Mon reportage PHOTO de la MPT du 21 avril : 270 000 personnes ni frigides, ni barjots !
Lun 22 Avr - 18:24
Aussi publié sur Économie Matin
Manif pour tous contre Manip pour certains : 270 000 manifestants ni frigides ni barjots Nous sommes arrivés en avance Place Denfert-Rochereau, et instantanément je fus intriguée par une banderole en arabe. Voulant en avoir le cœur net, "Calculette" se retrouvait par inadvertance, accolée à une Frigide Barjot elle-même assaillie par des journalistes et photographes. Elle me faisait de la peine à ne pas pouvoir allumer sa clope donc je lui passais ma flamme et lui touchais deux mots sur cette homophobie fantasmée pour servir la propagande du PS sans insister cependant, l'endroit manquait un peu d'intimité et Frigide n’en étais plus à la réflexion mais aux convictions ! Bref, j’étais entrée dans le vif du sujet et dégainais carnet de note et appareil photo.
Le côté marrant de Frigide d’abord :
Les flashes et cameras arrivant en masse autour de nous, la diva de la Manif Pour Tous, soucieuse de son image, se tournait vers ses bodyguards, impressionnants gros bras tout en noir. Un peu embarrassée mais avec humour et délicatesse, elle leur demandait s'ils pouvaient "s'éloigner un peu, sinon on va dire que je suis entourée d'éléments incontrôlables " !
J'ai cru comprendre qu'elle envisageait de créer un mouvement politique avec des représentants ..."Je veux présenter des candidats aux municipales..."
Le reste de ses déclarations, vous les lirez "fidèlement" retranscrites dans les journaux. (Pour une fois, je m'abstiendrai de commentaires, surtout à chaud !)
La manif s'ébranlait . Je laissais donc Frigide à son fanclub et je m’engageais docilement dans le rang Plus loin je devais découvrir les bons côtés de l'entêtement absurde du gouvernement :
" Le double effet Kiss cool " de la loi TaubiraLes communautés religieuses rassemblées dans un même élan sous une même bannière
Image émouvante que ces musulmans, juifs, chrétiens dessus-dessous l’abribus, emportés par le bonheur de crier enfin, tous ensemble et sans complexe, leur conviction commune sans craindre d'être taxés d’homophobes. " Vous êtes dans le déni d’homophobie comme d’autres sont dans le déni du racisme." avait déclaré le sénateur socialiste Jean-Pierre Michel, rapporteur de la loi Taubira selon 24hActu Plus loin encore, boulevard des Invalides les cloches de l’église Saint François Xavier, pour notre plus grande joie sonnaient à toutes volées pendant le défilé.
Nous poursuivions gaiement dans une ambiance bon enfant, croisant ici un vendeur de sifflets, ou là un ancien arborant fièrement sa croix de Lorraine.
"Le Temps des Cerises"
Un vieux monsieur si digne, portant sa croix, immobile en marge de la manifestation. Tremblait-il voyant cette foule joyeuse et déterminée en pensant au Général de Gaulle et à la Libération ? Ou bien son émotion venait-elle de la destruction par le PS, des fondements de la Patrie pour lesquels il s'était battu et avait perdu tant de compagnons aimés ? Son timide sourire me ferait pencher pour la première hypothèse...
Et puis, comme Christiane Taubira qui évoque à l'Assemblée le merle moqueur du "Temps des Cerises", le célèbre chant insurrectionnel écrit en 1866, cette jeune femme avec sa pancarte " Tendez l'oreille, les merles sifflent déjà" sait-elle seulement que le nom de jeune fille de "Frigide Barjot" est Virginie MERLE ? Cela ne s'invente pas !
