Publié le 21 décembre 2012
Le business familial de Christiane Taubira – Cayenne c’est pas le bagne…
Gouverner, c’est prévoir. Gérer son patrimoine aussi. Christiane Taubira, femme avisée, a pourvu ses quatre enfants d’un terrain idéalement placé à Cayenne et acheté dans les meilleures conditions. De même a-t-elle eu le nez creux en mettant fin à une de ses sociétés deux jours avant son entrée au gouvernement. Prenez un garde des Sceaux, ses enfants, son ex-époux, ajoutez du business et de la politique à la mode guyanaise, et vous aurez la famille Taubira au complet.
Certes, Cayenne, préfecture de la Guyane, n’est pas Cannes ou Menton. L’immobilier n’y atteint pas les sommets que l’on connaît sur les bords de la Méditerranée. Mais là comme partout, les prix grimpent. Prenez le terrain de 290m2 que Christiane Taubira s’est offert en 1987. A l’époque, elle l’a acquis pour 205.000 francs, soit 31.252,05 euros. Un achat qui n’a pas nécessité l’intervention d’un agent immobilier, puisque Christiane Taubira – qui était alors, selon sa biographie officielle, directrice de l’Assistance technique à la pêche artisanale en Guyane – en est devenue propriétaire par adjudication, soit au cours d’une de ces ventes aux enchères où les hommes – et femmes – d’affaires avisés viennent faire leurs emplettes tandis que ceux dont les biens sont mis en vente sur décision de justice ne peuvent que se désoler de la valeur à laquelle leur bien s’envole. Comme quoi on peut être de gauche pour faire carrière et avoir un comportement digne des caricatures de la droite affairiste.
« Aux termes d’un jugement rendu par le tribunal de grande instance de Cayenne à l’encontre des consorts Barthelemi en date du 29 avril 1987 », voilà donc Christiane Taubira propriétaire. D’un banal terrain ? Pas tout à fait. S’il ne mesure que 290m2, il est idéalement placé. Du 24 de la rue Schoelcher, où il est situé, il faut deux minutes pour gagner, à pied, le port de plaisance, et à peine plus pour rejoindre les rives de l’océan Atlantique. Comme dit la devise de la ville: « Le travail procure la richesse » (« Fert aurum industria »). Le flair aussi. Car en 2009, le terrain acquis pour 31.252,05 euros en vaudra 150.000. Soit un coefficient multiplicateur de cinq ! Ce n’est pas à la Justice que Jean-Marc Ayrault aurait dû la nommer, mais au Budget !
Le 14 mai 2012, elle savait donc qu’elle deviendrait ministre ?
Cette valeur de 2009 ne tombe pas du ciel mais d’un acte établi par la SCP Prevot, Prevot & Limany, notaires associés à Cayenne, le 10 juillet 2009. Ce jour-là, « Christiane Marie Taubira, député de la Guyane », divorcée depuis 2002 et non remariée, a créé avec ses quatre enfants – Lamine, né en 1979; Nolywé, née en 1981; Diawara, né en 1986 et Djamila, née en 1988 – une société civile immobilière, forme juridique bien connue pour ses avantages en matière de protection du patrimoine et en matière fiscale. Son nom : la SCI Amazonite. La future garde des Sceaux en devient gérante. Sauf modification non publiée, elle l’est toujours.
Et là où la loi est bien faite, c’est que les SCI ne font pas partie des structures que tout membre du gouvernement doit déclarer à son entrée en fonction. Sinon Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice, l’aurait fait figurer dans sa « déclaration d’intérêts ». Or, dans celle-ci, publique, on ne trouve qu’une seule mention: « Membre fondateur de la société Thétys (SARL), société de conseil, expertise et édition », suivie de cette précision: « société en cours de dissolution ». Ceci est exact : la SARL Thétys Consulting (de son nom complet), dont Christiane Taubira était gérante, a été dissoute « par anticipation » le 14 mai 2012, par décision d’une assemblée générale extraordinaire tenue le même jour, ce qui a le mérite de prouver qu’en matière d’« anticipation », Christiane Taubira doit avoir un sixième sens.
