Retirons le MariageGay comme en 1984 et 2006 où la rue fait abroger des "lois de la République"
Mar 28 Mai - 18:04
Faisons retirer le MariageGay comme en 1984 et 2006 où la rue fait abroger des "lois de la République" Sous Mitterrand , le mouvement de l"École libre" a fait abroger la loi Savary visant à intégrer les écoles privées à un "grand service public".Ce mouvement de contestation aussi déterminé que celui auquel nous assistons actuellement a culminé avec la manifestation géante du 24 juin 1984 à Paris (2 millions d'opposants) . Comme la majorité des manifestants actuels contre le Mariage homosexuel, je participais pour la première et dernière fois avant aujourd'hui, à des manifestations... Ce mouvement est réputé avoir contribué à la chute du gouvernement de Pierre Mauroy le 17 juillet 1984 qui fût remplacé par Laurent Fabius.
Maître Guillaume Jeanson -avocat- évoque ci-dessous ces lois adoptées qui ont été abrogées :
* * * * *
" Il y a quarante ans, François Mitterrand déclarait qu'«il n'est pas de bonnes blessures pour la liberté, elles sont toutes mortelles». Quel héritage difficile pour ceux, parmi ses descendants, qui voudraient entraver la manifestation LMPT du 26 mai prochain… quitte à piétiner l'une des libertés publiques les plus chères de notre histoire républicaine, celle de manifester! En fait de mariage pour tous, les faits sont «têtus», et éteindre la lumière historique qui éclaire le dogmatisme de cette majorité passagère est un exercice périlleux.
Ces lois qui ont été abrogées
La manifestation pour l' École Libre du 24 juin 1984 s'est en effet tenue un mois après l'adoption du texte à l'Assemblée. À la mi-juillet, il était abandonné et son auteur démissionnait.
Le 13 janvier 1994, alors que le Conseil constitutionnel ne censurait que partiellement la loi Bourg-Broc - visant, pour mémoire, à libéraliser les conditions du financement attribué par les collectivités territoriales aux établissements privés -, les opposants au texte ont tout de même maintenu leur manifestation, prévue trois jours plus tard.
Mais le précédent le plus vivace dans les esprits demeure sans doute celui du CPE. Adopté le 9 mars 2006, il devait être validé par le Conseil constitutionnel sans aucune réserve le 30 mars suivant. Sa publication au Journal officiel n'a pas empêché les opposants, écharpe tricolore en bandoulière pour les élus, d'organiser deux jours après, le 4 avril, une manifestation. Elle allait entraîner le retrait du texte devenu pourtant «loi de la République», comme dirait François Hollande.
Quand F. Hollande et J-M Ayrault exigeaient l'abrogation du CPE.
Qui se souvient de l'interview que devait donner ce dernier sur RTL au micro de Jean-Michel Aphatie le 31 mars 2006 ? Interrogé sur le fait de savoir si, une fois la loi promulguée, il y aurait encore une légitimité à occuper les universités, François Hollande répondait: «Ce n'est pas parce qu'un dispositif est légal qu'il n'y a pas de légitimité à contester ce dispositif.» Et, le journaliste insistant: «Dans une démocratie, maintenant, n'est-ce pas aux urnes de trancher le problème? Est-ce que la manifestation ou l'occupation, ce n'est pas dépassé, maintenant?» ; sa réponse se faisait même plus précise: «Heureusement que dans une démocratie il y a, aussi, des formes de contestation! Que je sache, la liberté de grève est consacrée, dans nos institutions. La liberté de manifester aussi, et la liberté d'opinion.» Aussi, lorsque Apathie concluait en lui demandant s'il serait dans la rue le 4 avril 2006, notre président déclarait: «Je le serai parce que je considère que ce combat est juste.»
Par ailleurs, au sujet de l'actuel premier ministre, souvenons-nous des paroles de Jean-Marc Ayrault scandant, ce même 4 avril, depuis les bancs de l'Assemblée: «Cette crise que vous avez provoquée n'a que trop duré! Ce matin et cet après-midi, des millions de Français, en manifestant encore plus nombreux, vous le disent: assez de ces simulacres qui humilient la République! Retrouvez la raison, abrogez le CPE!»