L’exaspération populaire s'est clairement durcie
Malgré le sourire des "Miss Manif" n'attendant plus que Geneviève de Fontenay pour les départager, un ras le bol s'exprimait librement dans les rangs des manifestants . Les slogans étaient bien plus orientés que le 13 janvier, le Président devenant clairement la cible du courroux populaire, "Hollande, ta loi, on en veut pas", "Hollande démission", "On veut du boulot, pas du mariage homo !" "On veut des emplois, pas la loi Tau-bira." étaient les plus repris. Parmi ceux-ci, il y en a deux qui m'ont particulièrement surprise et fait plaisir. "Hollande rembourse nous Trierweiler" ou encore "Hollande fais ta déclaration ISF" (Vous comprenez ma satisfaction, si vous savez le succès de cet article "Trierweiler/Hollande : le Code Pénal justifie la plainte de Xavier Kemlin")
Ambiance potache : à chaque fois qu'on voyait un hélico tournoyer au-dessus de la foule, on lui faisait de grands signes, "Hou hou,... on est là !..." intensifiant les sifflets, huées et slogans.
Le comptage inexistant de la police
Les forces de l'ordre étaient partout, ni discrètes ni agressives, présentes surtout aux intersections pour empêcher l'accès vers les ministères et l'Élysée.
Je taquinais gentiment ces agents pour prendre la température. L'un deux me confiait devant ses collègues avec un pauvre sourire et une amertume certaine "On serait mieux chez nous, au soleil"... C'était l'expression de l'inadéquation entre les ordres de Valls et la réalité du terrain, les effectifs de Notre Dame des Landes ayant été rapatriés sur la capitale afin de faire face aux dangereux agitateurs et provocateurs en ballerines et mocassins à glands (ou pas)
Cette présence massive d'uniformes devait entretenir pour les médias le fantasme d'une menace des "forces du mal" d’extrême droite. Je l'ai cherchée cette menace, je m'y étais préparée... rien, pas l'ombre d'un crâne rasé mis à part ceux de la sécurité, par contre des biberons et des cannes en pagaille !
Une fois encore, nous étions passés par groupe de 5 ou 6, à travers une ligne d'organisateurs munis de compteurs à impulsion. Évidemment rien de tel , strictement rien côté "officiel". Alors que nous pensions être en tête de la manif avec Barjot, que nenni ! Nous avions remonté le plus rapidement possible le cortège, cherchant les premiers rangs... En vain ! Toujours plus de monde, depuis Denfert jusqu'aux Invalides, la manifestation était ininterrompue !
Sur place, par rapport à la manif du 13 janvier, on évaluait entre nous le nombre de manifestants entre 200 et 300 000 personnes. Autant dire que le chiffre annoncé de 270 000 par les organisateurs ne nous a pas du tout surpris.
Quant à celui de la préfecture, "Où sont les calculatrices ?" scandait la foule. Henri Guaino le soir même sur BFM a très bien dit qu'il fallait que le gouvernement cesse de faire passer les policiers pour des crétins ! Obliger ces hommes et ces femmes en qui nous avons confiance, à produire des images fausses pour minimiser un profond mouvement de protestation est une atteinte grave à la morale et la déontologie. Cette "raison d’État" n'a rien à voir avec la démocratie mais avec la dictature. Honte au pouvoir socialiste !
Premières arrivées sur la Place des Invalides
Dans un grand moment de liesse et de partage, la foule a félicité Frigide et les organisateurs de cette journée, a redit son amitié pour les homosexuels présents, et avec eux a réaffirmé sa détermination à "ne jamais rien lâcher" ! Nous avons quitter les lieux vers 17h.
En résumé, mon mari et moi avons fait trois manifestations à Paris et à la Défense (le fanion bleu dans les rues de Manille aux Philippines le 24 mars compte pour du beurre) et avons constaté que si la typologie était la même (cette France discrète qui ne défile jamais) l’énergie et la détermination étaient montées de plusieurs crans depuis janvier et surtout après le coup de force du gouvernement !