Ce lundi 14 mai en effet, François Hollande n’avait même pas encore nommé son premier ministre. Jean- Marc Ayrault ne sera chargé de composer un gouvernement que le lendemain et ledit gouvernement ne sera connu que le mercredi 16 mai en fin de journée. Soit deux jours après l’assemblée générale extraordinaire de la SARL Thétys Consulting, dont le but était de permettre à Mme Taubira, garde des Sceaux et troisième dans l’ordre protocolaire du gouvernement, de se mettre en conformité avec la loi. Le faux en écriture privée relevant du pénal et étant passible de un à cinq ans de prison ainsi que d’une privation des droits civiques pendant cinq à dix ans, on se doute bien que Christiane Taubira ne s’y est pas livrée. C’est donc qu’elle avait l’assurance de rentrer au gouvernement et qu’elle a pris les devants. Avec son fils Lamine, nommé liquidateur de la société.
Ce n’est plus une boîte à lettres, c’est un annuaire !
Pour en revenir à la SCI Amazonite, Christiane Taubira y a donc mis à l’abri sa petite parcelle. Après avoir fait donation de la nue-propriété du terrain à ses enfants en mai 2009, elle a réuni tout cela, son usufruit et la nue-propriété, dans la SCI, avec la bénédiction de la ville de Cayenne qui, ayant la possibilité de préempter le bien, a renoncé, une semaine avant la création de la SCI, à en exercer le droit. A Christiane Taubira, donc, la totalité des 1500 parts sociales de l’usufruit. A ses quatre enfants, 375 parts chacun de la nue propriété. Et à elle la gérance… et la boîte aux lettres. Très utile la boîte aux lettres, même sur une parcelle non bâtie.
D’abord, ça permet de s’y faire domicilier. Ensuite, ça permet aussi d’y domicilier ce que l’on veut.
C’est, par exemple, sur ce terrain non bâti que le parti Walwari, l’Association de financement dudit parti ou une Association de financement électoral pour les législatives ont été déclarées en préfecture. Pour ceux qui ne connaissent rien de la vie politique guyanaise, Walwari est un parti politique fondé en 1992 par Christiane Taubira et Roland Delannon, qui était alors son mari. Christiane Taubira en est toujours membre, tout en appartenant au bureau national du Parti radical de gauche (PRG) au nom duquel – ou sur le quota duquel – elle siège officiellement au gouvernement.
Christiane Taubira était d’ailleurs présente le 24 novembre dernier, lors du congrès de Walwari qui s’est tenu à Sinnamary, et le mouvement se réjouit que celle-ci n’ait pas « cessé depuis 1993 de participer pleinement à la vie de ce parti ». Elle n’est pas la seule. Lors de ce même congrès, les instances dirigeantes ont été renouvelées. Et comme « secrétaire générale adjointe pour la diaspora à l’étranger » on trouve une certaine Nolywé Delannon. Nolywé ? Oui, la Nolywé de la SCI Amazonite, c’est-à-dire la fille aînée de Christiane Taubira. Laquelle était jusqu’alors la présidente de Génération Walwari, qui, sur sa page Facebook, affiche une photo tout sourire – enfin la preuve que ça existe ! – de Christiane Taubira.
Au fait : le siège social de Walwari est au 35, rue Schoelcher, à Cayenne. A l’adresse de la permanence parlementaire de Christiane Taubira. Là, aussi, où se trouvait le siège social de la société Thétys Consulting dont elle était gérante et qui a été dissoute 48 heures avant son entrée au gouvernement. Amis du mélange des genres, bienvenue en Guyane.
Antoine Vouillazère
Article de l’hebdomadaire “Minute” du 19 décembre 2012 reproduit sur Novopress
Le business familial de Christiane Taubira – Cayenne c’est pas le bagne…
Gouverner, c’est prévoir. Gérer son patrimoine aussi. Christiane Taubira, femme avisée, a pourvu ses quatre enfants d’un terrain idéalement placé à Cayenne et acheté dans les meilleures conditions. De même a-t-elle eu le nez creux en mettant fin à une de ses sociétés deux jours avant son entrée au gouvernement. Prenez un garde des Sceaux, ses enfants, son ex-époux, ajoutez du business et de la politique à la mode guyanaise, et vous aurez la famille Taubira au complet.