Souvenez-vous enfin de François Hollande, le 8 avril suivant, vitupérant aux états généraux de Rennes: «Nous attendons tous l'issue du conflit. Il suffirait d'un mot, un seul, que le pouvoir hésite d'ailleurs à prononcer, une mesure simple, pratique: l'abrogation. Mais, c'est un “gros mot” pour la droite ; ce mot serait tabou, impropre ; il serait vulgaire. Mais, quand on fait une erreur, il faut savoir l'effacer. Il faudrait le faire vite, car cela n'a que trop duré ; ce choix devrait être fait depuis longtemps.»
De fait, entre le 2 avril 2006, jour de promulgation de la loi, et le 10 avril, jour de l'annonce officielle de son retrait par Dominique de Villepin, des routes, des ponts, des gares, des usines et des universités resteront bloqués. Au Parlement, des élus de gauche et d'extrême gauche déposeront même des propositions de loi d'abrogation.
Aucune raison à l'encontre de l'abrogation de la Loi Taubira
La sagesse du retrait n'ayant donc jamais été l'apanage d'un parti, quel motif justifierait qu'on attente aujourd'hui à cette liberté constitutionnellement garantie? Quand l'on compare les dégâts causés par des centaines de supporteurs du PSG, à Paris en une seule soirée, à ceux causés par les centaines de milliers de manifestants LMPT, dans toute la France en six mois, le risque de «troubles à l'ordre public» ne manque pas de faire sourire. Celui d'«insuffisance des moyens de police», ressemblerait, quant à lui, à une reconnaissance embarrassante du succès de la mobilisation.
Reste alors l'argument baroque selon lequel - contrairement au mariage pour tous - le CPE ne figurait pas dans le programme du candidat Chirac en 2002. Là encore, ce serait peut-être oublier un peu vite que la question de l'école libre faisait bien l'objet d'une certaine proposition 90 du candidat Mitterrand en 1981.
Une telle blessure portée à la liberté de manifester ne risquerait-elle pas de gangrener plus largement encore une certaine idée de la démocratie ? "
Maître Guillaume Jeanson -avocat
le 24/05/2013
* * * * *
Il faut continuer le combat pour l'abrogation de la loi Taubira et si possible dans la foulée, la démission de François Hollande et sa clique !
On ne lâche rien !
Merci sincèrement à Marclahen @marclahen qui m'a signalé cet excellent papier du Figaro.
source
Sur le sujet :
- MARIAGE GAY : un loupé anticonstitutionnel à combattre
- Taubira est hors-la-loi
- ICI : Grand dossier sur le Mariage gay et la Manif pour tous
Maître Guillaume Jeanson -avocat- évoque ci-dessous ces lois adoptées qui ont été abrogées :
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" Il y a quarante ans, François Mitterrand déclarait qu'«il n'est pas de bonnes blessures pour la liberté, elles sont toutes mortelles». Quel héritage difficile pour ceux, parmi ses descendants, qui voudraient entraver la manifestation LMPT du 26 mai prochain… quitte à piétiner l'une des libertés publiques les plus chères de notre histoire républicaine, celle de manifester! En fait de mariage pour tous, les faits sont «têtus», et éteindre la lumière historique qui éclaire le dogmatisme de cette majorité passagère est un exercice périlleux.
Ces lois qui ont été abrogées
La manifestation pour l' École Libre du 24 juin 1984 s'est en effet tenue un mois après l'adoption du texte à l'Assemblée. À la mi-juillet, il était abandonné et son auteur démissionnait.
Le 13 janvier 1994, alors que le Conseil constitutionnel ne censurait que partiellement la loi Bourg-Broc - visant, pour mémoire, à libéraliser les conditions du financement attribué par les collectivités territoriales aux établissements privés -, les opposants au texte ont tout de même maintenu leur manifestation, prévue trois jours plus tard.
