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Calculette
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Article de presse Quelques infos sur Urvoas

Mer 27 Jan - 18:12
source > [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

01/10/2009
Vidéosurveillance, rémunération des parlementaires, état des prisons… Les prises de position du député socialiste du Finistère, en charge de la sécurité au PS, l’ont propulsé sur le devant de la scène nationale. Son credo : le travail et la transparence.

Encore inconnu au niveau national l’an dernier, celui qui était alors député et patron du PS finistérien est élu au conseil national à l’issue du congrès de Reims en novembre 2008. Nommé six mois après secrétaire national en charge de la sécurité du PS, il se retrouve soudainement sous les feux de l’actualité. Au printemps, lors de la réforme constitutionnelle, il mène la bataille contre la limitation du temps de parole à l’Assemblée Nationale. Cet été, il manifeste son opposition à la volonté de Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, de développer les systèmes de vidéosurveillance. À la rentrée, c’est sur la réforme pénitentiaire qu’il entend se battre.
Ce partisan de Dominique Strauss-Kahn, dont il attend le retour avec impatience, a voté pour Martine Aubry à Reims. “Je ne voulais pas d’un présidentiable, je voulais quelqu’un qui travaille, et qui soit capable avec une certaine autorité de remettre la machine en route, vu le bal des égos qui caractérise le PS en ce moment.” En mai dernier, elle lui a demandé de faire partie du conseil national, comme responsable des questions de sécurité. Un sujet qui n’intéressait pas au premier abord ce maître de conférences en droit, mais dans lequel il a accepté de se plonger. “J’avais dit à Martine Aubry que je voulais travailler”, explique-t-il.
Car Jean-Jacques Urvoas, 50 ans, est un bosseur. Un homme de dossier, dans le sens où, il ne “l’ouvre jamais sans ceinture ni bretelles”. Il a mené de front sa thèse de science politique et sa fonction de directeur de cabinet de Bernard Poignant, maire de Quimper. “Ma femme a failli demander une allocation de parent isolé durant ces deux années”, plaisante-t-il.
Pourtant, à l’entendre évoquer ses souvenirs d’enfance, il n’en a pas toujours été ainsi : “J’étais un vrai cancre ! J’ai failli redoubler ma seconde et j’ai eu mon bac aux repêches… “ Jean-Jacques Urvoas est né à Brest, d’un père général, pharmacien chimiste de l’armée, et d’une mère au foyer : “C’était comme ça à Brest. Quand on était une femme, on épousait un officier, on élevait ses enfants et on n’allait quand même pas réclamer autre chose !” La politique, on n’en parle pas à la maison. Mais en classe, l’adolescent se lie d’amitié avec le fils d’une militante communiste célèbre, Yvonne Lagadec. Jean-Jacques Urvoas lit le livre de Georges Marchais et suit la campagne présidentielle de 1974. Le jeune homme adhère une première fois au PS en 1977 : “Je suis allé à une réunion et je suis reparti aussitôt en me disant que je ne reviendrai plus. Je cherchais un souffle épique et on me parlait de problèmes d’urbanisme !”. Peu convaincu par la “machine socialiste” mais séduit par Michel Rocard, Jean-Jacques Urvoas revient par intermittences, jusqu’en 1981. Il conserve depuis une certaine distance avec l’outil que représente le parti, ce qui le rend ouvert à toutes les évolutions : “Les idées trouveront toujours un véhicule pour s’exprimer, si ce n’est pas celui-là, ça sera un autre.”
Même s’il avoue être lié “organiquement” à la politique depuis son premier poste d’attaché parlementaire de Bernard Poignant en 1984, il lui semblait essentiel d’avoir un “vrai métier” face à l’instabilité de la profession. “La seule chose que je savais faire, c’était étudier, je suis donc devenu prof de fac”, explique-t-il. Premier secrétaire de la fédération socialiste du Finistère, directeur de cabinet du maire de Quimper, puis conseiller régional (”comme tout bon socialiste breton”), et enfin député, Jean-Jacques Urvoas assure vivre comme un infini privilège son rôle d’élu de la nation. Un rôle qui lui donne des devoirs : le travail, et la transparence qui l’ont conduit à publier durant l’été sur son blog l’usage qu’il faisait de ses indemnités parlementaires. Les 20 000 connexions Internet, centaines de commentaires et quelques grincements de dents au sein de son propre parti que cela a provoqué, l’ont plutôt conforté dans ses principes, qu’il détaille pour Bretons.
Bretons : Vous avez manifesté votre opposition à la volonté de Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, de tripler le nombre de caméras présentes sur le territoire d’ici 2011. C’est une opposition de principe ou une question d’efficacité ?
Jean-Jacques Urvoas : C’est une question d’efficacité. D’abord, bizarrement dans ce pays, il n’y a aucune étude sérieuse et indépendante sur la vidéosurveillance. Toutes les études sérieuses sont anglaises, parce qu’ils ont une très grande antériorité là-dessus ou australiennes. Ceux qui font des études en France sont à la botte de l’État.
Dans les études étrangères, on apprend deux choses : c’est efficace pour la répression, quand on cherche quelqu’un, et dans un lieu clos. C’est efficace dans un bus, sur un parking, dans un supermarché, quand on cherche la faute de quelqu’un qu’on a déjà attrapé, quand on sait ce qu’on cherche. C’est inefficace pour la prévention. D’abord parce qu’il y a une partie des actes de délinquance qui sont impulsifs. Ensuite, celui qui prémédite son acte sait qu’il y a une caméra, à moins qu’il soit totalement stupide. Donc, il se masque ou il se dissimule. Enfin, il en faut énormément, sinon ça ne fait que déplacer la délinquance.
À partir du moment où on me dira que c’est efficace sur la répression, alors il ne faut pas s’en priver. En même temps, je ne suis pas favorable au développement de la vidéosurveillance car le cadre législatif est trop flou. Nous vivons actuellement sous une loi de 1995, qui est grevée d’un vrai manque. Il n’y a pas en France d’autorité indépendante de contrôle de la vidéosurveillance. Avant de dire aux élus locaux : vous pouvez, vous devez, il faut que le citoyen soit protégé. En l’état actuel de la législation, il ne l’est pas. Je rajoute un élément : cela coûte horriblement cher. À Amiens et Avignon, villes comparables à Quimper, trente-cinq caméras dans les deux cas, coût d’installation : 1 M€ à Avignon, 800 000 € à Amiens. Coût d’entretien : cinq hommes minimum, 24h/24h, coût annuel 240 000 €.

