"Je m’appelle Nicolas B, je suis prisonnier politique à FleuryMérogis et... j'ai peur"
Ven 21 Juin - 18:56
Aussi sur Economie Matin
"Je m’appelle Nicolas B, je suis prisonnier politique
à Fleury-Mérogis et... j'ai peur"
J’ai quitté mes parents et ma ville d’Angers pour suivre un double cursus universitaire à Paris. J’étudiais les sciences politiques et l’histoire à la Catho en plus d'être en troisième année d'école d'ingénieur. J’ai 23 ans et le « malheur » de porter le même prénom que le président Sarkozy sur qui s’acharne la haine du locataire de l'Élysée. J'aime ce prénom "Nicolas" d'origine grecque, Nikólaos (Νικόλαος), qui signifie « peuple victorieux » (de nikê : victoire et laos : peuple)
Espérance…
Comme des millions de Français encore libres de penser, je manifestais mon opposition à la loi Taubira en portant fièrement la Famille dans mon cœur et sur mon sweat, regrettant que les élus et responsables politiques se soient même provisoirement « faits une raison » face au mépris du gouvernement.
Joie de vivre…
Dimanche 16 juin, j’étais à Neuilly-sur-Seine avec des amis, au milieu de 1500 personnes selon la police, pour accueillir François Hollande, invité à s’exprimer dans l’émission « Capital ». Comme toujours dans cette ambiance bon enfant et déterminée contre le mariage Gay, la Manif Pour Tous battait son plein parquée à 500 m de l’entrée du studio de télévision par des bataillons de forces de l’ordre... Plus tard, mes amis et moi sommes allés poursuivre joyeusement en nous promenant sur les Champs Élysées.
Perplexité…
Vers 22h, j’ai vu fondre sur nous une charge de CRS accompagnés d' individus armés de Taser et hurlant « Interpellation ! » Ne voyant aucun braqueur, violeur, voleur, dealer et autre terroriste alentour, j’ai pensé à ces fanatiques d’Antifa voulant casser du « droitard ». Nous avons pris la fuite.
Affolement…
Aidés par un des serveurs, nous nous sommes réfugiés dans la première pizzeria venue. J’apprendrai plus tard que le patron, absent au moment des faits, justifie ainsi une plainte contre moi «à cause de son arrestation, il y a eu des dégâts, et le restaurant a dû fermer un quart d'heure».
Trou noir…
Rattrapé par deux de ces brutes qui écrasaient tout sur leur passage dans le restaurant, j’ai réalisé que nos agresseurs étaient des policiers en civil ! Comme j’essayais de me défendre, ils m’ont tabassé jusqu’à perdre quasiment connaissance.
Isolement…
On m’a dit qu’une vingtaine de personnes ont été interpellées en même temps que moi et relâchées après un contrôle d’identité de plusieurs heures. Ce qui m’étonne, c’est d’avoir été séparé des autres qui eux ont été emmenés dans le panier à salade au commissariat de la rue de l’Évangile. Réflexion faite, après mon tabassage, je n’étais probablement plus assez présentable devant de mes compagnons d’infortune.
Incrédulité…
Assommé, menotté et pieds liés, ils m’ont jeté dans la fourgonnette de la BAC puis embarqué pour une comparution immédiate non pas dans l'une des deux chambres correctionnelles qui s'en occupent habituellement mais à la 16e, spécialisée dans les dossiers de stupéfiants et proxénétisme et qui, d’après « Le Monde », venait opportunément d'être libérée suite à l'ajournement du procès de l'affaire Zahia. De ces deux prétextes « dégradations volontaires » et « rébellion », seul le deuxième sera retenu par le juge, la responsabilité des dégradations étant difficile à établir dans le cadre d'une interpellation mouvementée !
Improvisation…
Le 27 mai après-midi, en marge d'une manifestation spontanée à proximité du lycée Buffon à Paris, où François Hollande effectuait une visite, des lycéens, une femme enceinte, un aveugle, un prêtre, des dames catéchistes et des retraités âgés de plus de 70 ans ont été interpellés, en tout quatre-vingt-treize personnes, des opposants au mariage homosexuel mais aussi de simples passants. J’avais déjà été contrôlé moi aussi comme des centaines de veilleurs et condamné à 200 euros d'amende avec sursis pour « non-dispersion d'un rassemblement non autorisé ». Je vivais donc l’instant présent comme un improbable cauchemar. Trop c’est trop, j’ai refusé le prélèvement de mes empreintes et ADN. C’est cet «antécédent judiciaire» qui motivera la sévérité du juge. Tout cela n’avait aucun sens ! Jean-Frédéric Poisson, député UMP s’indignait : «Quand vous êtes interpellé sans raison, il n'est pas anormal que vous vous rebelliez !»
Consternation…
Dimanche soir, la juge Nathalie Dutartre si prompte à excuser et blanchir les Peoples m’a condamné pour «rébellion et refus de prélèvement» à quatre mois de prison, dont deux fermes et 1000 euros d'amende avec mandat de dépôt comme si j’étais une menace, un danger pour la société ! «C'est ubuesque ! Il a été jugé pour des infractions consécutives à une interpellation qui n'a pas de cause.» a déclaré Me Henri de Beauregard, l'un des avocats bénévoles de la Manif pour tous.
Solitude…
J’ai évidemment fait appel de cette sentence ahurissante simplement pour recouvrer ma liberté. Mais contrairement à ce qui se fait dans le cadre de cette procédure, ils m’ont jeté dans un cachot de Fleury Mérogis. « Pour l’exemple » sans doute !