Certes, Cayenne, préfecture de la Guyane, n’est pas Cannes ou Menton. L’immobilier n’y atteint pas les sommets que l’on connaît sur les bords de la Méditerranée. Mais là comme partout, les prix grimpent. Prenez le terrain de 290m2 que Christiane Taubira s’est offert en 1987. A l’époque, elle l’a acquis pour 205.000 francs, soit 31.252,05 euros. Un achat qui n’a pas nécessité l’intervention d’un agent immobilier, puisque Christiane Taubira – qui était alors, selon sa biographie officielle, directrice de l’Assistance technique à la pêche artisanale en Guyane – en est devenue propriétaire par adjudication, soit au cours d’une de ces ventes aux enchères où les hommes – et femmes – d’affaires avisés viennent faire leurs emplettes tandis que ceux dont les biens sont mis en vente sur décision de justice ne peuvent que se désoler de la valeur à laquelle leur bien s’envole. Comme quoi on peut être de gauche pour faire carrière et avoir un comportement digne des caricatures de la droite affairiste.
« Aux termes d’un jugement rendu par le tribunal de grande instance de Cayenne à l’encontre des consorts Barthelemi en date du 29 avril 1987 », voilà donc Christiane Taubira propriétaire. D’un banal terrain ? Pas tout à fait. S’il ne mesure que 290m2, il est idéalement placé. Du 24 de la rue Schoelcher, où il est situé, il faut deux minutes pour gagner, à pied, le port de plaisance, et à peine plus pour rejoindre les rives de l’océan Atlantique. Comme dit la devise de la ville: « Le travail procure la richesse » (« Fert aurum industria »). Le flair aussi. Car en 2009, le terrain acquis pour 31.252,05 euros en vaudra 150.000. Soit un coefficient multiplicateur de cinq ! Ce n’est pas à la Justice que Jean-Marc Ayrault aurait dû la nommer, mais au Budget !
Le 14 mai 2012, elle savait donc qu’elle deviendrait ministre ?
Cette valeur de 2009 ne tombe pas du ciel mais d’un acte établi par la SCP Prevot, Prevot & Limany, notaires associés à Cayenne, le 10 juillet 2009. Ce jour-là, « Christiane Marie Taubira, député de la Guyane », divorcée depuis 2002 et non remariée, a créé avec ses quatre enfants – Lamine, né en 1979; Nolywé, née en 1981; Diawara, né en 1986 et Djamila, née en 1988 – une société civile immobilière, forme juridique bien connue pour ses avantages en matière de protection du patrimoine et en matière fiscale. Son nom : la SCI Amazonite. La future garde des Sceaux en devient gérante. Sauf modification non publiée, elle l’est toujours.
Et là où la loi est bien faite, c’est que les SCI ne font pas partie des structures que tout membre du gouvernement doit déclarer à son entrée en fonction. Sinon Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice, l’aurait fait figurer dans sa « déclaration d’intérêts ». Or, dans celle-ci, publique, on ne trouve qu’une seule mention: « Membre fondateur de la société Thétys (SARL), société de conseil, expertise et édition », suivie de cette précision: « société en cours de dissolution ». Ceci est exact : la SARL Thétys Consulting (de son nom complet), dont Christiane Taubira était gérante, a été dissoute « par anticipation » le 14 mai 2012, par décision d’une assemblée générale extraordinaire tenue le même jour, ce qui a le mérite de prouver qu’en matière d’« anticipation », Christiane Taubira doit avoir un sixième sens.
Ce lundi 14 mai en effet, François Hollande n’avait même pas encore nommé son premier ministre. Jean- Marc Ayrault ne sera chargé de composer un gouvernement que le lendemain et ledit gouvernement ne sera connu que le mercredi 16 mai en fin de journée. Soit deux jours après l’assemblée générale extraordinaire de la SARL Thétys Consulting, dont le but était de permettre à Mme Taubira, garde des Sceaux et troisième dans l’ordre protocolaire du gouvernement, de se mettre en conformité avec la loi. Le faux en écriture privée relevant du pénal et étant passible de un à cinq ans de prison ainsi que d’une privation des droits civiques pendant cinq à dix ans, on se doute bien que Christiane Taubira ne s’y est pas livrée. C’est donc qu’elle avait l’assurance de rentrer au gouvernement et qu’elle a pris les devants. Avec son fils Lamine, nommé liquidateur de la société.