Les thèmes de la sécurité, de la vidéosurveillance, sont traditionnellement de droite, est-ce que le PS a véritablement intérêt à les investir, et qu’est-ce qu’il peut apporter ?
Le PS a pour vocation de faire en sorte que les gens vivent mieux. L’État a une vocation de protection. La gauche, pendant longtemps, n’en a pas fait un thème de prédilection, parce qu’elle était, jusqu’aux années quatre-vingt-dix, dans une compréhension sociologique de la société. La délinquance était la résultante de désordres sociaux, et il fallait donc d’abord résoudre les désordres sociaux et on aurait résolu la délinquance. Le monde a changé, s’est individualisé, il est plus dur, la crise est plus dure, les conditions de vie sont plus dures et du coup la violence est là. La droite n’a qu’une logique, celle de la sanction, de l’enfermement. Pourtant, là aussi, je fais un constat d’échec. Nicolas Sarkozy nous dit : donnez-moi des lois répressives, donnez-moi des moyens et je vous garantis la sécurité. Des lois, il en a. Des moyens, il peut les mettre. Et lui-même fait un constat d’échec. Moi, j’en tire une conclusion qui est la responsabilité de la gauche : la police et la gendarmerie ne gagneront pas seules la lutte contre la délinquance. Il faut mieux prévenir et mieux punir. La prévention aussi loin que possible et la sanction autant que nécessaire. Il y a une logique d’équilibre qui n’est plus en état. Vous pouvez construire toutes les prisons du monde, vous ne construirez pas une société plus sûre.