Cauchemar…
Il y a 8 ans, un jeune homme du nom d’Eric BLAISE incarcéré comme moi à la prison de Fleury-Mérogis était battu à mort et décédait dans sa cellule. Une ordonnance de « non-lieu » envoyée à ses parents signifiant que sa mort restera inexpliquée lui sert aujourd’hui d’épitaphe ! Aujourd’hui je survis dans un environnement sordide à trois dans 9 mètres carrés (*), toilettes comprises. Je suis cerné par la crème de la délinquance et de la violence.
Angoisse…
Quand il fera trop chaud, les détenus de Fleury-Mérogis boucheront leurs lavabos pour laisser l’eau s’écouler directement sur le sol. Puis, pour avoir un peu d’air, ils briseront les lourdes vitres de l’étroite fenêtre de leur cellule. Ils devront également choisir entre le ventilateur, que l’on peut "cantiner" auprès de l’administration, et tout autre équipement électrique : le circuit ne supporterait pas la surcharge imposée par les deux appareils. Et si le soleil cogne lors des promenades, le seul véritable point d’ombre de la cour ne sera d’aucun secours. Le préau, à l’abri du regard des gardiens, est en effet une zone de non-droit où se mènent les règlements de comptes. Il est donc interdit d’accès.
Parole d'expert :
Désespérance…
Je me sens tellement étranger à ce statut de prisonnier politique incroyable dans une démocratie que je ne maîtrise plus rien. J’ignore comment je pourrai m’en sortir et dans quel état ? Il parait que je reçois d'innombrables témoignages de soutien et de sympathie ? Cela fait tant de bien. Quelqu'un m'a dit aussi qu'il y a des Français pour estimer que ce qui m’arrive est « bien fait », c'est possible ça ?
Courage…
J’aimais la France quand elle était encore le pays des Droits de l’Homme.
Maman, Papa, mes amis, mes amours… ne pleurez pas : oui j’ai peur, mais je m’accroche. Du fond de ce cachot, je m’accroche à l’idée que quoiqu’il arrive vous ne lâchez rien !
Je vous aime.
Nicolas.
(Lettre inspirée d'une compilation de faits évoqués dans plusieurs grands médias de toutes tendances. Toute ressemblance avec la réalité devra être imputée à cette dernière.)
Surpopulation chronique, vétusté… Un été chaud pourrait être, dans les prisons, celui de tous les dangers. Pendant la période estivale, "la justice est en vacances, les avocats sont partis et, du coup, ne viennent pas voir leurs clients", explique Céline Verzeletti, secrétaire générale du syndicat CGT pénitentiaire.
Prions pour qu'il continue de pleuvoir !
Pétition de soutien pour Nicolas sur FaceBook
Pétition de soutien pour Nicolas de "l'Institut pour la Justice"
Là, la cagnotte pour l'aider financièrement
ALERTE ICI, les Preuves que le PS fausse sciemment les sondages favorable à Nicolas
Pour Nicolas, je vous conjure de diffuser massivement cet article comme tous ceux qui le défendent.
NOUVELLES DE NICOLAS
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Espérance…
Comme des millions de Français encore libres de penser, je manifestais mon opposition à la loi Taubira en portant fièrement la Famille dans mon cœur et sur mon sweat, regrettant que les élus et responsables politiques se soient même provisoirement « faits une raison » face au mépris du gouvernement.
Joie de vivre…
Dimanche 16 juin, j’étais à Neuilly-sur-Seine avec des amis, au milieu de 1500 personnes selon la police, pour accueillir François Hollande, invité à s’exprimer dans l’émission « Capital ». Comme toujours dans cette ambiance bon enfant et déterminée contre le mariage Gay, la Manif Pour Tous battait son plein parquée à 500 m de l’entrée du studio de télévision par des bataillons de forces de l’ordre... Plus tard, mes amis et moi sommes allés poursuivre joyeusement en nous promenant sur les Champs Élysées.
Perplexité…
Vers 22h, j’ai vu fondre sur nous une charge de CRS accompagnés d' individus armés de Taser et hurlant « Interpellation ! » Ne voyant aucun braqueur, violeur, voleur, dealer et autre terroriste alentour, j’ai pensé à ces fanatiques d’Antifa voulant casser du « droitard ». Nous avons pris la fuite.
Affolement…
Aidés par un des serveurs, nous nous sommes réfugiés dans la première pizzeria venue. J’apprendrai plus tard que le patron, absent au moment des faits, justifie ainsi une plainte contre moi «à cause de son arrestation, il y a eu des dégâts, et le restaurant a dû fermer un quart d'heure».
Trou noir…
Rattrapé par deux de ces brutes qui écrasaient tout sur leur passage dans le restaurant, j’ai réalisé que nos agresseurs étaient des policiers en civil ! Comme j’essayais de me défendre, ils m’ont tabassé jusqu’à perdre quasiment connaissance.
Isolement…
On m’a dit qu’une vingtaine de personnes ont été interpellées en même temps que moi et relâchées après un contrôle d’identité de plusieurs heures. Ce qui m’étonne, c’est d’avoir été séparé des autres qui eux ont été emmenés dans le panier à salade au commissariat de la rue de l’Évangile. Réflexion faite, après mon tabassage, je n’étais probablement plus assez présentable devant de mes compagnons d’infortune.
Incrédulité…
Assommé, menotté et pieds liés, ils m’ont jeté dans la fourgonnette de la BAC puis embarqué pour une comparution immédiate non pas dans l'une des deux chambres correctionnelles qui s'en occupent habituellement mais à la 16e, spécialisée dans les dossiers de stupéfiants et proxénétisme et qui, d’après « Le Monde », venait opportunément d'être libérée suite à l'ajournement du procès de l'affaire Zahia. De ces deux prétextes « dégradations volontaires » et « rébellion », seul le deuxième sera retenu par le juge, la responsabilité des dégradations étant difficile à établir dans le cadre d'une interpellation mouvementée !