Une seule réponseA ceux-là :
à ce CGTiste de la RATP qui m'interpelle dans le RER, jaloux de ne savoir rameuter des milliers de personnes comme aux manif anti-mariage pour tous,
à ce black qui m'engueule parce que la France n'a pas interdit à temps l'homosexualité et "voilà ce qui arrive, ils veulent se marier",
à cette bobo Rive Gauche qui me harcèle me demandant "pourquoi vous manifestez puisque ça ne changera rien pour vous" ou pourquoi j'ai le drapeau tricolore en main, je réponds :
Dormez en paix camarades , vous n'avez rien compris.
La France ne vous attendra pas.
La France, elle, s'est réveillée !
©Calculette pour www.revolte.exprimetoi.com
Boutons de partage en marge à gauche, toujours en haut. 💙💐
Je remercie mon mari qui a réussi à me suivre avec patience dans mes cavalcades en tous sens, et aussi pour ses photos que je ne pouvais pas prendre...
ainsi que mon amie @blaemag pour son échange sur Tweeter avec la "bienpensance"
Manif pour tous contre Manip pour certains : 270 000 manifestants ni frigides ni barjots Nous sommes arrivés en avance Place Denfert-Rochereau, et instantanément je fus intriguée par une banderole en arabe. Voulant en avoir le cœur net, "Calculette" se retrouvait par inadvertance, accolée à une Frigide Barjot elle-même assaillie par des journalistes et photographes. Elle me faisait de la peine à ne pas pouvoir allumer sa clope donc je lui passais ma flamme et lui touchais deux mots sur cette homophobie fantasmée pour servir la propagande du PS sans insister cependant, l'endroit manquait un peu d'intimité et Frigide n’en étais plus à la réflexion mais aux convictions ! Bref, j’étais entrée dans le vif du sujet et dégainais carnet de note et appareil photo.
Le côté marrant de Frigide d’abord :
Les flashes et cameras arrivant en masse autour de nous, la diva de la Manif Pour Tous, soucieuse de son image, se tournait vers ses bodyguards, impressionnants gros bras tout en noir. Un peu embarrassée mais avec humour et délicatesse, elle leur demandait s'ils pouvaient "s'éloigner un peu, sinon on va dire que je suis entourée d'éléments incontrôlables " !
J'ai cru comprendre qu'elle envisageait de créer un mouvement politique avec des représentants ..."Je veux présenter des candidats aux municipales..."
Le reste de ses déclarations, vous les lirez "fidèlement" retranscrites dans les journaux. (Pour une fois, je m'abstiendrai de commentaires, surtout à chaud !)
La manif s'ébranlait . Je laissais donc Frigide à son fanclub et je m’engageais docilement dans le rang Plus loin je devais découvrir les bons côtés de l'entêtement absurde du gouvernement :
" Le double effet Kiss cool " de la loi Taubira
Image émouvante que ces musulmans, juifs, chrétiens dessus-dessous l’abribus, emportés par le bonheur de crier enfin, tous ensemble et sans complexe, leur conviction commune sans craindre d'être taxés d’homophobes. " Vous êtes dans le déni d’homophobie comme d’autres sont dans le déni du racisme." avait déclaré le sénateur socialiste Jean-Pierre Michel, rapporteur de la loi Taubira selon 24hActu Plus loin encore, boulevard des Invalides les cloches de l’église Saint François Xavier, pour notre plus grande joie sonnaient à toutes volées pendant le défilé.
Nous poursuivions gaiement dans une ambiance bon enfant, croisant ici un vendeur de sifflets, ou là un ancien arborant fièrement sa croix de Lorraine.
"Le Temps des Cerises"
Un vieux monsieur si digne, portant sa croix, immobile en marge de la manifestation. Tremblait-il voyant cette foule joyeuse et déterminée en pensant au Général de Gaulle et à la Libération ? Ou bien son émotion venait-elle de la destruction par le PS, des fondements de la Patrie pour lesquels il s'était battu et avait perdu tant de compagnons aimés ? Son timide sourire me ferait pencher pour la première hypothèse...