Ce n’est plus une boîte à lettres, c’est un annuaire !
Pour en revenir à la SCI Amazonite, Christiane Taubira y a donc mis à l’abri sa petite parcelle. Après avoir fait donation de la nue-propriété du terrain à ses enfants en mai 2009, elle a réuni tout cela, son usufruit et la nue-propriété, dans la SCI, avec la bénédiction de la ville de Cayenne qui, ayant la possibilité de préempter le bien, a renoncé, une semaine avant la création de la SCI, à en exercer le droit. A Christiane Taubira, donc, la totalité des 1500 parts sociales de l’usufruit. A ses quatre enfants, 375 parts chacun de la nue propriété. Et à elle la gérance… et la boîte aux lettres. Très utile la boîte aux lettres, même sur une parcelle non bâtie.
D’abord, ça permet de s’y faire domicilier. Ensuite, ça permet aussi d’y domicilier ce que l’on veut.
C’est, par exemple, sur ce terrain non bâti que le parti Walwari, l’Association de financement dudit parti ou une Association de financement électoral pour les législatives ont été déclarées en préfecture. Pour ceux qui ne connaissent rien de la vie politique guyanaise, Walwari est un parti politique fondé en 1992 par Christiane Taubira et Roland Delannon, qui était alors son mari. Christiane Taubira en est toujours membre, tout en appartenant au bureau national du Parti radical de gauche (PRG) au nom duquel – ou sur le quota duquel – elle siège officiellement au gouvernement.
Christiane Taubira était d’ailleurs présente le 24 novembre dernier, lors du congrès de Walwari qui s’est tenu à Sinnamary, et le mouvement se réjouit que celle-ci n’ait pas « cessé depuis 1993 de participer pleinement à la vie de ce parti ». Elle n’est pas la seule. Lors de ce même congrès, les instances dirigeantes ont été renouvelées. Et comme « secrétaire générale adjointe pour la diaspora à l’étranger » on trouve une certaine Nolywé Delannon. Nolywé ? Oui, la Nolywé de la SCI Amazonite, c’est-à-dire la fille aînée de Christiane Taubira. Laquelle était jusqu’alors la présidente de Génération Walwari, qui, sur sa page Facebook, affiche une photo tout sourire – enfin la preuve que ça existe ! – de Christiane Taubira.
Au fait : le siège social de Walwari est au 35, rue Schoelcher, à Cayenne. A l’adresse de la permanence parlementaire de Christiane Taubira. Là, aussi, où se trouvait le siège social de la société Thétys Consulting dont elle était gérante et qui a été dissoute 48 heures avant son entrée au gouvernement. Amis du mélange des genres, bienvenue en Guyane.
Antoine Vouillazère
Article de l’hebdomadaire “Minute” du 19 décembre 2012 reproduit sur Novopress
10 choses à savoir sur Taubira
"Femme, noire, pauvre, quel fabuleux capital ! Tous les défis à relever !", ironisait Christiane Taubira, en évoquant son parcours, dans un essai publié en mars dernier. Élue députée de Guyane en 1993 et réélue à cette fonction en 1997, 2002 et 2007, elle est devenue en 2012 la première femme noire à la tête d'un portefeuille régalien. A 61 ans, force est de constater que la "Famn doubout" (femme debout) comme on la surnomme chez elle, a su relever tous les défis.
Une enfance modeste
Christiane Taubira est née en 1952 à Cayenne dans une famille modeste. Ses parents se séparent et sa mère, aide-soignante doit élever seule leurs six enfants. Qualifiée de surdouée par ses instituteurs, Christiane Taubira est portée par la volonté de réussir. "Et d'une beauté… tous les garçons étaient amoureux d'elle", confie son ancien prof d'anglais. Afin de poursuivre ses études, Christiane Taubira s'installe en métropole, d'où elle repart diplômée de sciences économiques, d'agro-alimentaire et d'ethnologie afro-américaine.