Improvisation…
Le 27 mai après-midi, en marge d'une manifestation spontanée à proximité du lycée Buffon à Paris, où François Hollande effectuait une visite, des lycéens, une femme enceinte, un aveugle, un prêtre, des dames catéchistes et des retraités âgés de plus de 70 ans ont été interpellés, en tout quatre-vingt-treize personnes, des opposants au mariage homosexuel mais aussi de simples passants. J’avais déjà été contrôlé moi aussi comme des centaines de veilleurs et condamné à 200 euros d'amende avec sursis pour « non-dispersion d'un rassemblement non autorisé ». Je vivais donc l’instant présent comme un improbable cauchemar. Trop c’est trop, j’ai refusé le prélèvement de mes empreintes et ADN. C’est cet «antécédent judiciaire» qui motivera la sévérité du juge. Tout cela n’avait aucun sens ! Jean-Frédéric Poisson, député UMP s’indignait : «Quand vous êtes interpellé sans raison, il n'est pas anormal que vous vous rebelliez !»
Consternation…
Dimanche soir, la juge Nathalie Dutartre si prompte à excuser et blanchir les Peoples m’a condamné pour «rébellion et refus de prélèvement» à quatre mois de prison, dont deux fermes et 1000 euros d'amende avec mandat de dépôt comme si j’étais une menace, un danger pour la société ! «C'est ubuesque ! Il a été jugé pour des infractions consécutives à une interpellation qui n'a pas de cause.» a déclaré Me Henri de Beauregard, l'un des avocats bénévoles de la Manif pour tous.
Solitude…
J’ai évidemment fait appel de cette sentence ahurissante simplement pour recouvrer ma liberté. Mais contrairement à ce qui se fait dans le cadre de cette procédure, ils m’ont jeté dans un cachot de Fleury Mérogis. « Pour l’exemple » sans doute !
Cauchemar…
Il y a 8 ans, un jeune homme du nom d’Eric BLAISE incarcéré comme moi à la prison de Fleury-Mérogis était battu à mort et décédait dans sa cellule. Une ordonnance de « non-lieu » envoyée à ses parents signifiant que sa mort restera inexpliquée lui sert aujourd’hui d’épitaphe ! Aujourd’hui je survis dans un environnement sordide à trois dans 9 mètres carrés (*), toilettes comprises. Je suis cerné par la crème de la délinquance et de la violence.
Angoisse…
Quand il fera trop chaud, les détenus de Fleury-Mérogis boucheront leurs lavabos pour laisser l’eau s’écouler directement sur le sol. Puis, pour avoir un peu d’air, ils briseront les lourdes vitres de l’étroite fenêtre de leur cellule. Ils devront également choisir entre le ventilateur, que l’on peut "cantiner" auprès de l’administration, et tout autre équipement électrique : le circuit ne supporterait pas la surcharge imposée par les deux appareils. Et si le soleil cogne lors des promenades, le seul véritable point d’ombre de la cour ne sera d’aucun secours. Le préau, à l’abri du regard des gardiens, est en effet une zone de non-droit où se mènent les règlements de comptes. Il est donc interdit d’accès.
Parole d'expert :
Désespérance…
Je me sens tellement étranger à ce statut de prisonnier politique incroyable dans une démocratie que je ne maîtrise plus rien. J’ignore comment je pourrai m’en sortir et dans quel état ? Il parait que je reçois d'innombrables témoignages de soutien et de sympathie ? Cela fait tant de bien. Quelqu'un m'a dit aussi qu'il y a des Français pour estimer que ce qui m’arrive est « bien fait », c'est possible ça ?
Courage…
J’aimais la France quand elle était encore le pays des Droits de l’Homme.
Maman, Papa, mes amis, mes amours… ne pleurez pas : oui j’ai peur, mais je m’accroche. Du fond de ce cachot, je m’accroche à l’idée que quoiqu’il arrive vous ne lâchez rien !
Je vous aime.
Nicolas.
(Lettre inspirée d'une compilation de faits évoqués dans plusieurs grands médias de toutes tendances. Toute ressemblance avec la réalité devra être imputée à cette dernière.)
* * * * * * * * *
Surpopulation chronique, vétusté… Un été chaud pourrait être, dans les prisons, celui de tous les dangers. Pendant la période estivale, "la justice est en vacances, les avocats sont partis et, du coup, ne viennent pas voir leurs clients", explique Céline Verzeletti, secrétaire générale du syndicat CGT pénitentiaire.
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Pour Nicolas, je vous conjure de diffuser massivement cet article comme tous ceux qui le défendent.
©Calculette pour revolte.exprimetoi.com
Boutons de partage en marge à gauche en haut. Merci ! 💙💐
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NOUVELLES DE NICOLAS
- 22 juin : Les avocats de Nicolas l'ont enfin vu!
Son moral est bon. il a reçu nos premières lettres hier!
Ses avocats appellent EXPRESSÉMENT ses soutiens à ne pas organiser de rassemblement devant la prison... Dans l'intérêt de la procédure. (il n'y a plus d'appel en cours mais autre chose est tenté) (selon Petit Louis sur FaceBook) - (*)23 juin : Nicolas semble être heureusement seul dans sa cellule "inconfortable, ne disposant pas même d’une table" Il a été mis à l'isolement à la prison de Fleury-Mérogis, pour sa propre sécurité. Le traitement est très strict : pas de parloir pour les familles, seul son avocat peut lui rendre visite. Une douzaine de portes séparent sa cellule des espaces communs. Les repas lui sont livrés par une trappe, accompagné par de centaines de lettres. source
- 25 juin :Jacques Bompard se rend à FeuryMérogis mais la visite de Nicolas lui est refusée.
