TURQUIE 3 militantes du PKK exécutées à Paris
Jeu 10 Jan - 12:25
"Hier, en plein Paris, un triple assassinat a eu lieu au 147 rue
Lafayette, dans le Xe arrondissement, siège discret du Centre
d'Information du Kurdistan, un bureau de liaison du PKK en France. Sa
responsable, Fidan Dogan, connue dans la communauté sous le nom de code
de Rojbin, fait partie des trois personnes assassinées. Elle avait 32
ans et était membre du conseil national kurde (KNK) une instance
représentative appartenant à la nébuleuse PKK.
Parmi les victimes figure également Sakine Cansiz, membre fondatrice
du PKK aux côtés d'Abdullah Öcalan (le PKK a été fondé près de Lice, en
Turquie, en 1978). Elle avait ensuite été emprisonnée à Diyarbakir et
torturée par la junte militaire au pouvoir entre 1980 et 1983. Cansiz,
un haut cadre du mouvement en Europe, était une proche d'Öcalan.
Selon une source judiciaire française, "c'est clair, il s'agit d'une
exécution". Ce triple meurtre (deux des femmes ont été abattues d'une
balle dans la tête, la troisième au thorax) dans un lieu identifié et
surveillé par les services français et turcs pose plusieurs questions.
D'abord, il intervient à un moment clef, alors que des négociations
entre la Turquie et le PKK ont été entamées et qu'une feuille de route
en vue d'un accord de paix se dessine. Cet assassinat politique a toutes
les apparences d'une tentative de sabotage du processus en cours. Reste
à déterminer à qui profite le crime? Règlement de compte interne au
PKK? Ou œuvre des réseaux ultranationalistes turcs toujours actifs en
France? Le mouvement kurde a déjà, par le passé, procédé à des
exécutions de dissidents sortis de la ligne politique. L'extrême droite
turque reste elle aussi bien implantée dans la diaspora et ses
connexions avec "l'Etat profond" sont connues.
Reste à savoir pourquoi Sakine Cansiz était visée? Pourquoi à Paris?
L'enquête a été confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris
qui va procéder à une autopsie."
)Source : Le Monde)
Lafayette, dans le Xe arrondissement, siège discret du Centre
d'Information du Kurdistan, un bureau de liaison du PKK en France. Sa
responsable, Fidan Dogan, connue dans la communauté sous le nom de code
de Rojbin, fait partie des trois personnes assassinées. Elle avait 32
ans et était membre du conseil national kurde (KNK) une instance
représentative appartenant à la nébuleuse PKK.
Parmi les victimes figure également Sakine Cansiz, membre fondatrice
du PKK aux côtés d'Abdullah Öcalan (le PKK a été fondé près de Lice, en
Turquie, en 1978). Elle avait ensuite été emprisonnée à Diyarbakir et
torturée par la junte militaire au pouvoir entre 1980 et 1983. Cansiz,
un haut cadre du mouvement en Europe, était une proche d'Öcalan.
Selon une source judiciaire française, "c'est clair, il s'agit d'une
exécution". Ce triple meurtre (deux des femmes ont été abattues d'une
balle dans la tête, la troisième au thorax) dans un lieu identifié et
surveillé par les services français et turcs pose plusieurs questions.
D'abord, il intervient à un moment clef, alors que des négociations
entre la Turquie et le PKK ont été entamées et qu'une feuille de route
en vue d'un accord de paix se dessine. Cet assassinat politique a toutes
les apparences d'une tentative de sabotage du processus en cours. Reste
à déterminer à qui profite le crime? Règlement de compte interne au
PKK? Ou œuvre des réseaux ultranationalistes turcs toujours actifs en
France? Le mouvement kurde a déjà, par le passé, procédé à des
exécutions de dissidents sortis de la ligne politique. L'extrême droite
turque reste elle aussi bien implantée dans la diaspora et ses
connexions avec "l'Etat profond" sont connues.
Reste à savoir pourquoi Sakine Cansiz était visée? Pourquoi à Paris?
L'enquête a été confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris
qui va procéder à une autopsie."
)Source : Le Monde)
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