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Calculette
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Article de presse La France a besoin d’un nouveau 1958 (par Jean-François Copé)

Dim 5 Mai - 10:29
La France a besoin d’un nouveau 1958 (par Jean-François Copé) L_ache10"La France a besoin d’un nouveau 1958" évoque Jean-François Copé dans sa Tribune au Figaro :

La France est confrontée à une crise politique inédite sous la Vème République. Alors que la gauche dispose de tous les leviers institutionnels et qu’elle peut compter sur l’appui de puissants relais médiatiques et intellectuels, jamais personne n’aurait pu imaginer que son échec serait si brutal, si rapide, un an seulement après l’élection de François Hollande.

Pourtant, nous avions mis en garde les Français pendant la campagne présidentielle...
Nous avions prévenu que le matraquage fiscal sans précédent des entreprises et des classes moyennes casserait la croissance et l’emploi.
Résultat : il n’y jamais eu autant de chômeurs dans notre pays. Chaque jour, 1000 travailleurs
de plus rejoignent les rangs des demandeurs d’emploi.Derrière ces chiffres,des rêves brisés, des familles fragilisées. Et pour la première fois depuis 1984, le pouvoir d’achat a baissé en France.

Nous avions alerté les Français sur l’imposture qui consistait à promettre le retour à l’équilibre des finances publiques en 2017 tout en embauchant des fonctionnaires supplémentaires.
Résultat : l’objectif de déficit à 3 % du PIB en 2013 est abandonné, la dette continue d’augmenter et la France est de plus en plus dépendante de marchés financiers.

Nous avions dit que la remise en cause de l’arsenal pénal mis en place par Nicolas Sarkozy
donnerait carte blanche aux délinquants.
Résultat : pour la première fois depuis 10 ans, l’insécurité repart en forte hausse, dans nos
villes comme dans nos campagnes.

Nous avions dénoncé les ambiguïtés dangereuses d’un discours laxiste sur l’immigration.
Résultat : les régularisations s’amplifient et rien n’est fait pour contrer l’immigration clandestine.
Les ministres mettent plus d’énergie à empêcher les expulsions qu’à retenir les jeunes talents français qui partent chercher la réussite à l’étranger.

Nous avions prédit que François Hollande serait l’otage de ses alliés les plus radicaux.
Résultat: en passant en force avec des lois qui blessent les consciences, comme celle sur le
mariage et l’adoption pour les couples de même sexe, il déchire la France en deux et ajoute de la crise à la crise.

Nous avions expliqué que l’ancien premier secrétaire du PS était le moins bien placé pour donner des leçons de morale.
Résultat : la République irréprochable s’affaisse jour après jour, avec les affaires au sein même du gouvernement et les nominations de complaisance à tous les étages.

Aujourd’hui, le discrédit du pouvoir est à son comble. Tous les grands engagements de François Hollande ont tourné au fiasco. Tentant d’expliquer cet effondrement, les commentateurs cherchent dans l’histoire de France des périodes comparables. Certains remontent à 1789.
Certes, la contestation gronde contre la noblesse déclinante de l’Etat PS et contre le clergé
arrogant de la gauche bien pensante. Mais au 21ème siècle, le peuple choisit la résignation ou l’expatriation plutôt que la révolution. D’autres évoquent 1914 et la nécessité de l’«union sacrée». Mais la France n’est pas menacée par une invasion armée et la gauche seule, aveuglée par ses certitudes, conduit le pays vers l’abîme. Nous ne sommes pas non plus dans les années 30. Certes, les populistes cherchent à tirer profit de la crise, mais ceux qui voient les totalitarismes submerger l’Europe jouent à se faire peur.

En réalité, si une période peut nous porter conseil, c’est 1958. Car, en dépit de nos institutions solides, la situation actuelle a des traits communs avec l’agonie de la Quatrième République. Le pouvoir est faible, sans ressort, ni vision pour la France. Bringuebalé par le cours des événements, il fait honte aux Français. Évidemment, ni la guerre d’Algérie ni la guerre froide ne menacent, mais notre pays est emporté dans un tourbillon parce que ses dirigeants, dignes héritiers de la SFIO finissante, ne comprennent rien au nouveau monde en train de naître.

Comme en 1958, la France a besoin d’une reprise en main, d’un sursaut national. Comme en 1958, ce sursaut ne viendra pas de la gauche, incapable de s’élever au dessus de ses intérêts clientélistes. Comme en 1958, il s’agit de renouer avec l’espérance en montrant qu’une autre politique est possible et même indispensable.
Le général de Gaulle avait compris que la modernisation de la France passait par quelques
priorités bien identifiées. A sa suite, retroussons nous les manches et lançons quatre grandes
batailles. Quatre batailles pour remettre à niveau la France dans la grande compétition mondiale et consolider la communauté nationale face aux dérives du communautarisme et de l’individualisme à outrance.

Lançons la bataille de l’économie en renforçant le couple école entreprise au lieu de les opposer. C’est par l’école et l’entreprise que nous redresserons la France. C’est par elles que nous produirons mieux et plus. C’est par elles que nous retrouverons plein emploi et prospérité.
Libérons l’imagination en réformant l’école en profondeur, avec plus d’autonomie pour les acteurs de terrain; avec plus d’apprentissage comme une voie d’excellence, dès 14 ans; avec plus d’orientation pour que la formation corresponde aux besoins de l’économie.
Libérerons le front des producteurs –salariés, entrepreneurs, agriculteurs, commerçants, artisans, chercheurs, créateurs...
Libérons–les du poids écrasant de la fiscalité et des normes excessives.
Libérons le travail, en faisant confiance à la négociation plutôt qu’à une loi uniforme. C’est ainsi que nous redeviendrons une terre d’attractivité.
Lançons la bataille de l’autorité. En ne lâchant rien face aux atteintes à la laïcité. En luttant
en priorité contre la délinquance des mineurs et les multirécidivistes. Construisons davantage de places de prison pour en finir avec l’impunité. Lançons la bataille des institutions pour réformer en urgence, sur la base d’un contrat clair avec les Français.

Assumons le recours aux ordonnances lorsqu’il faut aller vite et le référendum pour les questions de société. Réduisons le nombre d’élus. Fusionnons les départements et les régions. Lançons la bataille de l’Europe, une Europe qui protège, une Europe des solutions.
Il faut pour cela une grande opération vérité: reprenons le pouvoir au niveau national lorsque
cela est plus efficace, allons encore plus loin dans l’intégration lorsque cela est nécessaire.
Je pense tout particulièrement aux politiques fiscale et budgétaire : visons une véritable
convergence franco-allemande afin de devenir un géant dans la compétition mondiale.

En 1958, certains pensaient que la France était condamnée à l’écrasement, prise entre deux
blocs et trahie par des élites à bout de souffle. Le Général de Gaulle a montré que la France
avait toujours les ressorts pour repartir à l’offensive.
Aujourd’hui, la France a besoin d’un nouveau 1958. La droite française a une responsabilité historique. A nous de porter cet héritage. A nous de continuer d’écrire l’avenir.

Jean François Copé

le 4 mai 2013

Boutons de partage en marge à gauche en haut. Merci ! 💙💐


Dernière édition par Calculette le Dim 12 Mai - 13:39, édité 1 fois
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Article de presse Re: La France a besoin d’un nouveau 1958 (par Jean-François Copé)

Mar 7 Mai - 23:35
Chômage, dette, pouvoir d'achat, croissance, sécurité,
immigration irrégulière, République exemplaire, politique
internationale, cohésion sociale et gouvernance...
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