- 26 juin :visite d’une délégation parlementaire UMP a écrit:Hervé Mariton s’est rendu ce mercredi 26 juin avec cinq autres collègues (Bruno Retailleau, sénateur, Véronique Besse, Xavier Breton, Philippe Houillon, Nicolas Meslot, députés) à la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.
Ils ont constaté que les conditions de détention de Nicolas étaient jusqu’à hier indignes. Aujourd’hui, elles semblent plus convenables. Ils sont conscients que le personnel de l’administration pénitentiaire œuvre de son mieux.
Hervé Mariton a pu rencontrer Nicolas à cette occasion, et lui dire l’intense émotion provoquée par la sévérité du jugement dont il est l’objet et l’incompréhension devant le caractère exceptionnel d’un mandat de dépôt pour la peine et les faits qui lui sont reprochés.
La conviction de Nicolas reste entière. Hervé Mariton l’a assuré de son soutien et l’a encouragé à prendre soin de lui. source
"Nicolas remercie tous ceux qui pensent à lui" - 30 juin :Nouveau message à ses soutiens des parents de Nicolas
- 27 juin :Le procès en appel de Nicolas Buss se tiendra le 9 juillet, a indiqué jeudi une source judiciaire. Sa demande de remise en liberté sera examinée lors de cette même audience, a indiqué cette même source. source
- 9 juilletNicolas est libéré après 3 semaines de détention. Lors de son procès en appel Il ne mâchera pas ses mots face à l'injustice dont il a été victime. Bravo Nicolas !
Pour rappel, son adresse :
M. Nicolas BERNARD BUSS
404 247 // D-4
M.A de Fleury
7, avenue des peupliers
91 700 FLEURY-MEROGIS
M. Nicolas BERNARD BUSS
404 247 // D-4
M.A de Fleury
7, avenue des peupliers
91 700 FLEURY-MEROGIS
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- "NON au 2 poids, 2 mesures" par l'Institut pour la Justice
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- source sur Fleury
L’histoire de Nicolas le résistant par un de ses amis
Re: "Je m’appelle Nicolas B, je suis prisonnier politique à FleuryMérogis et... j'ai peur"
Ven 21 Juin - 20:21
Les parents de Nicolas a écrit:« Nous, parents de Nicolas, sommes, comme beaucoup, touchés par la sanction judiciaire disproportionnée qui touche notre fils.
Nous sommes émus et touchés par l’ampleur du soutien qui lui y est manifesté.
Notre fils mène un combat qu’il juge essentiel, avec la fougue propre à la fois à son tempérament et à sa jeunesse.
Nous respectons ses convictions, tout comme il nous paraît indispensable que d’autres convictions puissent s’exprimer sur ce sujet.
Ne faites pas de lui un héros, encore moins un martyr ! Il ne mérite ni tant d’honneur ni, pour d’autres, tant de haine.
L’enjeu essentiel, celui qui doit tous nous mobiliser, est celui de la bonne santé de notre démocratie.
Cette démocratie est abîmée lorsque des milliers de jeunes et de moins jeunes manifestent pacifiquement sans jamais avoir le sentiment d’être entendus.
Elle est abîmée, aussi, par ceux qui professent des opinions extrêmes, prônent des actions violentes ou pratiquent l’invective sans discernement sur les réseaux sociaux ou dans la rue.
Beaucoup d’entre vous ont prévu de se rassembler pour manifester leur solidarité avec Nicolas. Nous leur demandons instamment – comme nous le demandons aux forces de l’ordre – de ne pas céder à la violence.
Il est temps de chercher des issues constructives. »
Les parents de Nicolas B. source
Re: "Je m’appelle Nicolas B, je suis prisonnier politique à FleuryMérogis et... j'ai peur"
Ven 21 Juin - 20:29
"L’enjeu essentiel, celui qui doit tous nous mobiliser, est celui de la bonne santé de notre démocratie."
J'ai du mal à suivre là ... mais je m'abstiendrai de commentaire par respect pour cette famille et sans doute aussi par prudence pour Nicolas
J'ai du mal à suivre là ... mais je m'abstiendrai de commentaire par respect pour cette famille et sans doute aussi par prudence pour Nicolas
- Coco59
- Nombre de messages : 3
Re: "Je m’appelle Nicolas B, je suis prisonnier politique à FleuryMérogis et... j'ai peur"
Sam 22 Juin - 0:07
"Cette démocratie est abîmée lorsque des milliers de jeunes et de moins jeunes manifestent pacifiquement sans jamais avoir le sentiment d’être entendus."
Abîmée ET bafouée
Courage à Nicolas, sa famille, ses amis.
Bravo Calculette pour ton article si réaliste, et si révoltant.
Abîmée ET bafouée
Courage à Nicolas, sa famille, ses amis.
Bravo Calculette pour ton article si réaliste, et si révoltant.
- cadoudalInvité
Gare
Sam 22 Juin - 0:59
Il n'est pas impossible que certains d'entre nous passent à une forme d'action… moins pacifique.
Toiut spécialement si quelque chose arrive à l'un d'entre nous.
Ni les juges, mi les hommes politiques, ni certains policiers ne sont à l'abri.
Toiut spécialement si quelque chose arrive à l'un d'entre nous.
