courageux ni rassembleur, il n’est pas digne d‘assumer l‘héritage des grands hommes qui ont fait de la France ce qu‘elle est... Ou plutôt ce qu’elle était.

La France de 2012 est-elle encore notre France ???
En l’observant on peut en douter fortement. Serait-elle à l’image de la classe politique dominante qu’elle s’est donnée en toute insouciance? Se poser la question c’est y répondre.
L'histoire jugera sévèrement l'incompétence et la mauvaise foi de celui qui est arrivé au pouvoir grâce à une imposture et qui continue à tromper en maquillant la vérité à des fins purement politiciennes.

Une plaie qui reste ouverte :

Comme beaucoup je vis douloureusement les déclarations indignes et l’arrogance de celui qui a la prétention de refaire notre Histoire. Elles ont ravivé la profonde blessure que je porte en moi depuis plus de cinquante ans.

La blessure de soldat et de citoyen engagé qui a marqué toute ma jeunesse ne risque pas de guérir et ne guérira sans doute jamais.

TEZAM

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Calculette
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Bienvenue sur Révolte cher Tezam !

Merci de m'avoir confié ce texte. Cela me touche d'autant plus que si mon père, jeune médecin qui faisait son service militaire en Algérie en 56 avait encore été de ce monde, il aurait pu comme toi crier son indignation face à la mentalité négationniste qui prévaut actuellement. Avant ce fatidique 6 mai 2012, avant les frasques de Hollande, je l'avoue honteusement, je n'avais la motivation de recueillir ses sentiments ... C'est un peu lui que j'entends à travers ton témoignage.

Je voudrais à l'occasion avoir ton avis sur la polémique après la Bataille de Monte Cassino dans wikipedia

(...) Dans les mois qui suivent, les Alliés repositionnent leurs forces pour une nouvelle opération. Le plan de l’Opération Diadem, repose sur une manœuvre audacieuse proposée par le général Juin. Il s’agit de contourner les défenses de Cassino jugées trop fortes, par le sud-ouest à travers les monts Aurunci, que l’on considérait jusque là comme impraticables pour toute armée. Juin espère que ses troupes coloniales (goumiers et tirailleurs marocains notamment) rustiques et disposant d’une logistique assurée à dos de mules pourront progresser rapidement. (...)

Amicalement
Calculette

Avant de répondre, j'ai relu le récit de cette bataille qu'en fait le géneral Weygand dans son "Histoire de l'armée française".

Monte Cassino est un modèle de stratégie militaire conduit par le Maréchal JUIN. Le reste me parait bien dérisoire!

Si polémique il y a, elle ne peut être que malsaine car elle n'est pas dénuée d'arrières pensées plus contemporaines.

Cette victoire est une page glorieuse de notre Histoire et la guerre reste la guerre. On pourrait ouvrir des polémiques pour tout, car la cruauté et les exactions sont inhérentes à toutes les guerres militaires ou civiles.

La révolution française s'est accompagnée d'un cortège impressionnant de sauvageries que "les bons esprits" ont tendance à occulter. Pourtant la violence, la méchanceté, la médiocrité des comportements actuels témoignent que les français restent les héritiers de 1789.

La France régicide continue à ne pas aimer les élites , la réussite etc... En réalité elle ne s'aime pas elle même. Sans doute parcequ'elle perçoit inconsciemment sa propre décadence.

Elle reste incapable d'assumer avec fierté l'héritage qu'elle a reçu...

Cela nous ramène au débat sur l'Algérie qui en est aussi une illustration.

Pour conclure(provisoirement ?) je relis la dédicace qu'avait écrite le général Weygand en me remettant son ouvrage en 1964, peu de temps avant sa mort : "pour JPM...en trés sympathique hommage de l'auteur de cette Histoire de l'Armée française qui fut, un peu, pendant des siècles celle de la France, et qui le redeviendra..."

Quelle tristesse de constater que 48 ans aprés, elle ne l'est toujours pas redevenue...

Mais la France n'est plus la France non plus...

Bien amicalement

JPM