La manipulation de masse des fictions TV par @FabienneGallot

Rien de mieux pour vous influencer que de vous prendre en traitre quand vous vous y attendez le moins.
Il y a quelques temps, en revisionnant des fictions, je me suis rendu compte que je partageais le point de vue de certains personnages de façon troublante.
Et si ces pensées, que je croyais miennes, ne provenaient pas que de mon libre arbitre mais m’avaient été dictées par la télévision ?

Qu’advient-il de notre culture, de notre conscience et de nos convictions quand nous regardons un téléfilm ? Notre inconscient est-il imperméable à ce que nous voyons ?

Dans quelle mesure, ce qui est vrai pour la publicité ne le serait pas pour un film ? N’y aurait-il que la violence et la pornographie
qui influencerait le comportement des plus fragiles ? Faut-il nécessairement être fragile pour être touché ?

La publicité, est largement décriée comme une atteinte à notre libre arbitre. Si un film de 30 secondes, tout au plus, peut influencer
notre comportement de consommateur, je vous laisse imaginer ce qu’une fiction de 1h30 peut faire sur nos choix citoyens. Bien sûr l’intoxication est plus subtile, elle vient au détour d’une phrase, en même temps que la sympathie ou l’antipathie pour les personnages en fonction de leur opinion politique ou religieuse, de leur orientation sexuelle… et bien sûr toujours dans le même sens. Je ne crois pas m’avancer beaucoup en vous disant qu’on est pas prêt de voir un téléfilm avec un patron de droite se battant pour faire survivre son entreprise malgré la crise et les syndicalistes qui, pour couronner le tout, lui pourrissent la vie. L’influence peut également venir du choix du sujet, Un petit exemple : rappelez vous,« l’état de Grace » en 2006, où France2 a essayé de nous vendre Ségolène Royal présidente.

En regardant une fiction notre inconscient l’intègre comme un vécu. Ce n’est pourtant qu’un conte, une réalité erronée, une sorte de « mensonge » subliminal. Nous, pauvres téléspectateurs, subissons jour après jour, une érosion de notre libre arbitre. Nous devons être vigilants pour ne pas nous laisser infester par ces parasites transmetteurs de la pensée unique, dégoulinants de « politiquement correct ». Nous devons déployer des efforts considérables pour chasser des moindres recoins de nos cerveaux ces envahisseurs et retrouver notre moi authentique, celui qui correspond à notre culture et à nos valeurs.

Dans cette désinfection, nous avons une aide inattendue, venant des journalistes ! Les mêmes qui inondent les ondes de « pensée unique », car à force d’insister, tel un mauvais commercial qui ne sait pas s’arrêter à temps, ils finissent par perdre ce qui leur était déjà acquis.

Fabienne