Ni les juges, mi les hommes politiques, ni certains policiers ne sont à l'abri.
Re: "Je m’appelle Nicolas B, je suis prisonnier politique à FleuryMérogis et... j'ai peur"
Sam 22 Juin - 16:46
Fleury-Mérogis : Nicolas Bernard-Buss à l'isolement
Mar 25 Juin - 10:34
Nicolas Bernard-Buss, condamné à 2 mois de prison ferme, a été mis à l'isolement à la prison de Fleury-Mérogis, pour sa propre sécurité. Le traitement est très strict : pas de parloir pour les familles, seul son avocat peut lui rendre visite. Une douzaine de portes séparent sa cellule des espaces communs. Les repas lui sont livrés par une trappe, accompagné par de centaines de lettres.
Pour rappel, son adresse :
M. Nicolas BERNARD BUSS
404 247 // D-4
M.A de Fleury
7, avenue des peupliers
91 700 FLEURY-MEROGIS
404 247 // D-4
M.A de Fleury
7, avenue des peupliers
91 700 FLEURY-MEROGIS
source
Re: "Je m’appelle Nicolas B, je suis prisonnier politique à FleuryMérogis et... j'ai peur"
Mar 25 Juin - 18:49
Fils d'un résistant officier de l'armée française, Jacques Bompard Député de la 4e circonscription du Vaucluse se rend à FleuryMerogis pour constater les conditions de détention de Nicolas
Communiqué :
"Jacques Bompard s’est rendu cet après-midi à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Il avait demandé à visiter la cellule de Nicolas Bernard Buss, détenu pour raisons politiques en raison de son opposition à la loi Taubira. La direction de la prison a refusé au motif que le dossier de Nicolas était « en cours d’instruction » et qu’il était « au secret ». Jacques Bompard s’étonne de cette réponse, alors même que Nicolas a été condamné mercredi dernier à quatre mois de prison dont deux mois fermes avec mandat de dépôt.
Par ailleurs, Nicolas était détenu jusqu’alors dans le bâtiment D4 de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, bâtiment qui est très vétuste et insalubre. Il ne disposait ni de savon, ni de papier toilette, n’avait pas pu se doucher depuis le début de sa garde à vue il y a neuf jours et n’avait droit à aucune promenade alors que le Code de procédure pénale prévoit une promenade quotidienne d’une heure.
Avant la visite du député, Nicolas a été transféré dans le bâtiment D3 qui est neuf et dans lequel chaque cellule dispose d’une douche. Les conditions de détention de Nicolas devraient donc s’améliorer et tel était le but de la visite. Encore une fois, Jacques Bompard est scandalisé de la différence de traitement, selon qu’il s’agisse d’un militant de La Manif Pour Tous ou d’un casseur du Trocadéro." source
Re: "Je m’appelle Nicolas B, je suis prisonnier politique à FleuryMérogis et... j'ai peur"
Lun 1 Juil - 16:22
Publié le 01/07/2013 à 09:09 sur le Figaro
Cet étudiant de 23 ans au casier vierge a été condamné à deux mois de prison ferme. « Prisonnier politique » pour les uns, victime d'une répression aveugle pour les autres, il est devenu un symbole aux yeux des opposants au mariage homosexuel
Source Le Figaro Magazine
Il avait prévu de partir quelques jours en Croatie. De louer avec des amis une petite maison de pêcheur au bord de l'Adriatique. De s'offrir un break après une année épuisante où il s'était partagé entre un double cursus universitaire et un engagement de tous les instants, depuis neuf mois, pour s'opposer à la loi Taubira. Le rêve de Nicolas Bernard-Buss ne verra pas le jour cette année. Ses vacances d'été, il les commence en taule.
Depuis le 19 juin au soir, Nicolas Bernard-Buss, lui, est détenu à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Numéro d'écrou 404 247//D-4. Il a été placé à l'isolement. Son seul horizon, comme nous le confie l'un de ses conseils, Me Boutron, ce sont «les quatre murs sales d'une cellule dépouillée sans chaise ni table. Une fenêtre brisée, ouverte aux grands vents et aux bruits de la prison». Son quotidien: des repas qui n'arrivent pas toujours ; l'impossibilité de sortir de sa cellule, ne serait-ce que pour une promenade, histoire de se dégourdir les jambes ; les heures qui défilent lentement ; la visite de ses avocats ou de l'aumônier de la prison. Son seul vrai réconfort depuis une semaine: la lecture des centaines de lettres qui lui parviennent tous les jours. Des messages de soutien, d'encouragement, d'indignation et de colère venus de toute part. Nicolas ne connaît pas ces gens qui lui écrivent, mais il est devenu, pour une grande partie du pays, le visage d'une résistance pacifique que l'on veut museler à tout prix. Pour certains même, «un prisonnier politique». Un héros. Un symbole. Pour Arthur, l'un de ses amis, «il ne se reconnaîtrait pas dans la statue que certains lui érigent, lui qui déteste se mettre en avant». Son itinéraire est semblable à des milliers d'autres. Etudiant en licence d'histoire à la Catho, il mène en parallèle des études dans une école d'ingénieurs. C'est un garçon plutôt brillant, «extrêmement intelligent», aux dires de ceux qui le côtoient ou qui l'ont fréquenté du temps où il était élève à La Source, un lycée de Meudon, dans la banlieue ouest de Paris. L'informatique est sa seule passion déclarée: il sait tout des consoles de jeux, connaît jusqu'à la date de sortie de la première Mega Drive, dévore la presse spécialisée, bidouille un peu sur un vieil ordinateur du début des années 2000. Avec sa grande mèche qui lui tombe sur le visage et ses sweats à capuche, il a tout du parfait geek.