Et puis, comme Christiane Taubira qui évoque à l'Assemblée le merle moqueur du "Temps des Cerises", le célèbre chant insurrectionnel écrit en 1866, cette jeune femme avec sa pancarte " Tendez l'oreille, les merles sifflent déjà" sait-elle seulement que le nom de jeune fille de "Frigide Barjot" est Virginie MERLE ? Cela ne s'invente pas !
L’exaspération populaire s'est clairement durcie
Malgré le sourire des "Miss Manif" n'attendant plus que Geneviève de Fontenay pour les départager, un ras le bol s'exprimait librement dans les rangs des manifestants . Les slogans étaient bien plus orientés que le 13 janvier, le Président devenant clairement la cible du courroux populaire, "Hollande, ta loi, on en veut pas", "Hollande démission", "On veut du boulot, pas du mariage homo !" "On veut des emplois, pas la loi Tau-bira." étaient les plus repris. Parmi ceux-ci, il y en a deux qui m'ont particulièrement surprise et fait plaisir. "Hollande rembourse nous Trierweiler" ou encore "Hollande fais ta déclaration ISF" (Vous comprenez ma satisfaction, si vous savez le succès de cet article "Trierweiler/Hollande : le Code Pénal justifie la plainte de Xavier Kemlin")
Ambiance potache : à chaque fois qu'on voyait un hélico tournoyer au-dessus de la foule, on lui faisait de grands signes, "Hou hou,... on est là !..." intensifiant les sifflets, huées et slogans.
Le comptage inexistant de la police
Les forces de l'ordre étaient partout, ni discrètes ni agressives, présentes surtout aux intersections pour empêcher l'accès vers les ministères et l'Élysée.
Je taquinais gentiment ces agents pour prendre la température. L'un deux me confiait devant ses collègues avec un pauvre sourire et une amertume certaine "On serait mieux chez nous, au soleil"... C'était l'expression de l'inadéquation entre les ordres de Valls et la réalité du terrain, les effectifs de Notre Dame des Landes ayant été rapatriés sur la capitale afin de faire face aux dangereux agitateurs et provocateurs en ballerines et mocassins à glands (ou pas)
Cette présence massive d'uniformes devait entretenir pour les médias le fantasme d'une menace des "forces du mal" d’extrême droite. Je l'ai cherchée cette menace, je m'y étais préparée... rien, pas l'ombre d'un crâne rasé mis à part ceux de la sécurité, par contre des biberons et des cannes en pagaille !
Une fois encore, nous étions passés par groupe de 5 ou 6, à travers une ligne d'organisateurs munis de compteurs à impulsion. Évidemment rien de tel , strictement rien côté "officiel". Alors que nous pensions être en tête de la manif avec Barjot, que nenni ! Nous avions remonté le plus rapidement possible le cortège, cherchant les premiers rangs... En vain ! Toujours plus de monde, depuis Denfert jusqu'aux Invalides, la manifestation était ininterrompue !
Sur place, par rapport à la manif du 13 janvier, on évaluait entre nous le nombre de manifestants entre 200 et 300 000 personnes. Autant dire que le chiffre annoncé de 270 000 par les organisateurs ne nous a pas du tout surpris.
Quant à celui de la préfecture, "Où sont les calculatrices ?" scandait la foule. Henri Guaino le soir même sur BFM a très bien dit qu'il fallait que le gouvernement cesse de faire passer les policiers pour des crétins ! Obliger ces hommes et ces femmes en qui nous avons confiance, à produire des images fausses pour minimiser un profond mouvement de protestation est une atteinte grave à la morale et la déontologie. Cette "raison d’État" n'a rien à voir avec la démocratie mais avec la dictature. Honte au pouvoir socialiste !
