Harcèlement à l’École

#NAH Le harcèlement, si on n’en parle pas, ça ne s’arrête pas. Ne restons pas indifférents ! https://t.co/3p5ZE3TReX via @EducationFrance

— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) November 2, 2015

Extrait de
ENQUÊTE Chronique en Live "Je vis dans un quartier difficile"

Question : Thierry, tu m'as dit que la vie n'était pas rose dans ta banlieue. Dans la journée, à quel moment précis ressens-tu un malaise dans ton quartier ?
Peux tu décrire ce malaise ?

Thierry : Ma réponse va certainement être surprenante : Le plus grand malaise que je ressens, c'est quand je vais chercher ma fille à la maternelle. Elle est la seule à porter un prénom français dans sa classe et dans son école, ils sont une poignée dans ce cas.
Les autres parents parlent en arabe à leurs enfants dans l'enceinte de l'école ainsi qu'aux assistantes des institutrices.
Cela me choque quand ma fille me sort des mots en arabe, les enseignants étant obligés de traduire en arabe pour se faire comprendre des enfants qui ne sont pas habitués au français.
Je suis choqué aussi quand ma fille se fait mettre de coté à l'école parce qu'elle est rousse.

Question : Léa 4 ans, se plaint d'être mise à l'écart par les enfants. Est-ce parce qu'elle est seule de type européen dans sa classe ? Les enfants étant souvent cruels, est-ce que ce sont des enfantillages "classiques" ou bien peut-on ressentir ce "rejet" comme une forme de sectarisme précoce, et disons les mots ...de racisme juvénile anti-blanc ?

Thierry : L'école est un sujet qui revient sur le tapis fréquemment.
Ma fille est en deuxième année de maternelle. Et ça reste compliqué. Très souvent elle revient de l'école en disant que telle ou telle ne veut pas qu'elle joue avec eux. Pas toujours évident, mais on arrive toujours à savoir et bien souvent c'est à cause de ses cheveux. La plupart des enfants de l'école sont originaires des pays du maghreb, les autres sont des africains et quelques uns des pays de l'est.
La veille des vacances, un élève lui à fait un hématome en lui appuyant sur l’œil. Quand elle s'est plaint à la maitresse, celle-ci lui a dit de pas s'approcher de lui. Et mieux encore, la maitresse ne prend pas la peine de nous prévenir.

J'ai déjà averti plusieurs fois la maitresse, qui ne voit que "des lubies d'enfants". Je lui ai fais remarquer qu'une partie de son job était de ne pas laisser place à la discrimination. Cela ne l' affecte pas plus que ça, vu que nous avons toujours le même souci.
Je suis conscient qu'il y a beaucoup de problèmes d'enfants. Je ne vois pas dans ces faits du
racisme anti-blanc, mais plutôt du laxisme de la part des maitresses. C'est plutôt de ces petits faits que naissent les autres actes.

J'ai une petite anecdote concernant la fille d'un ami. Ses grands parents étaient russes. En arrivant un matin en cours, cette jeune fille de17ans a découvert écrit au tableau "Casse toi sale polak". Son père est donc allé voir le professeur en lui demandant ce qu'il avait, ou allait faire. Il lui a dit "rien c'est pour s'amuser." Mon ami lui a alors répondu que dans ces conditions, il suggérer à sa fille d'inscrire "Cassez vous, sales bougnoules" au tableau.
Et le prof :" Ça, c'est du racisme!!!! "

L'école nivelle tous le monde par le bas. Avant les professeurs allaient à la vitesse des élèves
les plus rapides, maintenant ils vont à la vitesse des plus lents. Plusieurs fois déjà, Léa a été reprise car elle répondait aux questions avant les autres.
Je souhaiterais la mettre en école privée pour qu'elle puisse avoir une vie à l'école normale.

Mon dernier de la série de 4 enfants, est un enfant discret , poli, serviable comme les autres d'ailleurs, travailleur . Il est actuellement en 4 ième, je vous parlerai donc de son vécu au primaire...


Village tranquille, école très bien cotée. L'enfer commence dès le CE1 à l'arrivée d'un gamin caïd sournois, faisant la loi et violent. La mère de ce gamin connue pour être procédurière, est connue du village comme violente, limite folle...bref.


Tous les Instits s'accordent pour dire qu'il est pénible, la mère difficile mais personne ne fait rien !


Voilà que ce gamin s'en prend à mon fils, au point que le mien rentre tous les jours en pleurant et commence à refuser de manger. ce gamin le frappe, le bouscule monte les autres enfants contre le mien, l'isole, cela devient intenable..


Je vais à l'école et parle à ce gamin, la réaction ne se fait pas attendre , la mère du gamin va à la Gendarmerie se plaindre de ce que je houspille son môme dans la rue devant l'école.