Depuis le départ de ses parents à Angers, Nicolas Bernard-Buss vit seul dans un petit studio à Paris. Pour payer son loyer, il bosse le soir dans une société d'événementiel. Il s'occupe de l'accueil, du vestiaire ou de la plonge. L'été, le jeune homme livre des pizzas, travaille chez McDo, multipliant les petits boulots pour vivre. Nicolas ne sait pas encore précisément ce qu'il veut faire plus tard. Peut-être du journalisme, comme sa mère. Il aime écrire. Cet «hypersensible», comme nous le confie l'un de ses proches, a même plusieurs projets d'écriture en cours.
Engagé dans une résistance pacifique à la loi Taubira
Il sait surtout ce qu'il ne veut pas. A commencer par la loi Taubira. Il n'a jamais été encarté nulle part, ne s'est jamais engagé dans un seul mouvement. Il fréquente seulement l'aumônerie de la Catho où il prend sa part dans l'organisation de débats sur des sujets de société. Avec la loi sur le mariage pour tous, il se découvre une âme de militant. Nicolas est de toutes les manifestations. Son cercle d'amis s'élargit. Ses nuits sont de plus en plus courtes.
Au moment du vote de la loi au Sénat, certains se laissent tenter par la violence ou la provocation. Pas lui. Il fait partie des six jeunes qui, dans la nuit du 15 au 16 avril, se sont réunis pour réfléchir aux moyens de poursuivre de façon pacifique leur opposition à la loi Taubira. Ensemble, ils fondent les Veilleurs. Nicolas, qui prend alors le pseudo de Nicolas Berns, après avoir reçu plusieurs messages d'intimidation sur sa boîte e-mail, s'occupe de la visibilité du mouvement sur les réseaux. Il trouve le logo. A plusieurs reprises, il confie à sa mère sa joie de participer à ce mouvement de résistance pacifique. Nous l'avions rencontré sur l'esplanade des Invalides. Les médias n'avaient d'yeux que pour les agitateurs qui se frottaient aux CRS. «Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit», nous avait-il répondu en citant saint François de Sales. Berns était persuadé qu'un jour l'histoire lui donnerait raison. Il a la dissidence dans ses gènes. Son père polonais a vécu, adolescent, l'état de siège de décembre 1981 au moment de la naissance de Solidarnosc. Sa grand-mère a fui la Lituanie à l'âge de 25 ans, à la suite de la répression soviétique. Nicolas est le fruit de cette histoire-là. A 12 ans, il accompagne sa grand-mère qui, pour la première fois, est revenue à Vilnius après quarante-trois ans d'absence. Ce long voyage en forme de pèlerinage familial a été l'occasion d'échanges sur la résistance à l'oppression, le choix de la liberté…
Aujourd'hui, celui qui a «davantage le profil d'un visiteur de prison que d'un voyou à emprisonner», comme a pu l'écrire sur son compte Twitter un responsable de la Manif pour tous, paie le prix fort de sa liberté de pensée à contretemps. Sa détention choque. La génération «on ne lâche rien» s'est trouvée une raison supplémentaire de continuer son combat.
source
Cet étudiant de 23 ans au casier vierge a été condamné à deux mois de prison ferme. « Prisonnier politique » pour les uns, victime d'une répression aveugle pour les autres, il est devenu un symbole aux yeux des opposants au mariage homosexuel
Source Le Figaro Magazine
Il avait prévu de partir quelques jours en Croatie. De louer avec des amis une petite maison de pêcheur au bord de l'Adriatique. De s'offrir un break après une année épuisante où il s'était partagé entre un double cursus universitaire et un engagement de tous les instants, depuis neuf mois, pour s'opposer à la loi Taubira. Le rêve de Nicolas Bernard-Buss ne verra pas le jour cette année. Ses vacances d'été, il les commence en taule.
Depuis le 19 juin au soir, Nicolas Bernard-Buss, lui, est détenu à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Numéro d'écrou 404 247//D-4. Il a été placé à l'isolement. Son seul horizon, comme nous le confie l'un de ses conseils, Me Boutron, ce sont «les quatre murs sales d'une cellule dépouillée sans chaise ni table. Une fenêtre brisée, ouverte aux grands vents et aux bruits de la prison». Son quotidien: des repas qui n'arrivent pas toujours ; l'impossibilité de sortir de sa cellule, ne serait-ce que pour une promenade, histoire de se dégourdir les jambes ; les heures qui défilent lentement ; la visite de ses avocats ou de l'aumônier de la prison. Son seul vrai réconfort depuis une semaine: la lecture des centaines de lettres qui lui parviennent tous les jours. Des messages de soutien, d'encouragement, d'indignation et de colère venus de toute part. Nicolas ne connaît pas ces gens qui lui écrivent, mais il est devenu, pour une grande partie du pays, le visage d'une résistance pacifique que l'on veut museler à tout prix. Pour certains même, «un prisonnier politique». Un héros. Un symbole. Pour Arthur, l'un de ses amis, «il ne se reconnaîtrait pas dans la statue que certains lui érigent, lui qui déteste se mettre en avant». Son itinéraire est semblable à des milliers d'autres. Etudiant en licence d'histoire à la Catho, il mène en parallèle des études dans une école d'ingénieurs. C'est un garçon plutôt brillant, «extrêmement intelligent», aux dires de ceux qui le côtoient ou qui l'ont fréquenté du temps où il était élève à La Source, un lycée de Meudon, dans la banlieue ouest de Paris. L'informatique est sa seule passion déclarée: il sait tout des consoles de jeux, connaît jusqu'à la date de sortie de la première Mega Drive, dévore la presse spécialisée, bidouille un peu sur un vieil ordinateur du début des années 2000. Avec sa grande mèche qui lui tombe sur le visage et ses sweats à capuche, il a tout du parfait geek.