Premières arrivées sur la Place des Invalides
Dans un grand moment de liesse et de partage, la foule a félicité Frigide et les organisateurs de cette journée, a redit son amitié pour les homosexuels présents, et avec eux a réaffirmé sa détermination à "ne jamais rien lâcher" ! Nous avons quitter les lieux vers 17h.
En résumé, mon mari et moi avons fait trois manifestations à Paris et à la Défense (le fanion bleu dans les rues de Manille aux Philippines le 24 mars compte pour du beurre) et avons constaté que si la typologie était la même (cette France discrète qui ne défile jamais) l’énergie et la détermination étaient montées de plusieurs crans depuis janvier et surtout après le coup de force du gouvernement !
Une seule réponse
à ce CGTiste de la RATP qui m'interpelle dans le RER, jaloux de ne savoir rameuter des milliers de personnes comme aux manif anti-mariage pour tous,
à ce black qui m'engueule parce que la France n'a pas interdit à temps l'homosexualité et "voilà ce qui arrive, ils veulent se marier",
à cette bobo Rive Gauche qui me harcèle me demandant "pourquoi vous manifestez puisque ça ne changera rien pour vous" ou pourquoi j'ai le drapeau tricolore en main, je réponds :
Dormez en paix camarades , vous n'avez rien compris.
La France ne vous attendra pas.
La France, elle, s'est réveillée !
©Calculette pour www.revolte.exprimetoi.com
Boutons de partage en marge à gauche, toujours en haut. 💙💐
Commentaire sur Economie Matin : Emma a écrit: assez bien décrit, toutefois, il manque le moment assez impressionnant ou frigide barjot a demandé une minute de silence pour les 67 arrêtés de l'esplanade et pour une personne agressée à coup de couteau dont aucun média n'a parlé : après le bruit tonitruant des cris, des sifflets et des gamelles, soudainement l'esplanade entière s'est tu, un silence totale hormis les oiseaux ou bruits lointains de voiture, un silence qui a duré une minute, plus de 100 000 personnes qui s'arrêtent de parler, de bouger soudainement, aucun enfant ne pleurant ou remuant ! voilà qui mesure la détermination de ce peuple !
Je remercie mon mari qui a réussi à me suivre avec patience dans mes cavalcades en tous sens, et aussi pour ses photos que je ne pouvais pas prendre...
ainsi que mon amie @blaemag pour son échange sur Tweeter avec la "bienpensance"
Re: Mon reportage PHOTO de la MPT du 21 avril : 270 000 personnes ni frigides, ni barjots !
Mer 24 Avr - 10:16
Le reportage de Alexandre Vassilievitch Koltchak sur son blog
Les horribles s’étaient entendus pour se retrouver à 13 heures 30 à la sortie du métro Vavin. Corto et Boutfil, attablés à la terrasse d’une brasserie nous attendaient en sirotant avec modération. Pour ma part, j’arrivais à pied depuis Montparnasse où j’avais pris la précaution de garer ma voiture dans un parking souterrain. En chemin j’ai repéré pas mal de policiers en civil, aisément reconnaissables à leurs tristes efforts pour passer inaperçus. Efforts en pure perte pour quelques malheureux qui se sont vus gratifiés d’un petit signe de la main par quelques collègues en tenue passant par là. Parfois la vie est cruelle. Nous fûmes rapidement rejoins par l’ami Mat, puis par Carine »la mouette rieuse » (et c’est vrai qu’elle a le rire facile), Grandpas (le commentateur compulsif qui, en bon fainéant de fonctionnaire refuse de s’astreindre au boulot quotidien de blogueur. Bob Marchenoir a raison !), Plume à Gratter, l’Heureux dresseur de torts et Orfeenix.
