Une halalisation forcenée produit un halal commercial
Ven 11 Jan - 15:35
Voici un extrait d'un article très intéressant sur «Halalisation» forcenée paru dans Slate Afrique
Bienvenue au bistrot halal du Caire. La chasse au haram inspire les entrepreneurs. Dans le district de Nasr City, les tenanciers ont bien compris que le mot halal ne se limite pas, comme le terme dhabiha, au traitement réservé aux ingrédients alimentaires.
Dans le café D. Cappuccino, ouvert en 2012, l’alcool et le tabac sont bannis. Mais sont proscrits également les signes extérieurs de flirts intempestifs. Une salle —la plus exposée à la rue— est réservée aux hommes non accompagnés de personnes de l’autre sexe, une seconde —au fond— aux groupes dépourvus de pilosité faciale, une troisième aux couples manifestement légitimes et à leur progéniture notoirement homologuée.
Pas question de se laisser distraire de son chocolat chaud par un galbe ou une protubérance…
Dans un décor élégant mais sobre, les serveurs barbus, entre deux appels de muezzins, servent des cocktails de fruits ou des colas aromatisés.
Les ultrareligieux se passeraient bien de tout débit de boisson, surtout ceux accessibles aux femmes et surtout ceux où les demoiselles sont servies par des hommes, fussent-ils velus du menton.
Bienvenue au bistrot halal du Caire. La chasse au haram inspire les entrepreneurs. Dans le district de Nasr City, les tenanciers ont bien compris que le mot halal ne se limite pas, comme le terme dhabiha, au traitement réservé aux ingrédients alimentaires.
Dans le café D. Cappuccino, ouvert en 2012, l’alcool et le tabac sont bannis. Mais sont proscrits également les signes extérieurs de flirts intempestifs. Une salle —la plus exposée à la rue— est réservée aux hommes non accompagnés de personnes de l’autre sexe, une seconde —au fond— aux groupes dépourvus de pilosité faciale, une troisième aux couples manifestement légitimes et à leur progéniture notoirement homologuée.
Pas question de se laisser distraire de son chocolat chaud par un galbe ou une protubérance…
Dans un décor élégant mais sobre, les serveurs barbus, entre deux appels de muezzins, servent des cocktails de fruits ou des colas aromatisés.
Les ultrareligieux se passeraient bien de tout débit de boisson, surtout ceux accessibles aux femmes et surtout ceux où les demoiselles sont servies par des hommes, fussent-ils velus du menton.
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