Depuis le départ de ses parents à Angers, Nicolas Bernard-Buss vit seul dans un petit studio à Paris. Pour payer son loyer, il bosse le soir dans une société d'événementiel. Il s'occupe de l'accueil, du vestiaire ou de la plonge. L'été, le jeune homme livre des pizzas, travaille chez McDo, multipliant les petits boulots pour vivre. Nicolas ne sait pas encore précisément ce qu'il veut faire plus tard. Peut-être du journalisme, comme sa mère. Il aime écrire. Cet «hypersensible», comme nous le confie l'un de ses proches, a même plusieurs projets d'écriture en cours.
Engagé dans une résistance pacifique à la loi Taubira
Il sait surtout ce qu'il ne veut pas. A commencer par la loi Taubira. Il n'a jamais été encarté nulle part, ne s'est jamais engagé dans un seul mouvement. Il fréquente seulement l'aumônerie de la Catho où il prend sa part dans l'organisation de débats sur des sujets de société. Avec la loi sur le mariage pour tous, il se découvre une âme de militant. Nicolas est de toutes les manifestations. Son cercle d'amis s'élargit. Ses nuits sont de plus en plus courtes.
Au moment du vote de la loi au Sénat, certains se laissent tenter par la violence ou la provocation. Pas lui. Il fait partie des six jeunes qui, dans la nuit du 15 au 16 avril, se sont réunis pour réfléchir aux moyens de poursuivre de façon pacifique leur opposition à la loi Taubira. Ensemble, ils fondent les Veilleurs. Nicolas, qui prend alors le pseudo de Nicolas Berns, après avoir reçu plusieurs messages d'intimidation sur sa boîte e-mail, s'occupe de la visibilité du mouvement sur les réseaux. Il trouve le logo. A plusieurs reprises, il confie à sa mère sa joie de participer à ce mouvement de résistance pacifique. Nous l'avions rencontré sur l'esplanade des Invalides. Les médias n'avaient d'yeux que pour les agitateurs qui se frottaient aux CRS. «Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit», nous avait-il répondu en citant saint François de Sales. Berns était persuadé qu'un jour l'histoire lui donnerait raison. Il a la dissidence dans ses gènes. Son père polonais a vécu, adolescent, l'état de siège de décembre 1981 au moment de la naissance de Solidarnosc. Sa grand-mère a fui la Lituanie à l'âge de 25 ans, à la suite de la répression soviétique. Nicolas est le fruit de cette histoire-là. A 12 ans, il accompagne sa grand-mère qui, pour la première fois, est revenue à Vilnius après quarante-trois ans d'absence. Ce long voyage en forme de pèlerinage familial a été l'occasion d'échanges sur la résistance à l'oppression, le choix de la liberté…
Aujourd'hui, celui qui a «davantage le profil d'un visiteur de prison que d'un voyou à emprisonner», comme a pu l'écrire sur son compte Twitter un responsable de la Manif pour tous, paie le prix fort de sa liberté de pensée à contretemps. Sa détention choque. La génération «on ne lâche rien» s'est trouvée une raison supplémentaire de continuer son combat.
source
Révélations et interview exclusive de Nicolas dans Valeurs Actuelles
Jeu 8 Aoû - 11:05
Extraits. Valeurs Actuelles a mené l'enquête sur les conditions scandaleuses de l'arrestation et de l'incarcération de Nicolas. à lire en intégralité dans les kiosques à partir du jeudi 8 Août 2013.
[...] À la station de métro Franklin-Roosevelt, une masse de CRS fond sur le petit groupe. Panique. Nicolas s’engage dans la rue François-Ier avec un ami, gagne la rue de Marignan. Pris en tenaille, les deux jeunes détalent. Une voiture de la brigade anticriminalité (Bac) débouche à contre-sens dans la rue. L’un est attrapé, l’autre s’engouffre dans une pizzeria pour s’y réfugier et monte à l’étage. Brouhaha au rez-de-chaussée. Un cordon de CRS ceinture le restaurant. Les policiers en civil montent. Ils sont trois. L’assaut est chirurgical, les policiers se ruent sur Nicolas et le passent à tabac. Deux Taser sont braqués sur ses tempes, il est rapidement “saucissonné”, soulevé et jeté à l’arrière de la voiture de la Bac. Dix-sept points de lésion et hématomes seront constatés après l’arrestation [...].
[...] Pour la première fois, un jeune homme de 23 ans au casier judiciaire vierge écopera d’une peine de prison ferme assortie d’un mandat de dépôt, qu’il ira purger le soir même sous la lettre d’écrou Z — classification réservée aux détenus les plus dangereux — dans la plus grande maison d’arrêt d’Europe ; sa cellule est voisine de celle de Redoine Faïd, ex-ennemi public numéro un. [...]
Pour la première fois depuis la loi Dati de 2009, une peine de moins de deux ans de prison sera exécutée alors que le juge d’application des peines conclut systématiquement à la remise en liberté des condamnés. Pour la première fois, la justice de ce pays emprisonnera pour délit d’opinion un jeune inoffensif, alors que près de 100 000 peines de prison ferme ne sont pas exécutées chaque année… [...]
[...]Le silence commence à se rompre au sujet des conditions déplorables de sa garde à vue : brimades, policiers qui le prennent en photo avec leur téléphone comme un trophée de chasse, promiscuité forcée avec des transsexuels alors que des cellules restent vides, premier repas servi au bout de vingt-quatre heures, renversé à même le sol, officier de police judiciaire qui propose de jouer sa relaxe au « bras de fer », changement fréquent de commissariat pour détruire les repères, provocations, moqueries… [...]
