Que va faire le CESE de ces milliers de pétitions contre le mariage pour tous ? L'avis de FH

Dans les médias c'est l'omerta ou le mépris, seul le JDD s'y est discrètement intéressé. C'est d'ailleurs grâce au petit article dans ce journal que j'ai réalisé l'importance de cette pétition. Aucune sensibilisation particulière n'ayant été faite lors des manifestations, sinon je pense que le million aurait été atteint en moins d'une semaine, surtout grâce à la diffusion dans les réseaux sociaux qui sont encore trop négligés par les responsables de Droite. La Gauche elle, a bien compris depuis longtemps l'importance de leur influence incontournable !
Bref les 500 000 sont dépassés et largement... c'est l'essentiel pour saisir le CESE


D'un côté :
Monsieur Philippe Brillault, Maire du Chesnay, Conseiller général des Yvelines précise sur France3 ses attentes concernant l'opération :
- le CESE transforme les pétitions en saisine normalement le 28 février
- puis Jean-Paul Delevoye, le président du CESE, doit saisir l'Assemblée Nationale et le Sénat
- tout cela pour faire avancer les débat à l'Assemblée et au Sénat et surtout d'éviter de découvrir des textes ou des amendements sur la procréation. Trois textes du gouvernement ont déjà été retoqués depuis, pourquoi pas un quatrième. le nombre inédits de pétitions est en opposition avec ce qu'indiquent les sondages.

De l'autre :
FranceInfo indique que selon la procédure, dans premier temps, le bureau du CESE doit statuer sur la recevabilité de la pétition. Dans un délai d'un an à compter de cette décision et si elle est positive, le Conseil doit ensuite se prononcer par un avis en assemblée plénière. L'avis sera adressé au Premier ministre, au président de l'Assemblée nationale, au président du Sénat et au mandataire de la pétition, il sera également publié au Journal officiel.
Mais Jean-Paul Delevoye, le président du CESE, a déjà expliqué fin janvier dans La Croix : "Le CESE est une assemblée consultative auprès des pouvoirs publics. Nous ne sommes ni une instance de recours pour contester une décision politique, ni une instance disposant d'un pouvoir suspensif pour freiner une décision politique. Ce qui signifie que cette saisine, si elle aboutit, n'aura aucune conséquence sur la procédure législative en cours".

Quel accueil sera réservé à cette révolte citoyenne ?
En attendant, voici pour mémoire quelques propos du candidat et président Hollande qui concernent indirectement notre démarche et qui pourraient servir d'argument pour que celle -ci soit considérée par le pouvoir socialiste, à sa juste valeur !

21 mars 2012, dans le magazine TÊTU

"Je ne redoute rien, dès lors qu’il y a une volonté la nôtre et une compréhension affichée par une majorité de Français."

2 mai 2012 au cours du débat télévisé l'opposant au Président Sarkozy

Moi président de la République, j'engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l'énergie, et il est légitime qu'il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens.

12 Juin 2012 Discours de Hollande au CESE

Au Conseil économique, social et environnemental s'agrègent toutes les France qui font la France...
La France de l'engagement, celle du mouvement associatif, du mouvement familial, des bénévoles. (...)
... une loi organique, celle du 27 juin 2010, a bien introduit la possibilité d'une saisine directe mais avec un seuil si élevé, 500 000, que ce droit nouveau est resté lettre morte. Pourquoi ne pas abaisser ce seuil ? Pour ce qui me concerne, j'y suis prêt. (...)
Le Conseil traduit l'esprit, celui du dialogue et un rôle irremplaçable, celui du rassemblement.
L'Etat c'est l'instance qui oriente, qui arbitre et qui dans bien des domaines décide. L'Etat c'est une puissance, (...) Elle garantit l'idée même du bien commun par-delà la confrontation des égoïsmes ou des corporatismes ou l'exubérance des attentes parfois irraisonnées. L'Etat c'est la référence collective, l'incarnation de l'intérêt général même si l'Etat ne détient pas par lui-même le monopole de l'intérêt général. Car l'Etat est au service de la Nation, il n'est pas la Nation à lui seul.

16 janvier 2013 lors de ses vœux au CESE

Vous contribuez donc à la représentation des forces vives de la Nation et je suis attentif aux conclusions de vos rapports

Juin 2012 dans l'entredeux tours des législatives lu dans LesEchos

« la France a besoin » du Cese, « une assemblée qui peut créer du consensus pour réussir »

Jean-marc Ayrault rajoutait :

Jean-Marc Ayrault a écrit:Ce qu'on reproche, c'est qu'on ne sollicite pas assez le CESE pour donner des avis.

Ce qui pourrait entraver la marche de la démocratie en la circonstance :

F Hollande a écrit:Du temps a été réservé aux débats et je considère que sur les sujets de société, la délibération législative est une garantie et qu'en outre, le champ de l'article 11 de la Constitution est strictement limité et écarte les sujets dits de société.

Question subsidiaire :
Quid du respect de l'article 16 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ?

Article 16
1. A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.
2. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux.
3. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.

Le mariage est une institution en ce qu'il "désigne une structure sociale (ou un système de relations sociales) dotée d'une certaine stabilité dans le temps. Sociologiquement, une institution est l'ensemble des faits sociaux, mais à condition que ces faits sociaux soient organisés, se transmettent et finalement qu'ils s'imposent. " (wikipedia)


François Hollande et Jean-Marc Ayrault doivent être satisfaits puisque les plus de 500 000 pétitions contre le mariage homosexuel donne l'occasion de mettre en pratique leurs convictions moultes fois exprimées !!!
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Allez, gardons espoir et sourions un peu grâce à notre Coluche national :
"Chez moi, c'est bizarre, on s'est toujours marié en famille. Mon père a épousé ma mère, mon grand-père, ma grand-mère; mon oncle, ma tante, et ainsi de suite."

A bientôt
Calculette