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Calculette
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Article de presse de Franck Allisio "Supprimons l'impôt sur le revenu !"

Jeu 17 Oct - 19:35

Source : Les Echos

Salariés ou entrepreneurs, professions libérales ou commerçants, célibataires ou jeunes familles, nous formons les gros bataillons de la classe moyenne qui chaque jour rejoignent les rangs de plus en plus serrés des révoltés fiscaux.

Le niveau alarmant de nos prélèvements obligatoires doit nous permettre d'oser ce que nous n'avons jamais osé : sortir de la crise en faisant confiance aux Français. La France n'a pas besoin d'une (fausse) « pause » mais d'une véritable rupture fiscale.

Ne serait-ce que pour revenir dans la moyenne des pays de la zone euro en termes de prélèvements obligatoires, il faudrait rendre plus de 100 milliards aux Français par la baisse des impôts. Mais, pour être efficace, celle-ci doit être conçue à rebours de ce que nous avons toujours fait : concentrée et non saupoudrée, chirurgicale et non homéopathique, ciblant les ménages afin d'impacter le plus grand nombre. Cet électrochoc, qui donnera un cap refondateur à la politique économique et sociale de notre pays, c'est l'abolition de l'impôt sur le revenu !

Supprimer l'impôt sur le revenu, c'est réinjecter 70 milliards d'euros dans notre économie, c'est 200 euros par mois de gain de pouvoir d'achat pour le « Français moyen » dont la propension à consommer et à investir est maximum, c'est 1.500 euros de plus en fin d'année pour l'institutrice ou le salarié, c'est-à-dire le meilleur plan de relance qui puisse être mis en oeuvre. Ce n'est plus l'heure supplémentaire mais tout simplement l'heure travaillée qui est « défiscalisée ». C'est aussi une libération de nos artisans, commerçants, agriculteurs, patrons de TPE et PME, ce nouveau « tiers état » qui a la malchance de ne pas être délocalisable.

Economiquement, il est impensable aux yeux de beaucoup de se libérer de ce fardeau parce qu'ils l'imaginent être une ressource essentielle de l'Etat. En réalité, nous sommes paradoxalement le seul pays au monde à pouvoir abolir notre impôt sur le revenu. Son rendement est en effet exceptionnellement faible : moins de 10 % des ressources publiques et moins de 4 % de la richesse nationale ! Et pour cause : ce vieil impôt est morcelé, mité, son contournement par des voies légales ou illégales du fait de sa complexité étant devenu un sport national. Et comme derrière chaque niche fiscale il y a un territoire ou un groupe de pression, l'impôt sur le revenu est devenu absolument irréformable.

D'un point de vue budgétaire, d'aucuns pensent qu'une telle amputation de nos recettes fiscales ferait exploser notre déficit déjà vertigineux. C'est nier que l'économie réelle est plus affaire de dynamique que d'arithmétique, de psychologie plus que de chiffres. En clair, programmer la suppression de l'impôt sur le revenu, dans un plan global de baisse des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires sera un tel choc de confiance que la consommation et l'investissement revigorés débloqueront un surplus de croissance qui augmentera d'autant les recettes globales de l'Etat.

Reste l'objection politique et idéologique, le procès en « mesure antisociale ». C'est le mythe du caractère redistributif de l'impôt sur le revenu. En réalité, ce dernier est devenu, au fil du temps, un mensonge politique destiné à donner l'illusion de la justice fiscale. Car, derrière sa complexité technique, ses innombrables déductions, abattements et autres régimes dérogatoires, se cachent des privilégiés qui ont les moyens d'avoir recours à l'ingénierie fiscale pour contourner légalement le système et payer toujours moins d'impôt. Tout au plus, suffirait-il de maintenir une taxe sur les hauts revenus, une forme de tranche marginale de la CSG, pour gommer définitivement tout risque de « cadeaux pour les riches » et financer une partie de notre projet. Le reste le sera largement par la croissance engendrée et la réduction drastique de nos dépenses publiques.

Nous dansons sur un volcan et l'heure n'est plus aux demi-mesures, ni aux batailles comptables. Si une nouvelle génération comme la nôtre s'engage en politique, c'est avec pour devoir d'être iconoclaste, de faire bouger les lignes, de s'attaquer à des tabous, de ne surtout pas se soumettre à un prêt-à-penser inhibant.
Franck Allisio

Franck Allisio secrétaire national de l'UMP, président des Jeunes Actifs.
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