[...] Pour ses juges, le déroulement de l’audience est accablant. Les chefs d’accusation varient : Nicolas est finalement, dans les dernières minutes de sa garde à vue, accusé de “rébellion”, “fourniture d’identité imaginaire” et de “refus de prélèvement des empreintes digitales et photographiques”. La rébellion repose, sans preuves, sur les seuls témoignages de deux policiers qui affirment [...].
[...]
La sentence tombe. La magistrate prend soin de lire les peines infligées dans l’ordre le plus cruel : « 1 000 euros d’amende sans sursis. » « Assortis de deux mois de prison avec sursis. » « En complément d’une peine de prison ferme de deux mois. » Tout s’effondre. Le mandat de dépôt, qui vaut enfermement immédiat, n’est pas prononcé tout de suite. Nicolas est menotté. Dernière salve : « Compte tenu de la dangerosité de l’incriminé, nous assortissons cette peine à un mandat de dépôt à effet immédiat et exécutoire à l’instant. Il devra être conduit dès ce soir à la prison de Fleury-Mérogis. »
[...]
À sa sortie de prison, Nicolas est immédiatement accueilli en province par sa famille. C’est un garçon en reconstruction que nous avons reçu dans les locaux de Valeurs actuelles [...].
[...] À la station de métro Franklin-Roosevelt, une masse de CRS fond sur le petit groupe. Panique. Nicolas s’engage dans la rue François-Ier avec un ami, gagne la rue de Marignan. Pris en tenaille, les deux jeunes détalent. Une voiture de la brigade anticriminalité (Bac) débouche à contre-sens dans la rue. L’un est attrapé, l’autre s’engouffre dans une pizzeria pour s’y réfugier et monte à l’étage. Brouhaha au rez-de-chaussée. Un cordon de CRS ceinture le restaurant. Les policiers en civil montent. Ils sont trois. L’assaut est chirurgical, les policiers se ruent sur Nicolas et le passent à tabac. Deux Taser sont braqués sur ses tempes, il est rapidement “saucissonné”, soulevé et jeté à l’arrière de la voiture de la Bac. Dix-sept points de lésion et hématomes seront constatés après l’arrestation [...].
[...] Pour la première fois, un jeune homme de 23 ans au casier judiciaire vierge écopera d’une peine de prison ferme assortie d’un mandat de dépôt, qu’il ira purger le soir même sous la lettre d’écrou Z — classification réservée aux détenus les plus dangereux — dans la plus grande maison d’arrêt d’Europe ; sa cellule est voisine de celle de Redoine Faïd, ex-ennemi public numéro un. [...]
Pour la première fois depuis la loi Dati de 2009, une peine de moins de deux ans de prison sera exécutée alors que le juge d’application des peines conclut systématiquement à la remise en liberté des condamnés. Pour la première fois, la justice de ce pays emprisonnera pour délit d’opinion un jeune inoffensif, alors que près de 100 000 peines de prison ferme ne sont pas exécutées chaque année… [...]
[...]Le silence commence à se rompre au sujet des conditions déplorables de sa garde à vue : brimades, policiers qui le prennent en photo avec leur téléphone comme un trophée de chasse, promiscuité forcée avec des transsexuels alors que des cellules restent vides, premier repas servi au bout de vingt-quatre heures, renversé à même le sol, officier de police judiciaire qui propose de jouer sa relaxe au « bras de fer », changement fréquent de commissariat pour détruire les repères, provocations, moqueries… [...]
[...] Pour ses juges, le déroulement de l’audience est accablant. Les chefs d’accusation varient : Nicolas est finalement, dans les dernières minutes de sa garde à vue, accusé de “rébellion”, “fourniture d’identité imaginaire” et de “refus de prélèvement des empreintes digitales et photographiques”. La rébellion repose, sans preuves, sur les seuls témoignages de deux policiers qui affirment [...].
[...]
La sentence tombe. La magistrate prend soin de lire les peines infligées dans l’ordre le plus cruel : « 1 000 euros d’amende sans sursis. » « Assortis de deux mois de prison avec sursis. » « En complément d’une peine de prison ferme de deux mois. » Tout s’effondre. Le mandat de dépôt, qui vaut enfermement immédiat, n’est pas prononcé tout de suite. Nicolas est menotté. Dernière salve : « Compte tenu de la dangerosité de l’incriminé, nous assortissons cette peine à un mandat de dépôt à effet immédiat et exécutoire à l’instant. Il devra être conduit dès ce soir à la prison de Fleury-Mérogis. »
[...]
À sa sortie de prison, Nicolas est immédiatement accueilli en province par sa famille. C’est un garçon en reconstruction que nous avons reçu dans les locaux de Valeurs actuelles [...].
Taubira s'énerve contre le politologue UMP Dominique Reynié
Mar 19 Mai - 1:29
Le politologue est revenu sur l'arrestation de Nicolas Bernard-Buss, militant anti-mariage pour tous, condamné en juin 2013 pour manifestation non autorisée et rébellion. ''J'ai été choqué qu'il ait été emprisonné trois semaines pour avoir été contre. On doit dans ce pays avoir le droit d'être contre", a-t-il lancé. Le jeune homme de 23 ans avait écopé en première instance de quatre mois de prison ferme dont deux avec sursis, puis en appel d'une amende de 3.000 euros. Il avait été incarcéré pendant vingt jours à Fleury-Mérogis.
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