La compagnie n’étant pas au grand complet, Corto passa quelques coups de fil histoire de savoir où en étaient les retardataires. Une fois fixés, nous partons rejoindre une place Denfert-Rochereau déjà pleine, où les troupes motivées se livrent à un joyeux chahut. Les drapeaux de la Manif Pour Tous s’agitent. On distingue aussi les drapeaux de quelques régions : la Bretagne, l’Occitanie, la Normandie, etc. Des syndicalistes sont également présents, leurs pancartes proclament très clairement « la priorité c’est du boulot, pas le mariage homo« . On peut voir quelques banderoles des Musulmans de France où ils affirment « les musulmans n’accepteront jamais cela« , ou « un papa, une maman. Inch Allah" .
Notre petite bande, notre heureuse petite bande de frères, se tient sur le trottoir en attendant le départ du cortège, groupée sous l’étendard blanc fleurdelisé de nos rois que je brandis. Gros succès d’estime qui ferait rougir les gauchos de tous poils. Nombreux sont ceux qui intrigués viennent me demander de quel drapeau il s’agit et qui repartent contents et fiers de ce qu’il puisse encore se trouver des gens qui n’ont pas oublié ce qu’est la France. D’autres viennent me remercier de faire flotter nos couleurs et me félicitent d’afficher ainsi mes convictions puis repartent après s’être épanchés sur cette république de Jean Foutre. Plus tard lors que nous arriveront au niveau de l’église Saint François-Xavier, un hassidim sans streimel mais pourvu de ses tefillin, m’accostera pour me dire qu’il est royaliste légitimiste. Moins drôle, je suis abordé à de nombreuses reprises par des membres du service d’ordre de LMPT qui me demandent gentiment de bien vouloir ranger mon drapeau. Je leur réponds gentiment que le domaine public est par définition à tout le monde, que je n’appelle pas à renverser la république et qu’en agissant ainsi ils donnent raison à toutes les petites ordures de gauche qui hurlent au fascisme. Je suis venu pour manifester et je manifesterai.
Manuel le chimique utilise l’hélicoptère de la Sécurité Civile pour filmer le cortège
Le cortège démarre enfin et nous sommes rejoins par Lo et Vlad, le râleur de plus. Edgar de Tromelin quant à lui nous rejoindra après avoir mis femme et enfants en sûreté, pour le cas où Manuel le chimique ferait encore des siennes. Les slogans sont repris par la foule « Hollande, ta loi, on n’en veut pas« , « Taubira, si tu savais…« . Arrivé à ce point du récit, l’honnêteté me pousse à avouer que nous sommes responsables de la colère de Dame Frigide. Profitant honteusement d’un blanc entre deux slogans, nous lançons un sonore « Hollande, démission« , très rapidement repris par une foule visiblement ravie. Nous poursuivrons ensuite avec un « François, épouse Valérie » qui bien qu’ayant déclenché pas mal de rires n’aura qu’un succès mitigé.
Aux fenêtres des bâtiments des familles nous acclament. Il n’y a guère qu’au droit de Montparnasse qu’un ou deux pisse-froid lanceront quelques projectiles sans pour autant avoir le courage de descendre nous invectiver. Pourtant, mis à part quelques huées, ils ne risquaient rien. C’est que ces manifestants ne sont pas d’affreux syndicalistes lanceurs de boulons ou de pneus enflammés; pas plus qu’ils ne provoquent la police et cherche l’affrontement. Effets délétères du progrès, tout se perd ma brave dame, en 2013, le fasciste n’est pas vêtu de brun, il n’a pas la bave aux lèvres ou un long couteau à la main. Non, il prend l’apparence d’aimables familles venues avec leurs enfants, néanmoins trahies par un signe qui ne laisse aucun doute sur leur appartenance à la peste brune : ils ont tous une poussette pourvue de bambins qui reposent, bras droit tendu. Heil Frigide !