Comment mieux prévenir la délinquance ?
La police française a une technicité qui est reconnue mondialement. C’est le maintien de l’ordre. Et vous pouvez voir que lors des manifestations très hostiles en France, il ne reste personne sur le carreau. Ce n’est pas le cas en Italie, en Grande-Bretagne, aux États-Unis… Là-bas, il peut y avoir des morts. En France, depuis Malik Oussekine, il n’y a pas eu de morts. Le drame de Nicolas Sarkozy c’est qu’il exporte cette technicité dans tous les domaines. Aujourd’hui, à Quimper, à Brest, dans les villes, les quartiers, on ne voit pas la police la plupart du temps. Quand on la voit, c’est de manière massive. Il n’y a personne qui fait de l’investigation mais il y a des camions de CRS. Et compte tenu de cette culture stupide du résultat qu’a mis en place Nicolas Sarkozy, que va-t-il se passer ? Tous les policiers de France le savent. Ils vont faire ce qu’ils appellent du “crâne” ou de la “bâtonnite”. Comme ils sont jugés sur des chiffres, et bien ils vont faire des chiffres. C’est un peu comme si les profs étaient évalués sur la moyenne qu’ils donnent à leurs élèves. N’importe quel policier vous explique ça. Vous récupérez un voleur de chéquier, ça fait un bâton. Vous récupérez un chéquier, vous pouvez parfaitement décider que statistiquement ce n’est pas un chéquier mais vingt chèques, auquel cas ça fait vingt bâtons. Quand quelqu’un dépositaire de l’autorité vous explique ça, vous ne pouvez plus regarder les chiffres avec sérieux ! D’autant plus que l’Observatoire national de la délinquance qui publie tout ça n’est pas indépendant, il dépend du ministère de l’Intérieur. La France aurait tout intérêt à se doter d’un organisme qui ne souffre aucune contestation.

Vous avez publié cet été sur votre blog le montant de vos indemnités parlementaires et l’usage que vous en faisiez…
Je l’ai fait parce que personne ne le faisait et que je trouve ça malsain. Si on cache, il y a un a priori de suspicion. J’ai l’infini privilège d’être un élu de la nation. On me donne des moyens pour exercer ce mandat. L’argent que l’on me donne vient de l’impôt. J’ai trois enveloppes : une qui correspond à mon salaire, que je dépense donc comme je veux et que je ne rendrais pas publique. Une autre qui représente mes indemnités de frais de mandat. Et une troisième pour payer mes collaborateurs. Il me paraît normal que les gens sachent ce que je fais de mon argent. On peut, on a le droit de me critiquer. Notamment le fait que ma permanence est achetée à mon nom, et que donc le jour où j’aurai fini de la rembourser, elle sera à moi. Je ne trouve pas ça normal, mais le problème c’est que je ne peux pas faire autrement. Si je ne suis pas réélu en 2012, elle sera bien sûr revendue puisque j’ai un prêt sur dix ans, il n’y aura pas de plus-value. Pendant un an, j’ai essayé de faire autrement, j’ai cherché une location. Le problème, c’est que j’ai des exigences : je voulais un lieu desservi par les bus, un peu d’espace pour que les gens qui travaillent soient dans des conditions acceptables, je voulais un parking à côté et que cela soit accessible aux handicapés. Je n’ai trouvé qu’à acheter. Ce serait sain que l’Assemblée nationale achète des permanences dans toutes les circonscriptions. On gagne les élections, on occupe les locaux.

