Le « Noble alliage » de Benoît XVI
Lun 17 Sep - 15:07
Benoît XVI a écrit:Pourquoi tant d'horreurs ? Pourquoi tant de morts ? J'en appelle à la communauté internationale ! J'en appelle aux pays arabes afin qu'en frères ils proposent des solutions viables qui respectent la dignité de chaque personne, ses droits et sa religion ! Qui veut construire la paix doit cesser de voir dans l'autre un mal.
Notre neutralité n'est pas de la peur mais le courage d'être au-dessus des parties.
Chrétiens et musulmans, unissez-vous pour mettre fin aux violences et à la guerre.
Pour lui :
1/ - Juif, chrétien ou musulman - chacun a sa place en Terre sainte.
2/ - Chacun doit rester lui-même, pleinement juif, musulman ou chrétien, donc être «intact» dans son identité.
3/ - il convient que ces trois appartenances refusent l'immobilisme pour suivre une progression dynamique vers leur accomplissement.
Il faut «achever» le rapprochement pour «rétablir l'intégrité».
Benoît XVI en a même suggéré une première application concrète en affirmant que «l'appel à la liberté du printemps arabe», mouvement s'il en est, concerne aussi… les chrétiens arabes.
«Noble alliage»
"On pourrait reprocher à Benoît XVI une approche étrange d'un problème de géopolitique, voire une fantaisie de professeur de théologie! Mais on ne peut pas lui faire le procès de «manquer de vision». Voilà effectivement comment le Pape «voit» la coexistence entre juifs, chrétiens et musulmans, réfutant toute concurrence. À l'encontre des pessimistes, il a même parlé de «noble alliage».À cette cohabitation harmonieuse, il a toutefois posé au Liban deux conditions avec une clarté inédite.
1/ Le rejet radical du «fondamentalisme» religieux. Il n'a pas eu de mots assez durs pour demander que cette «falsification de la religion», qui met en avant la «violence» et le «pouvoir» au lieu de la spiritualité, soit «éradiquée».
2/ Une critique en règle du concept de «tolérance religieuse».
Benoît XVI a démontré que cette idée en vogue était trop superficielle pour assurer l'avenir car elle pouvait maquiller le fondamentalisme le plus étroit.
Pour lui, il faut aller plus loin «passer de la tolérance à la liberté religieuse». Une liberté religieuse qui suppose le droit de conscience, et donc la liberté de changer de religion... Mais aussi celui de ne pas être inquiété - en tant que citoyen - pour son appartenance religieuse, comme beaucoup de chrétiens le sont dans des pays musulmans."
(Sources : Le Figaro)
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