Je signale au Directeur de l'Ecole les souffrances de mon enfant. je précise que j'éduque mes enfants à la non violence, ne jamais lever la main , le poing.


Décision de l'école ?: comme il y a deux cours de récréation, mon fils doit rejoindre la cour de l'autre section pour ne plus être en contact avec ce gamin, du coup mon fils n'a plus ses camarades et vit seul sous un arbre toutes les récréations !!! du véridique !! On isole la victime !


Mon fils rentre TOUS LES JOURS battu, mordu, pincé, c'est l'horreur, il pleure non stop, mal de ventre à répétition, nuit agitée, jusqu'au jour après trois années, je dis à mon fils "fout lui une trempe ça va le calmer tant pis..;"


Mon fils passe à l'acte et lui envoie un coup de pied entre les jambes...résultat je suis convoquée à l'école, le Directeur m'impose la venue d'un Psychologue scolaire parce que mon fils ne sait pas maîtriser ses nerfs et à frapper pour se défendre un camarade !!!! du véridique !


L'autre gamin le violent, RIEN DE RIEN !!


Le jour "j" mon fils rencontre ce fameux psy, qui demande à me voir et me dit textuellement
" l'Education Nationale est devenu folle ! on me fait venir pour un gamin qui se défend , moi à sa place je n'aurai pas attendu trois ans, j'aurais réglé l'affaire de suite comme à notre époque entre gars !"


L'affaire est terminée...enfin presque...
Du coup les autres gamins sous la coupe de ce môme décident de faire payer au mien "l'affaire classée sans suite" et voilà que mon fils durant un trimestre complet (le CM2) revient de l'école sans plus aucune affaire dans sa trousse !


Puis vient le mot du Directeur d'Ecole qui est son maître aussi "veuillez vérifier la trousse de votre fils, afin qu'il vienne avec ses affaires"


Mon fils ne perdait jamais rien, je suis étonnée, le questionne, il pleure et me dit "c'est la troupe, ils me volent mes affaires et c'est dans le casier d'un gamin juste la table devant le bureau du Maître" !!
Là mon sang ne fait qu'un tour, il est 16h je file à l'école, je tombe sur le directeur /


Madame vous n'avez pas le droit de rentrer dans l'enceinte de l'établissement sans raison valable !!
Pardon, je suis parent d'élève et je prends le gauche pour défendre mon fils qui se fait harceler et vous le savez parfaitement ! (dans le lot le fils d'un toubib réputé !)


Je monte dans la classe de mon fils suivi de près par le Directeur d'Ecole, qui insiste en me disant
"c'est interdit ce que vous faites"
"hé bien appelez la gendarmerie , ils constateront que sous votre nez, mon fils se fait voler ses affaires depuis des mois, sans que vous ne preniez position !"


Il ne bronche plus, je suis avec mon fils...
Dis moi mon fils où est la table du voleur ?
Mon fils me montre une place juste EN FACE DE CELLE DU MAITRE...


Je sors toutes les affaires et Y RETROUVENT TOUTES LES AFFAIRES DE MON FILS DEPUIS TROIS MOIS !!!


Le directeur de répondre "on va pas faire tout un cirque pour du chapardage" !!! et cela devant mon fils !!


J'ai levé le doigt sous son nez et j'ai rétorqué "si d'aventure mon fils subit encore quoique ce soit, je vous traine en justice et je veillerai à ce que vous n'exerciez plus jamais c'est clair ?"


j'ai ensuite fais un courrier à l'Inspecteur académique , qui m'a proposée une "réunion" pour écouter chaque partie ! j'ai refusé lui disant que mon courrier était clair, chaque évènement daté, jour et heure qu'il en incombait de SA responsabilité...


Ce directeur a exercé dans l'école jusqu'à l'an dernier, il vient d'être muté en ville dans une autre école primaire....


Le jour où mon fils a intégré le collège PRIVE, il a retrouvé la joie de vivre, a des amis, chante, fait du sport et me dit régulièrement "ça change du primaire, là les gars sont corrects" !

Merci Lili, pour ce témoignage édifiant !
Heureuse que tout se finisse bien, embrasse de ma part ton fiston pour son courage !

J'ai vécu ça aussi, petite fille. Mais le seul souvenir que j'en garde ce ne sont pas les coups...C'est que mes parents m'ont sortie de l'école publique de ma ville pour me mettre chez les sœurs dans le privé à 20 km où je serai anonyme.
A l'époque on remplissait un formulaire où figurait la profession des parents. C'était la mode de "la lutte des classes" Mon père (médecin et maire) qui avait horreur du mensonge m'a demandé pour avoir la paix, de déroger à la règle en inscrivant "fille d'ouvrier agricole"... Un "pieux" mensonge, notre secret qui moi, m'amusait prodigieusement ! 
Et la leçon que j'en ai tirée : Pour vivre heureux, vivons cachés !