Cela a fait grincer quelques dents, y compris au sein de votre parti. Pourquoi les autres élus ne sont pas prêts à faire la même chose ?
Je ne sais pas. Je ne me fais pas le chevalier blanc d’une cause. Je ne prétends à aucune exemplarité. Je veux être tranquille avec mes convictions. Je vais aussi rendre public mon patrimoine. Pour que les gens puissent évaluer ce que j’avais en devenant député et ce que j’aurai après.
Je suis contre le cumul des mandats, mais j’entends que c’est compliqué. On me dit que c’est important pour l’ancrage local. J’ai donc proposé lors de la révision constitutionnelle un amendement sur la suppression du cumul des indemnités. Il n’a pas été adopté. Il y a une espèce de situation sociale qui fait que c’est confortable et qu’on n’a pas trop envie de changer. Après ces révélations, je ne comprends pas pourquoi les journalistes ne sont pas allés voir les autres élus ! Quand je vois les réactions des gens, je mesure l’écart, le fossé entre la politique et les citoyens. Les gens sont persuadés que nous vivons dans un autre monde, que nous sommes pleins d’argent. Je crois qu’il faut casser cette idée. Je roule dans la même voiture que quand j’étais professeur d’université.
Mais il y a un autre scandale, qui est la réserve parlementaire. C’est un crédit qui figure dans le budget de l’État et qui est à disposition des parlementaires. Moi, on m’a dit que j’avais 35 000 €. Je ne peux l’utiliser que pour des projets montés par des collectivités. Mais je suis député de l’opposition. Ceux qui ont été députés de la majorité me disent que c’est de un à dix. Je ne sais pas ce que gagnent certains autres socialistes. Et quand je pose la question au président de la commission des finances, on me dit que “c’est compliqué”. Il y a une omerta totale. On m’a envoyé il n’y a pas longtemps une copie d’un article de L’Union de Reims. Jean-Luc
Warsmann, le président de la commission des lois, envoie balader le journaliste qui lui pose une question sur le sujet. Et on me dit qu’il a des centaines de milliers d’euros, probablement aux alentours de 800 000 € à distribuer ! Incroyable, c’est un vrai scandale ! Mais bien sûr, quand on met le doigt dans la confiture, on n’a pas très envie que les autres viennent voir. Parce qu’évidemment, pour l’ancrage local… les maires seraient vachement plus contents de moi si j’avais 300 000 € ! Mais je pense qu’on n’a jamais rien à perdre à la transparence.

Vous revenez du congrès de La Rochelle. Dans quel état d’esprit ?
Heureux. Le PS est un parti que j’aime. Je me sens une empathie, une fidélité avec le combat socialiste à chaque moment de l’histoire. Après, il y a le moment. On ne peut pas dire que je suis un dirigeant socialiste heureux. Mais ce n’est pas quand je suis dans les réunions de section que je suis malheureux. Les militants sont la sève du combat que je mène. Je ne le fais pas pour DSK, Martine Aubry, je le fais parce que le monde ne va pas droit.

Mais ces militants on les entend aussi se décourager devant l’état du parti ?
Et ils ont raison. J’essaie à la place qui est la mienne, de faire en sorte que ce parti soit à la hauteur des espérances que les gens ont quand ils votent pour lui.

Mais vous entendez bien – Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, encore récemment dans Le Monde – qu’il y a des gens qui mettent en doute l’avenir même du parti ?
Ce sont des discours catastrophistes. Je n’ai pas une conception religieuse des partis. C’est un outil. Les idées trouvent toujours le véhicule pour s’exprimer. Si ce n’est pas celui-là, ce sera un autre. C’est pour ça que je suis pour des primaires ouvertes. Ce n’est pas la panacée. C’est dans la logique ! Le PS aurait pu ne pas changer sa méthode si les votes n’avaient pas été contestés. Le congrès de Reims a tué la légitimité du PS à choisir son candidat. Il y a eu de la suspicion sur les votes, et donc si on choisit le candidat avec les mêmes méthodes il y aura suspicion. Comme nous avons creusé notre tombe, il faut changer.