Le dispositif policier est imposant. Visiblement on a mobilisé la garde et l’arrière-garde des CRS encore disponibles, sans oublier les moblots, calot vissé sur le crâne. Ils en seront pour leurs frais. Au passage, j’en profite pour souligner que la foule, en dépit des malheureuses démonstrations de force de ces derniers jours, s’est montrée aimable et polie avec les forces de l’ordre. Des « bonjour« , des « coucou« , et autres marques de reconnaissance ont été les seuls outrages auxquels ils auront eu droit. Ainsi, s’il y a eu une victoire hier, elle n’est pas à porter au crédit de la république démocratique hollandaise chantée par Manuel Gaz, mais au peuple de France qui a salué cette police qui tous les soirs, depuis plus d’une semaine, tabasse ses enfants. Le fascisme n’est décidément plus ce qu’il était.
Arrivés boulevard du Montparnasse, en me retournant je remarque que la queue du cortège n’a pas encore quitté la place Denfert-Rochereau. Nous sommes vraiment très nombreux, impression qui sera confirmée à l’arrivée aux Invalides, à la vue de ce long, très long ruban humain qui s’étend sur le boulevard des Invalides. C’est d’ailleurs sur l’esplanade que nous seront rejoins par Edgar de Tromelin qui avait laissé tomber l’idée de nous retrouver dans cette marée humaine. Instruit pas Corto de notre positionnement, il nous retrouvera grâce à mon étendard.
18 heures sonnant, je dois, à regret, quitter les happy few, pour aller bosser. Chienne de vie.
Je laisse donc le soin à mes amis de continuer le récit dans les commentaires.
Les horribles s’étaient entendus pour se retrouver à 13 heures 30 à la sortie du métro Vavin. Corto et Boutfil, attablés à la terrasse d’une brasserie nous attendaient en sirotant avec modération. Pour ma part, j’arrivais à pied depuis Montparnasse où j’avais pris la précaution de garer ma voiture dans un parking souterrain. En chemin j’ai repéré pas mal de policiers en civil, aisément reconnaissables à leurs tristes efforts pour passer inaperçus. Efforts en pure perte pour quelques malheureux qui se sont vus gratifiés d’un petit signe de la main par quelques collègues en tenue passant par là. Parfois la vie est cruelle. Nous fûmes rapidement rejoins par l’ami Mat, puis par Carine »la mouette rieuse » (et c’est vrai qu’elle a le rire facile), Grandpas (le commentateur compulsif qui, en bon fainéant de fonctionnaire refuse de s’astreindre au boulot quotidien de blogueur. Bob Marchenoir a raison !), Plume à Gratter, l’Heureux dresseur de torts et Orfeenix.
La compagnie n’étant pas au grand complet, Corto passa quelques coups de fil histoire de savoir où en étaient les retardataires. Une fois fixés, nous partons rejoindre une place Denfert-Rochereau déjà pleine, où les troupes motivées se livrent à un joyeux chahut. Les drapeaux de la Manif Pour Tous s’agitent. On distingue aussi les drapeaux de quelques régions : la Bretagne, l’Occitanie, la Normandie, etc. Des syndicalistes sont également présents, leurs pancartes proclament très clairement « la priorité c’est du boulot, pas le mariage homo« . On peut voir quelques banderoles des Musulmans de France où ils affirment « les musulmans n’accepteront jamais cela« , ou « un papa, une maman. Inch Allah" .
Notre petite bande, notre heureuse petite bande de frères, se tient sur le trottoir en attendant le départ du cortège, groupée sous l’étendard blanc fleurdelisé de nos rois que je brandis. Gros succès d’estime qui ferait rougir les gauchos de tous poils. Nombreux sont ceux qui intrigués viennent me demander de quel drapeau il s’agit et qui repartent contents et fiers de ce qu’il puisse encore se trouver des gens qui n’ont pas oublié ce qu’est la France. D’autres viennent me remercier de faire flotter nos couleurs et me félicitent d’afficher ainsi mes convictions puis repartent après s’être épanchés sur cette république de Jean Foutre. Plus tard lors que nous arriveront au niveau de l’église Saint François-Xavier, un hassidim sans streimel mais pourvu de ses tefillin, m’accostera pour me dire qu’il est royaliste légitimiste. Moins drôle, je suis abordé à de nombreuses reprises par des membres du service d’ordre de LMPT qui me demandent gentiment de bien vouloir ranger mon drapeau. Je leur réponds gentiment que le domaine public est par définition à tout le monde, que je n’appelle pas à renverser la république et qu’en agissant ainsi ils donnent raison à toutes les petites ordures de gauche qui hurlent au fascisme. Je suis venu pour manifester et je manifesterai.
