D'un hollandiste après la victoire de FH le 6 mai 2012

Même si cette lettre reçue est perso, j'estime ne pas être la seule à me bagarrer pour Sarkozy et pour mes convictions donc,... je la partage avec vous, mes ami(e)s
:Clin d\'oeil :

le 7 mai 2012

Bonjour, Véro. Ce message pour te dire que j'ai bien pensé à toi, hier
soir et que je pense bien à toi encore, ce matin. J'imagine et je mesure
ta déception au vu du résultat de l'élection présidentielle, toi qui
t'es tant investie dans cette campagne pour la victoire de Nicolas
Sarkozy. Je sais ce que je dis. J'aurais été dans le même état que toi
s'il avait gagné. J'aurais aussi pensé à toi dans ce cas-là, te sachant
débordante de joie et me rappelant tout ce que tu as fait au cours de
cette lutte pour la victoire. C'est toujours décevant de ne pas être
récompensée pour les efforts dépensés, surtout quand cela atteint
l'espérance et touche aux idées profondes de nos conceptions politiques.
J'ai attendu le résultat dans l'angoisse. J'ai douté jusqu'au bout de
la victoire de François Hollande. Je ne l'avais pas trouvé très bon lors
du débat et je pensais qu'après cette prestation, Nicolas Sarkozy
allait reprendre la main sur la campagne. J'ai trouvé son discours, hier
soir, très digne, émouvant et sincère avec une touche d'humilité.
Aurait-il parlé ainsi tout au long de son quinquennat et de sa campagne,
il aurait peut-être été réélu. Mais une majorité de Français en aura
décidé autrement. Une majorité seulement. La victoire de la gauche, pour
être légitime, n'est pas si éclatante. Cela peut te laisser espérer
d'autres jours meilleurs. Autres motifs d'espérance, la situation
économique et les complications internationales qui contribueront
certainement aux difficultés du prochain gouvernement. D'autres
élections suivront avec les législatives en premier lieu. Je suppose que
tu vas t'y engager de toutes tes forces, animée par un formidable désir
de reconquête. L'énergie et la foi que tu mettras dans cette nouvelle
bataille permettront, sans doute, d'atténuer ton amertume. De même que
le fil des jours à venir dans l'entourage de tes amis. La politique
n'est qu'un éternel recommencement. Tu connaîtras d'autres victoires et
d'autres joies. Tu as des raisons d'espérer, alors ne désespère pas. Au
plaisir de te retrouver, quand tu voudras, sur l'échiquier. Bon courage.
Remets-toi vite de ta tristesse. Domine-la. Je t'envoie toute mon
amitié. Je t'embrasse. Kenavo.