Mais le précédent le plus vivace dans les esprits demeure sans doute celui du CPE. Adopté le 9 mars 2006, il devait être validé par le Conseil constitutionnel sans aucune réserve le 30 mars suivant. Sa publication au Journal officiel n'a pas empêché les opposants, écharpe tricolore en bandoulière pour les élus, d'organiser deux jours après, le 4 avril, une manifestation. Elle allait entraîner le retrait du texte devenu pourtant «loi de la République», comme dirait François Hollande.
Quand F. Hollande et J-M Ayrault exigeaient l'abrogation du CPE.
Qui se souvient de l'interview que devait donner ce dernier sur RTL au micro de Jean-Michel Aphatie le 31 mars 2006 ? Interrogé sur le fait de savoir si, une fois la loi promulguée, il y aurait encore une légitimité à occuper les universités, François Hollande répondait: «Ce n'est pas parce qu'un dispositif est légal qu'il n'y a pas de légitimité à contester ce dispositif.» Et, le journaliste insistant: «Dans une démocratie, maintenant, n'est-ce pas aux urnes de trancher le problème? Est-ce que la manifestation ou l'occupation, ce n'est pas dépassé, maintenant?» ; sa réponse se faisait même plus précise: «Heureusement que dans une démocratie il y a, aussi, des formes de contestation! Que je sache, la liberté de grève est consacrée, dans nos institutions. La liberté de manifester aussi, et la liberté d'opinion.» Aussi, lorsque Apathie concluait en lui demandant s'il serait dans la rue le 4 avril 2006, notre président déclarait: «Je le serai parce que je considère que ce combat est juste.»
Par ailleurs, au sujet de l'actuel premier ministre, souvenons-nous des paroles de Jean-Marc Ayrault scandant, ce même 4 avril, depuis les bancs de l'Assemblée: «Cette crise que vous avez provoquée n'a que trop duré! Ce matin et cet après-midi, des millions de Français, en manifestant encore plus nombreux, vous le disent: assez de ces simulacres qui humilient la République! Retrouvez la raison, abrogez le CPE!»
Souvenez-vous enfin de François Hollande, le 8 avril suivant, vitupérant aux états généraux de Rennes: «Nous attendons tous l'issue du conflit. Il suffirait d'un mot, un seul, que le pouvoir hésite d'ailleurs à prononcer, une mesure simple, pratique: l'abrogation. Mais, c'est un “gros mot” pour la droite ; ce mot serait tabou, impropre ; il serait vulgaire. Mais, quand on fait une erreur, il faut savoir l'effacer. Il faudrait le faire vite, car cela n'a que trop duré ; ce choix devrait être fait depuis longtemps.»
De fait, entre le 2 avril 2006, jour de promulgation de la loi, et le 10 avril, jour de l'annonce officielle de son retrait par Dominique de Villepin, des routes, des ponts, des gares, des usines et des universités resteront bloqués. Au Parlement, des élus de gauche et d'extrême gauche déposeront même des propositions de loi d'abrogation.
Aucune raison à l'encontre de l'abrogation de la Loi Taubira
La sagesse du retrait n'ayant donc jamais été l'apanage d'un parti, quel motif justifierait qu'on attente aujourd'hui à cette liberté constitutionnellement garantie? Quand l'on compare les dégâts causés par des centaines de supporteurs du PSG, à Paris en une seule soirée, à ceux causés par les centaines de milliers de manifestants LMPT, dans toute la France en six mois, le risque de «troubles à l'ordre public» ne manque pas de faire sourire. Celui d'«insuffisance des moyens de police», ressemblerait, quant à lui, à une reconnaissance embarrassante du succès de la mobilisation.
Reste alors l'argument baroque selon lequel - contrairement au mariage pour tous - le CPE ne figurait pas dans le programme du candidat Chirac en 2002. Là encore, ce serait peut-être oublier un peu vite que la question de l'école libre faisait bien l'objet d'une certaine proposition 90 du candidat Mitterrand en 1981.
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Calculette pour revolte.exprimetoi.com
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- Taubira est hors-la-loi
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