Une militante indépendantiste
Ses études terminées, Christiane Taubira rentre en Guyane où elle s'engage comme militante indépendantiste aux côtés de son mari, Roland Delannon (avec qui elle aura 4 enfants, avant de divorcer). Elle adhère au mouvement guyanais de décolonisation (Moguyde) et participe aux émeutes de Cayenne, ce qui la contraint à vivre dans la clandestinité. "Tous les deux jours, je devais changer de lieu, tout en trimbalant un bébé de deux mois" raconte-t-elle. Son mari passera dix-huit mois en détention à la prison de la Santé.
La pasionaria de l'Outre-mer
Son grand fait d'arme politique, c'est l'adoption en 2001, de la loi portant son nom, reconnaissant la traite et l'esclavage comme des crimes contre l'Humanité. Une loi qui lui a permis de gagner en notoriété sur la scène nationale.
Une candidate à la présidentielle
En 2002, Christiane Taubira se présente à la législature suprême sous les couleurs du Parti Radical de gauche. C'est alors la première candidate d'Outre-mer à se présenter à l'élection présidentielle. Elle réunit sur son nom 2,32 % des suffrages au premier tour. Un score suffisamment élevé, pour être rendue responsable, avec Jean-Pierre Chevènement, de l'éparpillement des voix à gauche et de la qualification au second tour de Jean-Marie Le Pen.
Une ministre inattendue
Sa nomination au ministère de la Justice est considérée par les médias, comme la surprise du gouvernement Ayrault. Non issue de la famille socialiste et sans formation juridique, elle est propulsée numéro 4 du gouvernement au lendemain de l'élection de François Hollande.
Le souffre-douleur de l'UMP
Dès ses débuts, la ministre de la Justice focalise les critiques de l'opposition. En cause: un style frontal voir "pète-sec", une politique taxée de laxisme, et des maladresses médiatiques. Dernière "bourde" en date : la signature d'une circulaire sur la gestation pour autrui (GPA), alors même que le texte sur le mariage gay, en discussion, soulève de nombreuses questions sur la filiation.
Des talents d'oratrice
La Garde des Sceaux est réputée pour ses talents d'oratrice, pouvant parler sans notes. D'ailleurs, son service de communication n'a jamais ses discours à l'avance. Avec un débit maitrisé, un phrasé bien scandé, son discours inaugural sur le mariage gay a reçu une "standing ovation" des députés. Lors d'une interruption de séance, elle a même été félicitée par un député UMP : "Je n'étais d'accord en rien, mais c'était un très beau discours".
La nouvelle Simone Veil ?
Comme le constate Libération, il y a bien une "Taubira Pride" à l'Assemblée depuis l'ouverture des débats sur le mariage pour tous. "C'est une rock star chez les députés PS", constate un habitué de l'hémicycle. Claude Bartelone, le président de l'Assemblée le confirme: "Il y a aussi une reconnaissance de ce qu'elle représente, son parcours, son profil, ses origines. On me dit " Simone Veil", " Badinter" et elle. Elle est dans le top 10".
Elle voulait arrêter la politique à 60 ans
Christiane Taubira avait décidé d'arrêter la politique après l'élection présidentielle de 2012. Elle l'avait confié à ses proches et avait prévenu François Hollande, qu'elle ne briguerait pas un cinquième mandat de député. A 60 ans, elle avait envie d'autre chose : retrouver la Guyane pour mettre fin à ces incessantes traversées de l'Atlantique qui déglingue sa santé et enseigner à l'étranger où des universités la réclament. Mais sa nomination au ministère de la Justice a bouleversé ses plans…
Un disque en préparation
Avant d'entrer au gouvernement, Christiane Taubira a écrit de nombreux poèmes, qui ont été repris par des musiciens guyanais. Un de ses textes en hommage à Félix Eboué a été interprété par un jeune chanteur, Tedjee. Un autre musicien, Chris Combette, qui se produit régulièrement au Baiser salé, un club de jazz du quartier des Halles à Paris, a lui aussi décidé mettre en musique les paroles écrites par son amie. Intitulé "Fronmi Fou" (la fourmi folle), l'album mélangeant reggae et jazz créole devrait sortir prochainement…
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