Mais au-delà de l’outil, n’y a-t-il pas un déficit d’idées au PS ?
Non, mais nous sommes dans un monde avec des outils médiatiques où la complexité de la pensée n’arrive pas à passer le 20h. Sur la sécurité par exemple, j’entendais que le PS n’avait pas d’idées là-dessus. Je suis désolé mais j’ai fait un travail de bénédictin, j’ai relu tout ce qu’on a écrit, ce que Jospin a dit à Villepinte en 1997, à Evry en 2001, le projet socialiste en 2006, ce qu’a dit Ségolène Royal en 2007, je ne trouve aucune incohérence ! Sauf qu’au moment où nous l’exprimons, les mots que nous utilisons peuvent nourrir des interprétations différentes. Les critiques les plus violentes sont celles des socialistes eux-mêmes ! Si les socialistes usaient leur salive à dire du bien d’eux, plutôt qu’à dire du mal, peut-être que les gens nous regarderaient différemment. Pourquoi les élus territoriaux du PS sont bien vus ? Peut-être parce qu’ils ne disent pas de mal de leurs conseillers municipaux ? Peut-être parce que Jean-Yves Le Drian ne dit pas de mal de ses vice-présidents ? Peut-être que si Manuel Valls arrêtait de dire du mal de Martine Aubry, que si Vincent Peillon arrêtait de critiquer Benoît Hamon, on nous entendrait plus ? Sauf que nous sommes dans l’individualisme le plus total, que vous êtes persuadé, puisque vous avez cinq caméras de plus que le voisin, que vous êtes plus intelligent que lui.

Martine Aubry a aussi du mal à imposer son leadership ?
Oui, de Reims à La Rochelle, elle a laissé passer des occasions. Comme la composition des listes aux européennes, elle aurait dû le faire mieux, avoir une méthodologie différente, être moins sensible aux petites cuisines des courants, elle aurait pu regarder le travail qui avait été fait au Parlement européen. Les députés qui avaient fait un travail de tâcheron, que personne n’a vu mais qui ont fait un travail conséquent auraient dus être valorisés plutôt que ceux qui ont accès aux caméras mais qui n’ont jamais foutu les pieds au Parlement européen. Le lendemain du congrès de Reims, il fallait faire, comme elle en avait pris l’engagement, une équipe resserrée, motivée, faire un choix de génération, faire comme Mitterrand l’avait fait en 1973, en montant une équipe avec des gens qui avaient trente ans : Lionel Jospin, Laurent Fabius. Martine Aubry a choisi de composer une équipe trop nombreuse et pas assez marquée par le changement. D’ailleurs, elle n’est pas la seule fautive là-dessus. Je pense que Jospin a raté une étape en 1997, quand il est venu au pouvoir, il fallait prendre Peillon, Montebourg comme ministres. Il ne fallait pas reprendre Aubry, Jack Lang, DSK. Je suis admiratif de voir que l’UMP, qui est aujourd’hui dans la majorité et donc n’est naturellement pas tentée par l’audace, a comme secrétaire général et comme président de groupe
deux quadragénaires.

Faut-il, selon vous, chercher l’alliance avec le Modem, les Verts ?
Je n’ai aucun dogmatisme. Il faut dire aux gens qui on est et ce qu’on veut faire. Après, ce sont eux qui décident. Pour être plus précis sur les régionales, Jean-Yves Le Drian doit faire son projet, présenter ce qu’il veut pour la Bretagne. Ceux qui trouvent qu’ils ont une parenté avec ce projet, et bien, qu’ils viennent avec nous, au premier ou au deuxième tour.

C’était le mode de fonctionnement du PS quand il était hégémonique. N’aurait-il pas fallu changer cela après les élections européennes ?
Non, je crois aux alliances, pas à la confusion. Je crois que chacun a un tempérament, une vision, des propositions. Chacun élabore ses propositions et après on se rencontre. Ce qu’il faut, c’est qu’on ne se trompe pas d’adversaire, on a un adversaire c’est l’État sarkozyste. Pour le Modem, c’est pareil. Faites la proposition à Bruno Joncour ou à Isabelle Le Bal à Quimper. Mais Bruno Joncour a quand même un tout petit problème de cohérence : il gouverne Saint-Brieuc avec l’UMP. Isabelle Le Bal est dans l’opposition à Bernard Poignant. Mais s’ils nous disent : on jette les rancunes, faisons un bout de chemin ensemble, pourquoi pas. On a un socle de convictions, un point dur auquel nous sommes attachés. Je pense que le PS a une vocation d’aimant. Une alliance ne doit pas être une confusion. Le PS a la responsabilité de proposer et les autres, la liberté de décider.

propos recueillis par Maiwenn Raynaudon-Kerzerho
photo : Emmanuel Pain
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