Manuel le chimique utilise l’hélicoptère de la Sécurité Civile pour filmer le cortège
Le cortège démarre enfin et nous sommes rejoins par Lo et Vlad, le râleur de plus. Edgar de Tromelin quant à lui nous rejoindra après avoir mis femme et enfants en sûreté, pour le cas où Manuel le chimique ferait encore des siennes. Les slogans sont repris par la foule « Hollande, ta loi, on n’en veut pas« , « Taubira, si tu savais…« . Arrivé à ce point du récit, l’honnêteté me pousse à avouer que nous sommes responsables de la colère de Dame Frigide. Profitant honteusement d’un blanc entre deux slogans, nous lançons un sonore « Hollande, démission« , très rapidement repris par une foule visiblement ravie. Nous poursuivrons ensuite avec un « François, épouse Valérie » qui bien qu’ayant déclenché pas mal de rires n’aura qu’un succès mitigé.
Aux fenêtres des bâtiments des familles nous acclament. Il n’y a guère qu’au droit de Montparnasse qu’un ou deux pisse-froid lanceront quelques projectiles sans pour autant avoir le courage de descendre nous invectiver. Pourtant, mis à part quelques huées, ils ne risquaient rien. C’est que ces manifestants ne sont pas d’affreux syndicalistes lanceurs de boulons ou de pneus enflammés; pas plus qu’ils ne provoquent la police et cherche l’affrontement. Effets délétères du progrès, tout se perd ma brave dame, en 2013, le fasciste n’est pas vêtu de brun, il n’a pas la bave aux lèvres ou un long couteau à la main. Non, il prend l’apparence d’aimables familles venues avec leurs enfants, néanmoins trahies par un signe qui ne laisse aucun doute sur leur appartenance à la peste brune : ils ont tous une poussette pourvue de bambins qui reposent, bras droit tendu. Heil Frigide !
Le dispositif policier est imposant. Visiblement on a mobilisé la garde et l’arrière-garde des CRS encore disponibles, sans oublier les moblots, calot vissé sur le crâne. Ils en seront pour leurs frais. Au passage, j’en profite pour souligner que la foule, en dépit des malheureuses démonstrations de force de ces derniers jours, s’est montrée aimable et polie avec les forces de l’ordre. Des « bonjour« , des « coucou« , et autres marques de reconnaissance ont été les seuls outrages auxquels ils auront eu droit. Ainsi, s’il y a eu une victoire hier, elle n’est pas à porter au crédit de la république démocratique hollandaise chantée par Manuel Gaz, mais au peuple de France qui a salué cette police qui tous les soirs, depuis plus d’une semaine, tabasse ses enfants. Le fascisme n’est décidément plus ce qu’il était.
Arrivés boulevard du Montparnasse, en me retournant je remarque que la queue du cortège n’a pas encore quitté la place Denfert-Rochereau. Nous sommes vraiment très nombreux, impression qui sera confirmée à l’arrivée aux Invalides, à la vue de ce long, très long ruban humain qui s’étend sur le boulevard des Invalides. C’est d’ailleurs sur l’esplanade que nous seront rejoins par Edgar de Tromelin qui avait laissé tomber l’idée de nous retrouver dans cette marée humaine. Instruit pas Corto de notre positionnement, il nous retrouvera grâce à mon étendard.
18 heures sonnant, je dois, à regret, quitter les happy few, pour aller bosser. Chienne de vie.
Je laisse donc le soin à mes amis de continuer le récit dans les commentaires.
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